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- Style : Harry Nilsson , Oasis, Paul Mccartney , Sean Lennon , Jellyfish, The Lickerish Quartet

The LEMON TWIGS - A Dream Is All We Know (2024)
Par LONG JOHN SILVER le 26 Mai 2024          Consultée 448 fois

On le sait tous, 2023 fut une belle année de m*rd* or il est plus que probable que 2024 ne vaille pas beaucoup plus cher. Si on en croit les astrologues et autres médiums connectés à la 5e dimension, 2025 devrait redresser une barre qui est tout de même bien enfoncée dans la fange. Espérons qu’ils ne se trompent pas mais notons tout de même qu’aucune de ces vénérables personnes n’avait noté que l’album Everything Harmony avait illuminé l’année 2023 et que ce genre de petit bonheur – même fugace - fait un bien fou. De même, les LEMON TWIGS ont poppé dès le 1er janvier 2024 leur nouveau single en guise de meilleurs vœux, "My Golden Years", une réussite absolue qui vous donne la banane instantanément et vous laisse loin, très loin, de la morosité environnante. Les frères d’Addario nous avaient laissé entendre au printemps dernier, lors de la promo de Everything Harmony, qu’ils étaient aussitôt passés à sa suite puisque celle-ci semblait –d’après leurs propos- déjà finalisée. Chose vérifiée lors de la promo du présent disque, les frangins expliquant qu’ils avaient lancé sa production juste après avoir fini son prédécesseur en y incorporant deux titres déjà dans la boîte dont un enregistré en même temps que les chansons présentes sur Everything Harmony et l’autre depuis quelques années. Nous y reviendrons.
Le séquençage des titres ne laisse guère le temps de souffler entre les pistes, un morceau s’achève tandis que son suivant lui emboîte aussitôt le pas. L’album se lit très rapidement, d’ailleurs il excède de peu les 32 minutes, comme au bon vieux temps des carillonnantes 60’s. De plus, il existe aussi un titre bonus signé par Brian, "Gifts", dispo sur flexi-disc, emmené par une basse bondissante mais il n'en sera pas question ici car diffusé de façon trop confidentielle. Dommage. Ultime précision introductive, le disque a été enregistré sur bandes (ce qui ne change guère) mais également mixé et masterisé en analogique (ce qui est nouveau). Comme au bon vieux temps qu’on vous disait !

C’est le premier single de l’album qui a été placé en opener de A Dream Is All We Know, soit "My Golden Years", cité plus haut, une chanson éblouissante, dans la lignée céleste des "In My Head" et autre "Ghost Run Free" publiées en 2023, enlevée, fournie en chœurs tonitruants et harmonies flamboyantes, et qui démontre à quel point la qualité du songwriting de Michael (déjà très élevée) atteint des pics encore plus hauts qu’attendus. Trois autres singles ont, depuis, vu le jour, tous excellents, même si moins immédiats : "They Don’t Know How To Fall In Place" et "I Can I Love Her More" restent sur le registre de la sunshine pop qui irradie l’opus, "A Dream Is All I Know" tranche avec le reste tout en étant cohérent dans cet ensemble, il s’agit d’une ballade Mccartneyienne période WINGS, c’est le titre le moins évident parmi les singles choisis bien que sur la durée on comprend mieux le pourquoi de sa mise en orbite.

Si aucun album des LEMON TWIGS ne ressemble à un autre, il existe toujours sur chacun d’eux des titres qui servent de ponts avec ce qu’on connaît déjà. Ainsi, "Sweet Vibrations" aurait pu figurer sur Do Hollywood et le très chaloupé, voire ‘Bossanovesque’, "Ember Days", issu des sessions de Everything Harmony, n’aurait pas dépareillé ce dernier. C’est dire leurs qualités respectives. Seule une chanson semble un poil au-dessous du reste, "I Should’ve Known Right From The Start" n’en reste pas moins de fort bonne facture, notamment sa coda instrumentale ponctuée de touches de piano jazzy.
On constate par ailleurs que Brian et Michael semblent avoir effectué un rapprochement stylistique dans leurs écritures respectives, comme s’ils se fondaient l’un dans l’autre pour ne plus former qu’une seule et même entité/identité sans pour autant dénaturer la saveur de leurs productions.

On ne peut que s’émerveiller de ce qui n’a pas encore été évoqué dans la présente chronique. Que dire de "Church Bells" ou encore de "Peppermint Roses", sinon que ces extraits seraient également de très crédibles singles tant ils n’ont pas grand-chose à envier à ceux qui ont été choisis, passé le titre en ouverture qui enfonce tout ? Qui enfonce presque tout. Il reste "In The Eyes Of The Girl", Doo-wop plus Beachboysesque-tu-meurs, coproduite par un certain Sean Ono LENNON qui joue également de la basse dessus, d’une candeur majestueuse qui n’a rien à envier à l’écrasante référence à laquelle elle se lie. Surtout, "If You And I Are Not Wise", une chanson déjà datée de plusieurs années et restée en réserve, qui ouvre la deuxième partie du disque, où les frères mêlent leurs voix en harmonie mais aussi à l’unisson, nous ramène sur les cimes de la mélancolie portée par des mélodies d’une beauté irréelle. Cependant, ma version préférée de cette magnifique chanson ne se trouve pas sur cet album mais sur une vidéo dispo sur YT où Brian et son cadet interprètent trois titres guitare/voix, foncez dessus ! A Dream Is All I Know s’achève avec "Rock On(Over And Over)", seul titre glam rock de l’opus, où les guitare cradingues envoient la sauce, T.REX n’est pas bien loin. Voilà une façon roborative de tirer sa révérence à un opus touché autant par la grâce que par la légèreté.

Signalons toutefois que, si le sentiment de légèreté évoqué ci-dessus prédomine, c’est bien parce que musique, interprétation et mélodies sautent aux oreilles. Néanmoins, les textes non dénués d’humour restent marqués par le sceau de l’angoisse, l’emploi du mot 'fear' revenant dans plus de la moitié des chansons.
Pourtant, cet album donne le sourire, paraît primesautier. Publié au cœur du printemps, il semble augurer un été radieux loin de toute cette m*rd* évoquée plus tôt. Brian et Michael ne savent toujours pas ce qu’est faire un mauvais disque (pourvu que ça dure !) et n’ont pas plus besoin d’attendre des lustres pour proposer des suites de haute qualité. Viennent-ils ici pour nous proposer le chaînon manquant entre Rubber Soul et Pet Sounds ? Comme le disait Rodrigue : Aux âmes bien nées…
Bénis soient-ils.

Note réelle : 4,5

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   LONG JOHN SILVER

 
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- Brian D'addario (chant, guitare, claviers, basse, batterie, mandoli)
- Michael D'addario (chant, guitare, basse, batterie)
- +
- Sean Ono Lennon (basse et chœurs sur 6)
- Daryl Johns (contrebasse sur 9)
- Andres Valbuena (batterie sur 9)
- Otis Harriel (violon sur 9)
- Yuri Kye (violon sur 9)
- Rachyl Martinez (alto sur 9)
- Doug Machiz (violoncelle sur 9)


1. My Golden Years
2. They Don't Know How To Fall In Place
3. Church Bells
4. A Dream Is All I Know
5. Sweet Vibrations
6. In The Eyes Of The Girl
7. If You And I Are Not Wise
8. How Can I Love Her More
9. Ember Days
10. Peppermint Roses
11. I Should've Known Right From The Start
12. Rock On (over And Over)



             



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