Recherche avancée       Liste groupes



      
HARD FMèRE  |  STUDIO

Commentaires (4)
L' auteur
Acheter Cet Album
 


 

1987 Frehley's Comet
1988 Live+1
  Second Sighting
1989 Trouble Walkin'
2006 Greatest Hits Live
2009 Anomaly
2014 Space Invader
 

- Style : Aerosmith, Guns N' Roses
- Membre : Kiss

Ace FREHLEY - Second Sighting (frehley's Comet) (1988)
Par LONG JOHN SILVER le 6 Novembre 2016          Consultée 2113 fois

Il arrive qu'on en bave aussi, nous autres chroniqueurs, à pondre des chroniques sur des produits subalternes, pareil à un "Loser in the fight", pour situer une référence à un passage vite oublié du deuxième et dernier opus de FREHLEY's COMET. On écrit d’abord des chroniques pour : partager, donner un éclairage à propos d’untel, parce que ça nous plaît, épatati épatala. Un jour, on se dit : et si je faisais – au hasard - un truc à propos d'un des guitaristes les plus mythiques au monde, un des plus aimés également. Et puis on se trouve face à son sujet. Seijitsu aurait réglé le problème en abordant uniquement la période shoegaze dudit sujet, chose que mon éthique interdit. Avec (dans mon dos) Erwin qui souhaite lancer une vaste offensive pour un FP au rythme de la (joyeuse) découverte de l'AOR. Qu’au passage il nomme pudiquement soft rock. Avec Jasper (ce fayot) qui montre l’exemple en chroniquant TOUT CHEAP TRICK. En fait, respect Jasp : faut avoir sacrément du courage (et d'abnégation) pour se fader certaines « œuvres ». Surtout quand on sait qu'à l'opposé, Gegers, éminent sympathisant de la cause, se défausse à l’idée d’envisager les mythiques REO SPEEDWAGON. Sous prétexte qu’il fait déjà des trucs sur le hard allemand, soit à l'onglet : équivalence style. Alors oui, va pour, (tinlintintin !!!!) : Second Sighting, second disque du groupe FREHLEY’s COMET. (merci à l'équipe technique de FP de bien faire scintiller ce nom écrit en majuscules)

Les albums du (vite) défunt combo sont bien (ici) classés dans la disco du seul Ace Frehley, alors que depuis les prémices du lancement, le Spaceman la joue en « groupe ». Concédant toutefois un petit changement de line-up, pas si anodin : Jamie Oldaker, un requin qui a aussi accompagné CLAPTON, prend le tabouret laissé vacant par Anton Fig. On constate effectivement un rééquilibrage des rôles, celui de Tod Howarth se densifie, occupant la moitié des crédits et des vocaux de l’album. Tod est un chanteur roué, sa voix correspond parfaitement au moule, il fait le job et assume. C’est aussi un habile faiseur de chansons, on reconnaît dans ses morceaux des ingrédients encourus chez SURVIVOR, BON JOVI et TOTO, on va bien à donf dans la drepou. Tiens, et si on ajoutait DEF LEPPARD à cette liste ? Tout cela ne respire pas l’intégrité, si ce n’est que, pour le chroniqueur, recaler a priori des assauts hard fm, sous prétexte que c’est pas beau tout moche, n’est en rien fairplay. Oui, j’en vois bien au moins un qui rigole parmi nous, voire deux. L’ami Nosferatu en oublierait presque qu’exceptionnellement, il bénéficie ce soir de la permission de minuit. Alors que me voilà contraint de chroniquer un album de (donc) « hard fm ». Poursuivons l’astreinte qui nous commande d’étudier plus avant ce second volume complet des « FREHLEY’s COMET ». Notez que je ne parle pas de « calvaire » mais bien d’ « astreinte ». Je vous rappelle que nous sommes censés être arrimés à un objet spatial, pas sur le mont Golgotha, ce qui exclut une assertion non conforme à la laïcité telle qu’édictée pour ce site par le juge Baazbaaz. Oui, je sais, on pourrait douter de la probité de mon estimé confrère précité, mentionnant que l’homme aurait commis un texte dithyrambique, au sujet d'(au moins) un des suspects cités plus haut. Tout cela n’est pas joli joli, mais c’est pas le tout de dénoncer ses petits camarades, quand faut y aller… On commence par quoi, d’ailleurs ?

La profondeur des textes, voilà un truc où on pourrait taper lourd. Prenons au hasard celui de « Separate », plus particulièrement sa délicieuse chute de (ref)reins torchée au gin froid  : « (If you) Can penetrate, she ‘ll makes you feel like a man ». Ace s’est vraiment surpassé sur ce coup-là. Je parle du solo, on se détend. Nan, mais rassurez-vous, on ne va pas se lancer dans uns analyse littéraire du livret de Second Sighting, le problème c’est que si on en vient à évoquer le secondaire (comme les textes des chansons de Space Ace), c’est que le contenu laisse bien perplexe. Ici, l'ineffable habillage sonore connoté par l’époque, sa force de frappe dévastatrice, sont vos amis. Par ailleurs, quand je relis les quelques lignes écrites par Le Baron au sujet du son Lou Reed en mode 80’s, des larmes d’émotion perlent aussitôt mes pupilles dilatées. Il paraît que c’est l’intention qui compte, dès « Insane » (ah bon ?) on se dit que c’est torché. Fini, et qu’on repartira la queue entre les jambes nonobstant les conseils avisés du Spaceman cités plus haut. Si cette entrée n’est pas désagréable en soi, elle est (trop) molle. S’ensuit l’alternance « beauty and the beast », soit une chanson de Tod à laquelle succèdera à nouveau une de Ace, on joue sur le contraste entre le bellâtre et le coquin. Le fromage et le dessert, à moins que ce soit la coke et l’alcool, voire toussa en même temps. L’instant de bravoure du brave Tod se pose sur la ballade « It’s Over Now » (mais où vont-ils chercher des titres pareils ?), il peut même faire péter son solo. Finalement, les titres du Spaceman étant, en moyenne, très très moyens (justement), on en viendrait presque à avoir de la sympathie envers ceux dudit Tod, celui qui se décarcasse pour faire des machins efficaces.

Le bilan s’établit rapidement, le meilleur moment est situé en bout de course. Conclu par un rire sardonique (il se fout de notre gueule là tu crois ?), il ne s’agit pas d’une chanson mais d’un instrumental up tempo plutôt bien torché et burné. Ça laisse songeur quant au reste. Allez, si vous tenez (absolument) à y glisser votre truffe sans trop vous exposer, tentez toujours « Juvenile Delinquant », sorte de traité de philo en quête sinon en quéquette. Pourquoi cette chanson ? Parce qu’au fond, à défaut du texte, le solo y veut dire quelque chose. Comme intronisation, «Insane », placé en début d’album, endroit stratégique s’il en est, n’engage pas suffisamment, on l'a vu. Tous les autres titres chantés par Ace sont de (plus ou moins) navrantes déceptions. Comme je ne suis plus payé à la ligne passé un certain plafond (fixé à deux pour : titre du disque et nom de l’artiste), je stoppe là concernant Ace. Même son jeu de guitare n'y est pas souvent aussi remarquable qu'à l'accoutumée. Mais, (youpi !), Frehley’s Comet est en vrai un VRAI groupe où, en effet, Tod Howarth peut suppléer un capitaine à la dérive. Du coup, on écoute ses chansons bien fignolées, calibrées. Franchement, et - précision utile -, en accord avec mon sens légendaire de l’objectivité : ça vaut mieux que la plupart de celles des tristes sires évoqués ci-avant. Je ne vous refais pas une ordonnance, sinon cela pourrait (limite) passer pour de l’acharnement thérapeutique. Alors oui, il nous gratifie d’instants bien tartignolles, mais pas déplaisants, ce machin-là ne peut qu’être américain. Du coup, vous (re)prendrez bien une petite gorgée de Jean Beauvoir, mais aussi pourquoi pas de Chris de Burgh (sur « Fallen Angel »), parce qu’après tout : les britons sont nos ancêtres. Plutôt que parler de contraste, on dira que Second Sighting s’étiole par deux directions en défaut d’affinités.

Mister Kramer n’est plus là - non plus – à fixer le cap derrière la console, mais aurait-il pu y faire quoi que ce soit ? La sauce barbecue ne prend pas. Le disque (autant commercialement qu’en vrai) se ramasse plus ou moins, ce qui, vu la prestation du tôlier, n’est pas illogique. En dépit de Tod qui a mis tout son savoir faire ici, alors qu’on se dit qu’il aurait pu en faire autant en sonnant chez KANSAS, que ça aurait paru plus naturel. Mais le vent tourne, les perruques ou autres coiffes peroxydées n’en ont plus pour longtemps. On sent déjà la laque se briser dans les esprits. FREHLEY’s COMET: un groupe ? Les apparitions les plus courtes sont aussi les moins longues. Pareil que dans les (més)aventures d’Ace FREHLEY.

A lire aussi en HARD ROCK par LONG JOHN SILVER :


GHOST
Meliora (2015)
Ite missa est




TRUST
Recidiv (2020)
In Trust Oui Trust


Marquez et partagez





 
   LONG JOHN SILVER

 
  N/A



- Ace Frehley (guitare, chant)
- Tod Howarth (guitare, chant, synthés)
- John Regan (basse, chant)
- Jamie Oldaker (batterie)


1. Insane
2. Time Ain't Runnin' Out
3. Dancing With Danger
4. It's Over Now
5. Loser In A Fight
6. Juvenile Delinquent
7. Fallen Angel
8. Separate
9. New Kind Of Lover
10. The Acorn Is Spinning



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod