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HEAVY METAL  |  STUDIO

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1990 Tattooed Millionaire
1994 Balls To Picasso
1995 Alive In Studio A
1996 Skunkworks
1997 Accident Of Birth
1998 The Chemical Wedding
1999 Scream For Me Brazil
2001 The Best Of Bruce Dickin...
2005 Tyranny Of Souls
2006 Anthology
2024 The Mandrake Project
 

- Membre : Iron Maiden

Bruce DICKINSON - Skunkworks (1996)
Par ELK le 14 Janvier 2023          Consultée 1316 fois

Malgré ses qualités, Balls to Picasso, qui voyait BRUCE DICKINSON revenir à un style plus heavy, n’a pas rencontré son public, se vendant finalement à 300.000 exemplaires, soit nettement moins que son prédécesseur. Cerise sur le gâteau, le groupe de L.A., TRIBES OF GYPSIES, qui l’accompagnait sur l’enregistrement, prépare son propre album et n’est pas en mesure desuivre Bruce en tournée. Le chanteur britannique fait alors des choix assez radicaux, une sorte de remise à zéro pour un nouveau départ : il change de maison de disque, s’adjoint les services de jeunes musiciens inconnus et part avec eux sur scène pour défendre un opus auquel ils n’ont pas contribué.
Ce nouveau groupe est baptisé SKUNKWORKS, qu’on peut approximativement traduire par 'projets secrets', et effectivement la confidentialité est bien au rendez-vous dans un premier temps : le groupe démarre dans des petites salles. J’ai notamment le souvenir de les avoir vus en concert à l’Arapaho à Paris, salle de 300 places située dans le centre commercial 'Italie 2'. Difficile d’imaginer à l’époque ce que pouvait ressentir Bruce ; c’est d’ailleurs à peu près à la même époque, en 1994, que s’est déroulé l’incroyable épisode du concert dans un Sarajevo assiégé par les troupes serbes; nous vous parlerons prochainement du documentaire qui en est issu.

Dans la foulée, le groupe décide d’entrer en studio et d’enregistrer l’album Skunkworks, entièrement composé par Bruce et le jeune et talentueux guitariste Alex Dickson (ça ne s’invente pas). La maison de disque choisit de le présenter non comme œuvre d’un groupe, mais comme le troisième opus solo de l’ancien frontman d’IRON MAIDEN, et le dote d’une pochette de belle facture, à défaut d’être d’une grande originalité.
L’album dure 48 minutes, comporte 13 titres, en moyenne assez courts, dans un style plus brut et moins lyrique que de coutume où l’on sent la forte influence des musiques lourdes à la mode, grunge et stoner en tête. Ceci étant dit, je trouve le résultat différent mais excellent. Le disque, d’une grande cohérence, comporte nombre de très bons moments, notamment quelques refrains mémorables et globalement des chansons très accrocheuses. Parmi mes préférées, "Intertia" au superbe refrain, "Faith" au riff bien saignant et au break un peu 'maidenien', "Solar Confinement" très dynamique, au refrain particulièrement réussi, "Dreamstate" où Bruce dévoile un chant très intime et touchant, ou encore "Meltdown" où la voix de Bruce, qui fait de nouveau des merveilles, nous emmène loin dans l’émotion.
On peut également citer "Space Race", intro très réussie et dotée d’un joli solo orientalisant, "Back From the Edge", le single bien fichu, "I Will not Accept the Truth" qui distille une belle ambiance et une montée en puissance du meilleur effet, alors qu' "Inside the Machine", "Innerspace", "Octavia" et "Strange Death In Paradise" tiennent également parfaitement la route. Seul bémol, "Headswich" un peu moins prenant, soit un titre sur treize, ce qui est fort peu.

Cet album est clairement différent des œuvres habituelles de Bruce, qui reste heavy mais s’éloigne des recettes qui ont fait ses succès antérieurs, probablement sous l’influence conjuguée de ses jeunes acolytes, de l’air du temps mais aussi de ses propres aspirations. L’enregistrement cependant mal compris reste un des plus critiqués de la carrière de l’Anglais. Je suis néanmoins admiratif du travail de composition, de la cohésion du groupe, mais surtout du courage qu’il a fallu à 'Air Raid Siren' pour se remettre ainsi en question et renoncer à la facilité d’un 'fan service' qui n’aurait rien ajouté à sa gloire.
Tout ceci ne restera néanmoins qu’une parenthèse, mais une belle dont le chanteur d’IRON MADEN pourra rester fier. Pour ma part, j’écoute cet opus relativement régulièrement, toujours avec plaisir, ce qui justifie la bonne note que je lui mets.

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- Bruce Dickinson (chant)
- Alex Dickson (guitare)
- Chris Dale (basse)
- Alessandro Elena (batterie)


1. Space Race
2. Back From The Edge
3. Inertia
4. Faith
5. Solar Confinement
6. Dreamstate
7. I Will Not Accept The Truth
8. Inside The Machine
9. Headswitch
10. Meltdown
11. Octavia
12. Innerspace
13. Strange Death In Paradise



             



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