Figurez-vous que je dispose dans l’équipe de trois supers aficionados du spaceman… Les fautifs se reconnaîtront ! Moi qui connaît a peine KISS me voila en train de rédiger cette kro… Ah nous ne sommes pas aidés pour sur ! Et donc, nous voici en compagnie de Ace FREHLEY, ex jeune homme des étoiles de plus de 73 printemps désormais. Il s’agit de son huitième opus studio et on reconnaît aisément les symboles sur la pochette de l’album, les soucoupes volantes la Les Paul Sunburst, la débauche visuelle habituelle chère au bisou, ps de doute, nous voici en territoire connu !

Nous débutons par ce qui s’apparente avec un single l’éponyme "10 000 Volts", sa vidéo sympatoche et ses tons quasi AOR, un petit riff sans grande imagination mais tout a fait efficace. On le reconnaît bien l’animal avec son ton de voix juste mais limité et sa scintillante gratte pyrotechnique… Bon ce n’est pas Steve STEVENS mais les restes sont encore jolis. Avec "Blinded", Ace remet le costume et le maquillage du Spaceman, un shock rock plus gros que nature avec de la surenchère un peu partout. Le titre se laisse bien déguster mais ne propose rien de réellement novateur. Qui plus est on se demande si la jeunesse d’aujourd’hui est encore sensible a ce gros rock qui tache !

Ace nous fait un peu d’autoglorification sur "Cosmic Heart", c’est en tout cas bien meilleur que les derniers disques pondus par ses comparses ces derniers temps, il y a une belle vibration sur ce titre au refrain bien senti. "Constantly Cute" me rappelle plus les élans de hard glam des années 80, donc les enfants naturels de Ace, mais ce titre manque vraiment de fond pour me convenir. Rajoutez un "light" devant le titre et nous avons presque du VAN HALEN dans le texte, étonnant car la rythmique pourrait sortir de la Frankenstrat d’Eddie, hélas "Up In The Sky" se délite un peu a mesure que le titre avance.

J’ai appris la gratte en frappant ma première gratte sur des riffs tel celui de "Cherry Medicine", alors bien sur cela me parle… Mais Ace débute-t-il la gratte ? Nope… Bien sur le jolie refrain poppy se laisse écouter avec beaucoup de plaisir et on a même envie de le reprendre avec lui. "Fightin For Life" est probablement un des titres majeurs du lot et celui qui a l’identité la plus marquée hard, la dynamique y est admirable pour un septuagénaire. On plonge dans un bain fusion alternatif que ne renierait pas KING’S X avec "Walkin On The Moon", l’ambiance ne se prend pas au sérieux la production est énorme et le savoir faire évident, on note un bridge doté d’une attaque conséquente et un très joli solo aérien aisément identifiable.

Nous avons un mid slow tellement radio friendly que s’en est drôle. On a des effluves pop avec un chant a l’avenant sur "Back Into My Arms Again", et ce refrain AOR ! Ça alors, m’est avis que JOURNEY aurait voulu de cette offrande ! Nous avons un slow… Il s’intitule "Life Of A Stranger" et se pose en concurrence directe pour le titre le plus poussif du disque ! Alors : "Stratosphere" ? Comment dire ? Un homme des étoiles ne saurait se contenter d’une vulgaire stratosphère non ? Le titre propose en tous cas une vraie originalité, de superbes arpèges et une atmosphère que Neal SCHON n’aurait pas renié… Tiens ça fait deux fois que je pense à JOURNEY, le solo est cependant a des années lumières des descentes de manche de Neal.

La patte du spaceman est partout sur ce disque, et plusieurs des titres de cet opus aurait pu largement avoir leur place dans les opus du bisou ces derniers temps. Du savoir faire, une guitare qui scintille facilement, un Ace qui a toujours autant de bagout pour imposer son hard/AOR de belle facture mais sans le moindre élément novateur, on n’ose dire révolutionnaire ! Je reste donc sur un trois sympa qui ne signifie pas grand-chose, à recommander aux fans de KISS !