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ARCADE FIRE - We (2022)
Par NESTOR le 17 Mai 2022          Consultée 1377 fois

ARCADE FIRE a grandi en brandissant haut le drapeau de chantre d’un Rock Indie un peu élitiste. Puis, en 2017, est arrivé Everything Now, un album qui a laissé les critiques circonspects et le public dubitatif. La faute en revenant aux velléités qu’avait alors le groupe de proposer un concept une peu trop ambitieux et alambiqué et qui s’était traduit par un disque difficile d’accès et peu jouissif. Bien que cela se soit fortement ressenti sur les affluences à leurs concerts, les québécois semblent vouloir poursuivent dans cette direction avec ce WE. Enfin, pas tous, car William Buttler (claviers, basse, guitare, percussions, sitar, trombone, contrebasse, chœurs…) a jeté l’éponge, bien qu’il ait participé encore un peu à la création de cet album. On peut émettre l’hypothèse qu’il n’état plus en accord avec la Pop mollassonne et erratique que propose désormais le groupe.

Car ARCADE FIRE ne parvient pas, avec ce WE à infléchir la tendance entamée avec Everything Now. Le groupe est clairement engagé dans une démarche artistique qui est difficile à suivre et à définir. Les deux maitres mots qui me viennent à l’esprit sont effectivement : mollasson et erratique. Mollasson, car les titres s’enchainent mollement, sans relief, sans personnalité, sans éveiller notre intérêt. Erratique, parce qu’il est bien difficile de saisir où ARCADE FIRE souhaite noue emmener, tant les directions musicales se succèdent et s’entremêlent de manière maladroite.

Ainsi, si "Age Of Anxiety II (Rabbit Hole)" possède un côté assez dansant, "End Of The Empire - Sagittarius A" a lui des faux airs des Beatles sur leur derniers albums, alors que "End Of The Empire I-III" évoque un peu la verve Pop grandiloquente de MEAT LOAF. Quand à "The Lightning II", c’est vers le souffle de certains des morceaux du Born To Run de Bruce SPRINGTEEN qu’il nous emporte. Il y a ce même rythme entrainant et cette sensibilité un peu épique. On le voit, les inspirations semblent multiples et diverses, comme si le groupe avait cherché sa voie en ne s’interdisant aucune escapade dans des horizons musicaux assez divers.

La démarche fait un peu penser à celle d’EXTREME avec son 3 Sides To Every Story : une volonté de proposer des titres qui s’imbriquent les uns dans les autres, avec des tempi plutôt lents, fulgurés par de courtes accélérations, une tendance à la grandiloquence et une teinte Pop très marquée. D’ailleurs, tout comme 3 Sides To Every Story, le disque est présenté en deux ensembles : la partie I ("je") et la partie WE (« nous »). Parties qui sont elles même subdivisées en sous chansons, sans que cette organisation n’apporte quoi que ce soit à l’écoute. Et le traitement du thème général, qui tourne autour du déclin de la civilisation américaine, est bien trop ténu et flou pour rehausser l’intérêt de l’album.

Mais malheureusement, contrairement à EXTREME, le résultat est très décevant. Au-delà de la ligne artistique qui est un peu difficile à suivre, c’est surtout le fait que les morceaux sont bien trop souvent insipides et convenus qui pose problème. A l’image de "Unconditional I (Lookout Kid)", c’est propre, (très) bien produit, mais cela s’écoule sans provoquer le moindre frisson, sans accrocher réellement l’oreille. Et une fois un morceau terminé, celui-ci ne laisse aucune trace dans nos oreilles ou dans notre mémoire. Les titres s’enchaînent sans aspérité, sans relief, sans déranger, mais également sans marquer l’auditeur.

Et ce n’est pas la présence de Peter GABRIEL sur "Unconditional II (Race And Religion)" qui changera les choses, tant le morceau est plat et banal. L’ex GENESIS se contentant, au surplus, uniquement d’assurer de (très) discrets chœurs. A tel point que si son intervention n’était pas signalée sur le disque il serait bien difficile de se rendre compte de sa présence sur ce titre. Trop cérébral et dénué d’apports organiques ce WE s’avère très anecdotique et surtout, bien ennuyeux.

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   NESTOR

 
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- Jeremy Gara (batterie, percussions, guitare, claviers)
- Richard Reed Parry (guitare, basse, claviers, accordéon, batterie, chœ)
- Régine Chassagne (chant, accordéon, batterie, claviers)
- Timothy Kingsbury (basse, guitare, claviers, chœurs)
- Will Butler (basse, guitare, percussions, trombone, chœurs)
- Win Butler (chant, chœurs, guitare, piano, claviers, mandoline)
- Willonson Duprate (congas)
- Orlando Primo (congas, djembe)
- Louis Michot (violon)
- Liza Rey (harpe)
- Michael Brun (claviers)
- Geoff Barrow (claviers)
- Mark Braud (trompette)
- Wendell Brunious (trompette)
- Michèle Deslauriers (chant)
- Charlie Gabriel (saxophone)


1. Age Of Anxiety I
2. Age Of Anxiety Ii (rabbit Hole)
3. End Of The Empire I-iv
4. Last Dance
5. Last Round
6. Leave The Light On
7. Sagittarius A
8. The Lightning I, Ii
9. Unconditional I (lookout Kid)
10. Unconditional Ii (race And Religion)
11. We



             



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