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- Style : Silver Apples
- Style + Membre : David Vorhaus , Derbyshire / Hodgson

WHITE NOISE - White Label (2006)
Par NANAR le 20 Juin 2023          Consultée 303 fois

Il est assez choquant de trouver un décalqué de la pochette d’An Electric Storm sur celle de ce White Label. Quel manque d’imagination tout de même de la part de David VORHAUS, qui jusqu’à Sound Mind avait pris soin de mettre un tant soit peu les formes. Et il nous refera la même blague sur les trois albums live qui suivent. Même le titre sent le manque d’inspiration. M’enfin bref.

White Label marque l’arrivée aux côtés de David VORHAUS de Mark JENKINS, fondateur d’Amp Records en 1983 et auteur d’une tripotée d’albums. Pour la première fois depuis 1975, White Noise cesse d’être un projet solo. Dans les notes de la pochette, cette œuvre porte le numéro 5.5, et non 6. Ce n’est pas anodin. Le White Noise première manière désignait la formation originelle avec Delia Derbyshire, Brian Hodgson et Paul Lytton. White Noise 2, c’était un projet baroque au VCS3. White Noise III était un space-opera à cheval entre analogique et numérique. White Noise IV couvrait les albums de David VORHAUS pour l’illustration sonore. White Noise V consiste en un come-back, avec à la clé deux albums studio et plusieurs concerts. Cette classification n’est pas sans rappeler les différents line-up numérotés de DEEP PURPLE. White Label est donc le deuxième album de White Noise V.

Sound Mind (2000) était déjà très hétérogène et d’un abord assez difficile. Mais alors là, c’est le pompon. White Label est un bouillon de nappes harmoniques, samples vocaux, boucles rythmiques et autres effets sonores chelou. Sound Mind reposait déjà sur ce principe de gloubi-boulga tous azimuts, mais gardait tout de même une cohérence globale. Sur White Label, David VORHAUS pousse le procédé à son paroxysme jusqu’à ne nous servir qu’un amalgame sonore invertébré.

White Label est présenté comme une suite en neuf mouvements sans titre totalisant moins de quarante minutes. La première partie est une longue introduction faite de grincements divers, sans cohérence rythmique, avec par moments quelques suites de notes qui apparaissent de manière fugace. Les huit parties suivantes exposent chacune un pattern rythmique, souvent parasité de suites de notes sans queue ni tête et d’effets de filtre à tire-larigot. Il en est ainsi de la boucle rythmique technoïde de la partie 2 qui revient sur les dernières parties, du trip-hop pachydermique des parties 3 et 6 et des allures tribales des parties 4 et 5.
Quelques semblants de mélodies paraissent ici et là: une improvisation sur la brève partie 3, et des harmonisations sympathiques sur les parties 7 et 9. David VORHAUS n’a pas lâché ses bonnes vieilles habitudes: les morceaux sont fondus ensemble sans que cela ne soit nécessaire, et des samples vocaux divers et variés popent régulièrement de nulle part. Dans l’ensemble, cet album demeure franchement moyen. Rien d’offensant, mais rien de mémorable non plus, là où Sound Mind avait encore des morceaux de bravoure à offrir.

Cet album ainsi que les live suivants ont été publiés en CD en édition limitée par David VORHAUS à compte d’auteur, et sans doute distribués durant les tournées de WHITE NOISE. Mais bon, vu le résultat, ce n’est pas vraiment la peine de courir après.

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- David Vorhaus (tout)
- Mark Jenkins (tout aussi)


1. White Label Part 1
2. White Label Part 2
3. White Label Part 3
4. White Label Part 4
5. White Label Part 5
6. White Label Part 6
7. White Label Part 7
8. White Label Part 8
9. White Label Part 9



             



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