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- Style + Membre : David Vorhaus , Derbyshire / Hodgson

WHITE NOISE - Sound Mind (2000)
Par NANAR le 19 Juin 2023          Consultée 313 fois

Ah. Ce disque… C’est à croire que la disco entière de WHITE NOISE est un cas d’espèce. Sound Mind, effort de renouvellement musical ou pétage de plombs? Appropriation originale de l’électro moderne ou déroulade facile? Le moins que l’on puisse dire, c’est que Sound Mind n’a pas grand-chose à voir avec les deux précédents albums estampillés WHITE NOISE. L’approche est pour le moins difficile à décrire, ce qui quelque part est bon signe…

À première vue, Sound Mind est un pot-pourri d’une grande variété de styles musicaux, à l’instar du bancal Re-Entry et de la compilation Inferno. On trouve des ambiances abstraites et tortueuses telles "Boarding", "Dark Matter", "Telephonus Interruptus", "Time Warp", "Periodicity", "X7" ainsi que des compositions fort rythmés comme "Punching The Cor", "The Howling", "The Jungular", "I Need Space", "Cuckoophonics", "Scherzoid" alternant entre des beats technoïdes et des rythmiques plus légères de style trip-hop. Entre les deux subsistent quelques ébauches de mélodies bien typiques du style harmonique de David VORHAUS, certes sous une forme modernisée. La mélodie planante de "The Rainbow" est ma foi assez bien construite et amenée. Ce thème est réitéré sur "Rainbow Return", "Jupiter’s Rainbow" et le plus rythmé "Scherzoid" avec des variations d’ambiances, ce qui structure judicieusement l’album. "Rainbow Return" en est la meilleure occurrence. "The Rainbow" et "Twister" contiennent également de la guitare électrique, sans que cela n’apporte une plus-value décisive.
Une fois de plus, certains passages réutilisent des extraits vocaux issus d’An Electric Storm, les rires de "Love Without Sound" et les fameux râles de plaisir de "My Game Of Loving", qui se retrouvent ici sous forme de simples interventions sur "The Howling", "Telephonus Interruptus", "Cuckoophonics" et "Twister", ou bien intégrés dans les patterns rythmiques de "Scherzoid" et "The Jungular". Les dialogues d’astronautes sur "I Need Space" sont quant à eux différents de ceux figurant au début de Re-Entry.

David VORHAUS renouvelle ici le concept spatial de Re-Entry. Cependant, là où l’album de 1980 péchait par une musique trop descriptive, son successeur amène plus subtilement cette thématique. Des tunnels d’hyperespace, des turbulences, des contemplations, voilà ce que suggère ce disque au moyen de trois styles musicaux entremêlés. L’enchaînement de "Telephonus Interruptus", "Rainbow’s Return", "The Jungular" et "Time Warp" est à ce titre particulièrement réussi. C’est là que, contrairement à Re-Entry et Inferno, les fondus-enchaînés prennent tout leur sens.
La fin de l’album est constituée de quelques titres assez longs. Si "X7" peut rebuter de par son aspect hautement foutraque, "Scherzoid", "Rhythmosphere" et "Twister" sont riches et passionnants, ce dernier contenant même d’habiles références à Concerto For Synthesizer (1975). "I Need Space" fait office de single potentiel de l’album. Déjà présent en 1999 sur un album collectif du label AMP ainsi que l’album Music For The Third Millenium, cette conclusion est plutôt démagogique.

Sound Mind est malheureusement difficile à trouver de nos jours, brillant par son absence de YouTube et des plateformes de streaming. En revanche, on trouve l’album Science-Friktion (2000), publié par David VORHAUS sous son nom propre, qui contient les mêmes morceaux que Sound Mind à quelques détails près, et qui est disponible en intégralité sur le Net. Les albums de WHITE NOISE sont cependant disponibles sur les réseaux de pair-à-pair, dont votre serviteur est un habitué assidu.
Toujours est-il que cet album est une bonne surprise à mettre au compte de WHITE NOISE, ou ce qu’il en reste. Aussi casse-gueule soit-il, ce mélange façon plum-pudding tient la route. Le tout peut paraître abscons à la première écoute, mais Sound Mind est moins hasardeux qu’il n’en a l’air. David VORHAUS n’en restera heureusement pas là. Accompagné de Mark JENKINS, il enchaînera sur un album supplémentaire et quelques performances scéniques.

3 ½ sur 5

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- David Vorhaus (tout)


1. Boarding
2. Punching The Core
3. Dark Matter
4. The Howling
5. The Rainbow
6. Telephonus Interruptus
7. Rainbow Return
8. The Jungular
9. Time Warp
10. Cuckoophonics
11. Jupiter's Rainbow
12. Periodicity
13. Scherzoid
14. X7
15. Twister
16. Rhythmosphere
17. I Need Space



             



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