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- Style : Ayreon
- Membre : Pink Floyd

Roger WATERS - The Dark Side Of The Moon Redux (2023)
Par BRADFLOYD le 22 Octobre 2023          Consultée 1991 fois

Pour célébrer les 50 ans de ce chef-d'œuvre de la musique qu'est Dark Side Of The Moon, le père Roger a souhaité le revisiter à sa sauce, avec voix crépusculaire et tout le toutim. Soyons clairs, WATERS n'a JAMAIS été un bon chanteur. C'est pour cette raison que, jusqu'à The Wall, les parties vocales étaient plutôt chantées par David GILMOUR, associé ou non avec Richard WRIGHT, voire des invités extérieurs tels Clare Torry dans "The Great Gig In The Sky" ou Roy HARPER sur "Have A Cigar" dans Wish You Were Here, simplement parce que WATERS était incapable de la chanter correctement, quand bien même il ait affirmé plus tard qu'il aurait pu faire mieux qu'HARPER.

Aussi, poursuivant dans cette veine où la voix est murmurée dans les tons les plus graves, procédé qu'il utilise depuis plusieurs albums, et notamment depuis son Amused To Death de 1992, Roger WATERS nous propose un voyage de 48 minutes où les mots ont plus d'importance que la musique. En cela, il est constant dans sa démarche, laquelle a entraîné le split du groupe il y a déjà 40 ans, David GILMOUR estimant pour sa part que la mélodie avait plus d'importance que les mots. Il faut reconnaître à ce dernier qu'écrire ne l'intéressait pas, d'où le recours à moult paroliers dont son épouse, écrivain et journaliste célèbre en Angleterre.

Revenons à Roger WATERS. Dark Side Of The Moon Redux est donc une revisitation de l'œuvre originale à laquelle vous retirez les parties de guitares et de claviers pour en produire d'autres, de batterie, de saxophone, les bruits de caisse enregistreuse sur "Money" et autres horloges sur "Time" et sur laquelle vous ajoutez des monologues sur les parties instrumentales ou des nappes de claviers faisant penser, de loin, à la voix empreinte d'émotion de Clare Torry. En bref, il s'agit d'une œuvre différente et plusieurs solutions s'offrent à vous :

- Vous êtes un fou inconditionnel de WATERS, estimez qu'il s'agit d'un génie incompris et vous encensez tout ce qu'il fait. Dès lors, vous considèrerez ce disque comme le prolongement de son œuvre et irez dire tous azimuts tout le bien que vous pensez de celui-ci. Vous raconterez que vous avez été scotché par le son extraordinaire de ce disque et sur ce point, tout le monde vous accordera crédit.

- Vous êtes comme la majorité de ceux qui aiment les FLOYD et le disque de 1973 et, soit vous arrêtez d'écouter au bout de quelques minutes, vous ennuyant à mourir sur des palabres sans fin d'un octogénaire mégalo et misanthrope, soit vous allez jusqu'au bout, vous promettant que l'on ne vous y prendra plus, tellement vous avez trouvé ce travail inintéressant au possible et superflu, ayant même l'impression que vous y avez passé plusieurs plombes alors que DSOTM dans sa version originale s'écoute tel un long single.

- Vous n'avez jamais entendu l'œuvre originale (cela se peut) et là, vous aurez peut-être l'impression de vous trouver en face d'un long poème avec musique d'accompagnement. Perso, ce n'est pas mon truc. Mais bon, tous les goûts peuvent être dans la nature. Peut-être même trouverait-on ce disque 'neuf' particulièrement intéressant et novateur dans son approche.

Question voix crépusculaire, j'avais particulièrement aimé les derniers disques de Johnny CASH, contenant ces fameuses reprises minimalistes mais tellement vivantes malgré la maladie de cet immense artiste. Mais là, rien de tel. Désolé, autant j'avais apprécié Is This The Life We Really Want ? de même que The Lockdown Sessions, réinterprétations pourtant déjà minimalistes de titres emblématiques de PINK FLOYD, autant là il s'agit d'un ratage complet malgré un son magnifique. On peut saluer le courage, mais il ne faut pas qu'un son pour faire un bon disque. Il faut des mélodies et lorsque celles-ci, hyper connues, sont massacrées ainsi, d'autant plus lorsque chacun des titres a fait l'objet d'un traitement visant à le dénaturer pour y ajouter des considérations politiques et sociales (WATERS nous prend pour des cons en estimant qu'on n'a pas compris l'essence même de ses paroles originales) tout en effaçant l'apport de ses anciens comparses malgré tous les compliments qu'il leur adresse en parlant de leur ancienne collaboration, je n'ai que trois mots à ajouter pour conclure : à fuir définitivement.

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   BRADFLOYD

 
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- Roger Waters (chant, basse)
- Azniv Korkejian (chœurs)
- Gabe Noel (cordes, sarangi)
- Gus Seyffert (guitares, basse, claviers, percussions, choeurs)
- Joey Waronker (batterie, percussions)
- Johnny Shepherd (claviers)
- Jon Carin (claviers, lap steel)
- Jonathan Wilson (guitares, claviers)
- Robert Walter (piano)
- Via Mardot (theremin)


1. Speak To Me
2. Breathe
3. On The Run
4. Time
5. Great Gig In The Sky
6. Money
7. Us And Them
8. Any Colour You Like
9. Brain Damage
10. Eclipse



             



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