Recherche avancée       Liste groupes



      
POP/HIP-HOP  |  STUDIO

L' auteur
Acheter Cet Album
 

 

- Membre : Blur, Monkey, Deltron 3030, Damon Albarn
 

 Site Officiel (745)

GORILLAZ - Gorillaz (2001)
Par SASKATCHEWAN le 20 Décembre 2014          Consultée 2855 fois

Ook ?

Le jour où GORILLAZ débarqua dans notre cour de récré, nous n’écoutions pas encore de musique… Nos instits nous faisaient danser indifféremment la Macarena, les Aristochats ou « Ainsi parlait Zarathoustra » de Richard Strauss lors des spectacles de fin d’année. « Lambe An Dro » de Matmatah avait fait une timide percée dans les cœurs, mais notre maîtresse de CM1 nous avait bien vite mis en garde contre ce groupe de drogués… Pensez donc : « Si t’as de la beuh à partager » ! Vous serez damné, Tristan Nihouarn, vous serez damné !

Malgré la surveillance bienveillante de nos aînés, les amuseurs anglo-saxons commençaient déjà à saper les programmes de l’Education nationale. On se collait devant la Playstation, et on restait bloqués sur le menu de FIFA 98 et 99 pour écouter « Song 2 » de Blur et « Rockafeller Skank » de Fatboy Slim. A l’époque, ces deux morceaux répondaient encore aux noms de « Wouuuhouuu » et « Tchèque Ze Wagner », respectivement. Pour replacer l’importance de GORILLAZ dans le contexte socio-historique de notre école primaire, il suffit de dire que « Tchèque Ze Wagner » fut oublié dès l’instant où résonnèrent les premières notes de « Ouh Ouh Ouh Ouh… ». Pour la première fois, nous apprîmes le vrai titre d’une chanson : « Clint Eastwood », et le plus riche d’entre nous se procura l’album, raflant du même coup au possesseur de la Playstation le titre d’hôte de la fraternité.

On se passait le livret de mains en mains, détaillant chaque dessin de Jamie Hewlett comme de saintes icônes. Les aventures de 2D, Murdoc, Noodle et Russell avaient certes plus de gueule que les énigmes mathématiques de ce gros lourd de Picbille. La découverte des clips de GORILLAZ sur MCM ne fit que souder encore plus notre communauté de fans en survêtements Waïkiki. Les autres singles du groupe n’étaient pas en reste : la ballade « Tomorrow Comes Today », le dansant « 19-2000 », et l’instrumental funk « Rock the House », que des réussites !

La grande force du premier album de GORILLAZ, c’est d’accrocher l’auditeur par un enchaînement de titres pop immédiats (« Re-Hash », « 5/4 », Tomorrow Comes Today » et « New Genious (Brother) »), puis de l’emporter dans un tourbillon de genres et de samples. Il y a du reggae sur « Man Research (Clapper) », du hip-hop sur « Sound Check (Gravity) », du rock énergique sur « Punk », de la musique cubaine sur « Latin Simone (¿Qué pasa con tigo?) », etc., etc. Chaque invité apporte sa petite pierre à l’édifice, que ce soient les membres des Talking Heads, le producteur Dan the Automator, la Japonaise Miho Hatori, le rappeur Del the Funky Homosapien ou encore le DJ Kid Koala.

GORILLAZ montre la pop telle qu’elle devrait toujours être : libre, entraînante, audacieuse. Tous les morceaux ne sont pas inoubliables (« Starshine », « Slow Country »), mais la somme de talent et d’inventivité déployée est digne d’admiration. La bande à 2D et ses jolis dessins n’auraient pu être qu’un phénomène de cour de récré ; c’est en fait tout le contraire. Plus d’une décennie après sa sortie, le premier GORILLAZ est toujours une ode à l’éclectisme et une belle preuve du talent protéiforme de Damon ALBARN.



Quelques années plus tard, au lycée, la surprise fut totale quand le spécialiste ès-musique de notre classe de seconde nous apprit que « Song 2 » et « Clint Eastwood » étaient l’œuvre de la même personne, un certain Damon ALBARN de Blur. Sans jamais vraiment parvenir à remplacer les deux premiers albums de GORILLAZ, les Parklife, Blur et autres 13 devinrent des classiques indéboulonnables… jusqu’au jour où IL se montra dans les tribunes de Stamford Bridge avec son écharpe bleue… Tu seras damné, Damon, tu seras damné !

A lire aussi en POP par SASKATCHEWAN :


Damon ALBARN
Everyday Robots (2014)
Damon a le blues




The PROCLAIMERS
Let's Hear It For The Dogs (2015)
A défaut de proclamation d'indépendance...


Marquez et partagez





 
   SASKATCHEWAN

 
  N/A



- Damon Albarn
- Jamie Hewlett (illustrations)
- Dan The Automator (arrangements)
- Kid Koala (arrangements)
- Miho Hatori (chant, guitare)
- Cass Browne (batterie)
- Ibrahim Ferrer (chant)
- Tina Weymouth (choeurs)
- Del The Funky Homosapien (rap)
- Junior Dan (basse)


1. Re-hash
2. 5/4
3. Tomorrow Comes Today
4. New Genious (brother)
5. Clint Eastwood
6. Man Research (clapper)
7. Punk
8. Sound Check (gravity)
9. Double Bass
10. Rock The House
11. 19-2000
12. Latin Simone (¿qué Pasa Contigo?)
13. Starshine
14. Slow Country
15. M1 A1



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod