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VARIÉTÉ FRANÇAISE  |  STUDIO

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1966 En Direct De L'Olympia
1967 Made In France

Mireille MATHIEU - Made In France (1967)
Par MARCO STIVELL le 13 Avril 2024          Consultée 151 fois

Lorsque son deuxième album paraît en 1967, Mireille MATHIEU, dont la vie ressemble alors à un conte de fées, tient déjà une place de choix dans le coeur du public français grâce à "Mon Credo" et son agent-mentor Johnny Stark a tenté de la faire percer outre Manche comme Atlantique. La barrière de la langue n'empêche pas une installation durable même si la petite dame n'y sera jamais aussi populaire que, dans le futur, en Russie et en Allemagne. Parallèlement à cela, le film Paris Brûle-t-il ? de René Clément sorti fin 1966 obtient également un succès massif et c'est madame Mireille qui en interprète le générique final composé comme la BO par Maurice JARRE, "Paris en Colère", entre puissance vocale et folklore identitaire sur fond de Libération, un nouveau tube visant à faire d'elle une Marianne, vocalement. L'année suivante, en matière de cinéma grand spectacle mais international cette fois, on peut aussi l'entendre sur "Les Yeux d'Amour", dont la version originale, "The Look of Love", est une composition de Burt BACHARACH et chantée par Dusty SPRINGFIELD, pour Casino Royale, le film James Bond hors-série.

Pour cette dernière, pas de problème, elle fait logiquement partie de la tracklist de ce deuxième album de Mireille MATHIEU. "Paris en Colère" non, en revanche, et pour porter l'ensemble, il y a une adaptation de l'un des grands succès du chanteur britannique Engelbert HUMPERDINCK, à savoir "The Last Waltz" devenue "La Dernière Valse". Aidant la chanteuse à percer au Royaume-Uni, cette version est l'une de ses chansons les plus connues même en France. Langoureuse au possible, elle offre ses regrets concernant la rupture avec l'homme aimé sur fond de trois temps léger, ambiance 'fin de bal'. Si on apprécie le chant joliment contenu des couplets en alternance avec les refrains en voix pleine, la mélodie soulignée par la chorale, il faut reconnaître que le plaisir dégage par la chanson ne va pas beaucoup plus loin que d'autres dans l'album, qui elles ne s'élèvent pas trop.

Certes, le public à l'écoute n'a point besoin de plus que cela, tant l'héroïne s'élève au-dessus de tout, quand bien même Paul Mauriat from Marseille dirige l'orchestre de son mieux, quand bien même les différents intervenants de l'écriture en font autant. L'absence de la chanson révolutionnaire tant appréciée au cinéma est palliée plus ou moins bien par "Quand Fera-t-il Jour Camarade", au couplet élégant et au refrain guerrier, choeur d'hommes à l'appui. On la doit à Mauriat lui-même, avec pour les paroles le Languedocien Gaston Bonheur, ami de Charles TRENET, qui avait composé l'un des hymnes du Front Populaire en 1936 et dans tout tout autre registre, a dirigé les journaux Paris-Match, Télé 7 Jours etc ; un an plus tard en 68, il écrira "J'ai Gardé l'Accent" pour dame Mireille. Puisqu'on parlait de l'entre-deux guerres, "En Ecoutant Mon Coeur Chanter" est une reprise convenable du morceau éponyme, le plus célèbre du Poitevin JAMBLAN, collaborateur de Jean SABLON et autres.

"La Chanson de Notre Amour", subtilement jazz, passionnée à son tour, s'écoute bien. Nettement plus contestable demeure l'autre chanson empreinte de virilité vocale, le "Chant Olympique" pourtant composé par Francis LAI et Pierre BAROUH, deux monstres sacrés. L'équipe de Claude FRANÇOIS (Christian Chevallier, Franck Thomas, Jean-Michel Rivat) offre à MATHIEU "Quelqu'un Pour Toi", partant d'un bon principe puisqu'elle tient à rassurer un monsieur seul en amour et triste de l'être (aujourd'hui, ça irait plus vite, on le traiterait 'd'incel'). Sans plus toutefois, malgré une musique foraine.

Le meilleur de l'album, même si c'est peu dire, réside dans son milieu, avec ces "Ponts de Paris" très imagés et fréquentés par des amoureux, valse et accordéon à l'appui, sur des notes de Georges GARVARENTZ, le compositeur de Charles AZNAVOUR. Cela tombe bien car ce dernier signe juste après les paroles de "Un Monde Avec Toi", en collaboration avec l'Allemand Bert KAEMPFERT ("Strangers in the Night", "L-O-V-E" pour Nat KING COLE), slow désespéré post-rupture encore et plus puissant que le tube "La Dernière Valse", chant de Mireille et trompette bouchée en réponse aidant. Sans oublier donc, la chanson pour le James Bond humoristique, avec sa rythmique ambiancée, sa mélodie ensorceleuse et son final exotique, le tout fort bien mené. Heureusement qu'il y a ces quelques titres, parce que sinon, ce serait juste 'Mireille MATHIEU chante bien, elle est bien entourée, mais après ?'

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   MARCO STIVELL

 
  N/A



- Mireille Mathieu (chant)
- Paul Mauriat (compositions, direction orchestrale)


1. La Dernière Valse
2. La Vieille Barque
3. Quand Fera-t-il Jour Camarade
4. En écoutant Mon Coeur Chanter
5. Ponts De Paris
6. Un Monde Avec Toi
7. Les Yeux De L'amour
8. La Chanson De Notre Amour
9. Chant Olympique
10. Seuls Au Monde
11. Quelqu'un Pour Toi
12. L'amour



             



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