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GRAND FUNK RAILROAD - E Pluribus Funk (1971)
Par TOMTOM le 21 Février 2023          Consultée 421 fois

1972, quoi de neuf chez les GRAND FUNK RAILROAD ? Ah non, pardon : ce disque est sorti en 1971. Pourquoi alors ont-ils marqué 1972 sur leur pochette à la con, en forme de pièce de monnaie ? Déjà qu’un disque comme celui-là, c’est chiant à trouver en bon état, et encore plus à ranger, si on ne peut même pas se fier à ce qui est marqué dessus... Encore un truc pour se faire remarquer, tiens.

1971, donc, quoi de neuf chez les GRAND FUNK RAILROAD ? Trois fois rien : le 9 juillet, Mark, Don et Mel ont carrément rempli le Shea Stadium. Un concert avec HUMBLE PIE en première partie. Et les billets se sont vendus en 72 heures, soit plus vite que les BEATLES en 1965. Ce record, les GRAND FUNK et leur manager ripou en sont très fiers. A tel point que le stade des Mets de New York, détruit en 2009, figure côté pile sur leur pièce-pochette à la con.

Ce récent exploit, couplé à des ventes de disques exponentielles et une couverture médiatique toujours plus méprisante, a-t-il donné au trio la proverbiale envie d’en découdre ? Pour le Shea Stadium, la légende raconte que six pékins se sont pointés à la conf de presse annonçant l’événement, alors que le manager Terry Knight avait invité 150 personnes. Toujours est-il qu’en cette glorieuse année 1971, le groupe retrouve un peu du mordant qu’il avait perdu lors du piteux Survival, sorti sept mois plus tôt.

La preuve avec « Footstompin’ Music », où on retrouve effectivement le GRAND FUNK RAILROAD des premiers jours : du hard sous influence rizeumène-blouze, avec un gros groove chromé et les incantations d’usage (« Come On Everybody », bla bla bla). Une nuance ici : Mark Farner commence aux claviers, avant d’empoigner sa guitare pour la deuxième partie de la chanson. Riche idée. Le titre figure logiquement sur tous les best of du groupe et servira d’opener à un paquet de concerts à venir.

La fiesta continue avec "People, Let’s Stop The War". Intro à la cool, choeurs ouh, ouh, ouh ouh ouh, grosse basse et Marky-Mark qui enclenche sa wah-wah ! Pour une fois, plutôt que de foncer dans le tas, GFR réfléchit à comment rendre une chanson la plus catchy possible, et ça marche. Reste les paroles, un peu naïves quand on compare aux autres protest songs sorties à la même époque : Si le président avait fait quoi qu’il avait dit qu’il ferait, le pays tournerait rond et y’aurait pas de morts à la guerre ouin ouin, les gens arrêtons la guerre. C’est à peu près ça.

On se moque, mais on leur pardonne. Parce qu’avec "I Come Tumblin’", c’est le retour de l’usine à riff, comme au bon vieux temps du Red Album. Sauf que cette fois, ça va beaucoup plus vite, et il y a plein de la la la et de yeah super accrocheurs dedans. Mark Farner, sans filet, fait vraiment N’IMPORTE QUOI avec sa guitare. Rendons aussi hommage à cette rythmique, toujours impeccable. A 3’40, Mel Schacher se paye un solo de basse, pendant que Don Brewer rabote à coup de toms ce qu’il vous reste de tympans.

"Footstompin’ Music", "People, Let’s Stop The War", "I Come Tumblin’" : c’est le tiercé gagnant du disque. Le reste est quand même moins bon. "Upsetter", "Save The Land" et "No Lies", à chaque fois victimes d’un faux rythme, sont typiques d’un hard seventies se voulant funky pour mieux cacher son absence d’originalité. Avec "Loneliness", Terry Knight nous refait le coup de l’orchestre et Marky-Mark reprend son chant insupportable. LonelineeeeeeeEEEeeeSSSssss. C’en est limite gênant. Le critique Robert Christgau parlait pour Mark Farner de melodramatic vocalizations. Ici pour le coup, c’est exactement ça.

1971, finalement, pas grand-chose de neuf chez les GRAND FUNK RAILROAD. Le groupe de Flint en a toujours sous la pédale du tracteur, mais n’ira pas pour autant concourir au concours Lépine du meilleur album de hard. La formule Motown-camionneur a ses limites, surtout quand on voit ce qu’est capable de sortir la concurrence la même année, entre le Master of Reality de BLACK SABBATH, le Killer d’ALICE COOPER, le quatrième LED ZEPPELIN ou le premier BUDGIE. Mais les GRAND FUNK ont rempli le Shea Stadium et le public était content. Alors, ils sont contents. Sur sa pièce chiante à ranger, le groupe décide même de reprendre la devise des USA (« E pluribus unum »), sous-entendant par là que le 'funk', quoi que cela puisse vouloir dire ici, est défendu par tous et pour tout le monde. GFR grand groupe populiste, ne l’oublions pas : c’est valable sur la forme et sur le fond.

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   TOMTOM

 
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- Mark Farner (guitare, chant)
- Mel Schacher (basse)
- Don Brewer (batterie, chant)


1. Footstompin' Music
2. People, Let's Stop The War
3. Upsetter
4. I Come Tumblin'
5. Save The Land
6. No Lies
7. Loneliness



             



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