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- Style + Membre : Andrea Corr , Sharon Corr

The CORRS - Talk On Corners (1997)
Par SASKATCHEWAN le 20 Décembre 2007          Consultée 5023 fois

Auréolés d’un succès certain après Forgiven Not Forgotten, les Corrs avait encore pour moi tout à prouver sur leur deuxième album. De qualité moyenne mais prometteur, le premier essai sentait le manque d’expérience. La tâche s’annonçait donc ardue sur ce Talk On Corners : la maison de disque, ogre glouton rendu hystérique par un succès précoce, allait sûrement mettre son grain de sel dans le processus de création.

Ca n’a pas loupé, ce deuxième album, relativement bon au demeurant, possède un ventre mou de ballades sirupeuses à mourir d’ennui. Evitez donc What Can I Do, Don’t Say You Love Me, Love Gives Love Takes, Hopelessly Addicted et Intimacy, voilà pour les précautions d’usage. Les fins mathématiciens remarqueront que sur 14 titres, 5 de mauvais c’est déjà beaucoup et concluront habilement que cet album n’est pas digne de leurs sesterces. Certes, mais peut-on vraiment accorder quelque crédit au jugement précipité de quelques scientifiques rabougris réglant encore en sesterces à l’heure de l’euro ? Je me le demande… Car à l’écoute de So Young et Queen Of Hollywood, une lueur d’espoir illumine mes yeux tristes, ces deux morceaux sont efficaces et s’appuient sur les bases confortables établies par Forgiven Not Forgotten. Paddy McCarthy est un instrumental somme toute assez agréable, mêlant synthés, boîte à rythme et thème traditionnel. Ouf, on respire, on s’éloigne de plus en plus du ratage complet.

Comme je suis volontiers dramaturge et presque constamment malhonnête, je vous ai fait croire que Talk On Corners allait du pire vers le mieux. En réalité l’album commence plutôt bien avec Only When I Sleep, le tube plus efficace tu meurs, When He’s Not Around, pop-rock-celtique vive la confusion des genres et enfin Dreams, reprise de Fleetwood Mac, que je ne comparerai pas avec l’originale, les deux groupes évoluant dans un registre assez différent et n’ayant pas les mêmes objectifs ni les mêmes exigences. On se rassure en constatant la réapparition bienvenue des intermèdes de musique celtique, élément essentiel de la musique celtique. Bonus cadeau avec le troisième micro acheté, Andrea Corr varie ses techniques de chant autant que possible, atout non négligeable quand on garde à l’esprit les défauts du premier album.

Et puis, là d’un coup d’un seul, Talk On Corners surpasse son aîné. Sur No Good For Me d’abord, où le groupe réussit enfin une ballade, sans établir une référence du genre toutefois. Puis, sur I Never Loved You Anyway (et toc !), la mélodie pop accrocheuse vient souligner un texte pour le moins inhabituel. Certes, ce n’est pas l’Internationale, mais cette chanson de rupture me semble un peu plus originale que les calibres du genre, surtout quand la chanteuse nous susurre « You watching MTV while I lie dreaming on an MT bed », je vois l’ébauche d’une esquisse d’un croquis de criticounette envers notre estimée chaîne musicale (j’idéalise peut-être). Le dernier mais non des moindres, Little Wing, en collaboration avec Paddy Moloney des Chieftains, propose une version celte réussie de la chanson de Jimi Hendrix.

Sur Talk On Corners, les Corrs ont appris de leurs premières erreurs ce qui aurait dû leur valoir les hourras du public. Hélas, quelques ballades médiocres suffisent à écrouler ce beau château de carte et à attribuer à ce deuxième album un triste « globalement bon ». Je regrette aussi la totale disparition du piano de Caroline Corr sur cet album, qui avait pourtant un rôle majeur sur Forgiven Not Forgotten. Sur la pente ascendante en 1997, le groupe aurait dû signer un très bon album pour son troisième essai. Raté, il faudra encore attendre Home.

Note : Talk On Corners, comme plusieurs autres albums des Corrs, existe en plusieurs versions bien distinctes. Il en existe trois pour l’Europe : celle chroniqué ici, sortie en 1997, une autre ne contenant pas le titre Dreams, et une dernière sortie en 1998 suite à l’énorme succès du disque. Celle-ci, couramment désignée « Special Edition », agrémentée d’une pochette bleue pâle digne d’un dépliant pour des soins dentaires, est une immonde daube. Le terme peut paraître excessif, mais c’est là tout ce que m’inspire cette manœuvre strictement commerciale. Pensez donc, quelques-unes des meilleurs chansons de l’album : What Can I Do, So Young et Dreams ont été remixées pour la radio et incluses comme telles en remplacement des versions originales sur cette version. Bien sûr, le résultat est à vomir. Je les soupçonne aussi d’avoir touché à Only When I Sleep sans le dire. Mouche sur le macchabée, Runaway de Forgiven Not Forgotten a été ajoutée au milieu de l’album, elle aussi bénéficiant d’un effroyable remix. Vous êtes prévenus.

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   SASKATCHEWAN

 
   MARCO STIVELL
   MR. AMEFORGEE

 
   (3 chroniques)



- Andrea Corr (chant et flûte)
- Sharon Corr (choeurs et violon)
- Caroline Corr (choeurs et percussions)
- Jim Corr (guitare et synthé)
- Lindsay Edwards (basse)
- Paul Bringloe (batterie)
- Quatuor Duke (cordes)


1. Only When I Sleep
2. When He's Not Around
3. Dreams
4. What Can I Do
5. I Never Loved You Anyway
6. So Young
7. Don't Say You Love Me
8. Love Gives, Love Takes
9. Hopelessly Addicted
10. Paddy Mccarthy
11. Intimacy
12. Queen Of Hollywood
13. No Good For Me
14. Little Wing



             



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