Recherche avancée       Liste groupes



      
HEAVY-METAL  |  STUDIO

Commentaires (6)
L' auteur
Acheter Cet Album
 

 

1990 Tattooed Millionaire
1994 Balls To Picasso
1995 Alive In Studio A
1996 Skunkworks
1997 Accident Of Birth
1998 The Chemical Wedding
1999 Scream For Me Brazil
2001 The Best Of Bruce Dickin...
2005 Tyranny Of Souls
2006 Anthology
2024 The Mandrake Project
 

- Membre : Iron Maiden

Bruce DICKINSON - Balls To Picasso (1994)
Par ELK le 8 Janvier 2023          Consultée 1466 fois

Cette fois-ci, c’est du sérieux : si Tatooed Millionaire, premier essai en solo de Bruce Dickinson, ressemblait avant tout à une incartade sans pression (d’où probablement un résultat plus que mitigé), les enjeux de Balls to Picasso sont bien supérieurs. Bruce se devait de démontrer que son départ de IRON MAIDEN en 1993 était bien motivé par des considérations artistiques, plus en tout cas que par une mésentente largement présumée avec son leader fondateur, Steve Harris. Le frontman se devait également de préparer son avenir en rassurant les fans sur sa capacité à produire des albums aussi bons que ceux qu’il aurait sortis avec la vierge de fer. L’échec commercial du présent opus n’en fut que plus patent, les années de séparation avec le mastodonte britannique allaient à ce titre davantage ressembler, au moins au début, à une cruelle descente aux enfers qu’à l’autoroute du succès dont Bruce rêvait.

Pourtant, cet album, après une réécoute attentive, mérite largement d’être réhabilité car il est bon, voire très bon, du moins extrêmement intéressant, ce qui sera d’ailleurs le cas de tout ce que sortira Bruce dès lors. Il y démontre, bien aidé par le formidable guitariste-compositeur et producteur Roy Z (autrement meilleur que Janick Gers qui officiait sur le premier album) et par un excellent groupe, sa capacité à faire évoluer sa voix et son registre sans perdre l’essentiel des qualités qui font de lui une icone du Heavy-Metal.
Selon mon barème personnel, je compte en effet dans cet album généreux (10 titres, 51 minutes) au moins 4 excellents morceaux. "Cyclops" est en effet une parfaite entrée en matière, avec une intro quasi doom où on remarque l’accordage très grave de Roy Z, héritage de l’air du temps dominé par le Stoner et le Grunge. Le riff est bon, le chant de Bruce retrouve son lyrisme habituel, le solo est excellent (une constante dans l’album) et nous sommes rassurés quant au registre métal abordé (il y a même des harmonies de guitare à la MAIDEN vers la fin).
Vient ensuite "Hell No" et son intro orientalisante aux accords clairs sur laquelle Bruce pose un chant intrigant. Le refrain est formidable, tout en nuances, comme je les aime, et l’ambiance maléfique très réussie. J’adore également les deux ballades : la célébrissime "Tears of a Dragon", bien sûr, beaucoup entendue mais qui démontre si besoin était le talent de Bruce sur un titre tel que MAIDEN n’en a jamais proposé, et "Change of Heart", nettement moins prévisible, sur laquelle je trouve notre « Air Raid Siren » bien juste et émouvant sur une composition superbe au refrain canon. Et ce n'est pas tout : "Gods of War", "1000 Points of Light", "Laughin In the Hiding Bush" et "Fire" sont également très réussis, conciliant des gros riffs avec de superbes parties de batterie (dont j’aime le son bien sec), des refrains accrocheurs et de super solos. On est sur un registre moins clinquant et épique que celui de MAIDEN, mais c'est extrêmement bien fait et cohérent.
Seuls "Sacred Cow-boys" un poil convenu, et "Shoot All the Clowns", un peu trop AEROSMITH, sont en retrait, sans être ratés pour autant.

Alors, comment expliquer cet échec ? Une pochette manquée, une sanction pour avoir abandonné le navire, une période des plus cruelles pour les leaders du métal des 80’s (voir notamment les situations comparées de MAIDEN et JUDAS durant ces années 'noires'), une difficulté à capter l'air du temps ? Peu importe aujourd’hui, mais il est certain que si Bruce a fini par imposer sa musique et sa vision sur ses trois derniers (à ce jour) albums solo, Balls to Picasso mérite vraiment d’être réécouté et apprécié à sa juste valeur, et certainement pas d’être voué aux gémonies comme certains s’y emploient. Faites-vous plaisir, ne passez pas à côté.

Note 3,5 ramenée à 3 pour laisser de la place aux autres albums.

A lire aussi en METAL par ELK :


Bruce DICKINSON
The Chemical Wedding (1998)
Noir, profond et accompli




QUEENSRΫCHE
Digital Noise Alliance (2022)
Résurrection digitale


Marquez et partagez





 
   ELK

 
  N/A



- Bruce Dickinson (chant)
- Roy Z. (guitare)
- Eddie Casillas (basse)
- Dave Ingraham (batterie)
- Doug Van Booven (percussions)


1. Cyclops
2. Hell No
3. Gods Of War
4. 1000 Points Of Light
5. Laughting In The Hiding Bush
6. Change Of Heart
7. Shoot All The Clowns
8. Fire
9. Sacred Cowboys
10. Tears Of The Dragon



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod