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HARD ROCK  |  STUDIO

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1987 Frehley's Comet
1988 Live+1
  Second Sighting
1989 Trouble Walkin'
2006 Greatest Hits Live
2009 Anomaly
2014 Space Invader
 

- Style : Aerosmith, Guns N' Roses
- Membre : Kiss

Ace FREHLEY - Origins Vol.1 (2016)
Par LONG JOHN SILVER le 13 Mai 2016          Consultée 2162 fois

Que celui, voire éventuellement celle, qui n’aime pas le Spaceman lève le doigt ! Pourquoi éventuellement ? Parce que le gin froid, voyez-vous, : « faut r’connaître que c’est plutôt une boisson d’homme. » Et là déboule Karen Allen tout droit sortie du premier épisode d’Indiana Jones, donc elle couche tout le monde à l’eau de feu. Après tout, on est dans une production US, mais je m’égare. D’autant plus qu'Ace nous revient de l’outer space et qu’à plusieurs reprises on aurait pu imaginer qu’il y serait resté pour de bon. Mais voilà, le gars réapparaît un peu plus souvent désormais, il est même devenu culte avec la génération de guitaristes débarquant au début des 90’s. Bien avant ça, en 1978, il avait cependant réussi à sortir un album solo démontrant un savoir faire quasiment insoupçonné jusque là. Surtout, ce type a marqué de son empreinte indélébile le groupe qui l’a rendu célèbre, non seulement pour en avoir créé les maquillages ou dessiné le provocateur logo mais encore avec son style de jeu incisif, immédiatement accrocheur. « Personne ne joue de la guitare comme lui », dixit Gene. Alors que ce dernier a plus souvent été enclin à balancer sur son ex-camarade. Les relations entre Ace, Paul et Gene ont toujours été complexes. Voici que l’ami Stanley déclare dans sa bio publiée en 2014 que Ace et Peter sont antisémites* ! Quelques mois avant l’intronisation compliquée du Bisou d’origine au Rock’n’roll Hall Of Fame, ça posait l’ambiance. Mais Ace est de bonne composition. Outre son rire fracassant, le gars affiche une bonhommie à toute épreuve, notamment en proposant à Paul de participer à son album en chantier. Lequel Paul a trouvé fun d’accepter.

Voici qui nous amène à cette réflexion : «  KISS s’est plutôt activé depuis le premier départ de Ace en 1982. Moins depuis 2002, après le "Second Coming"** qui a duré tout de même près de six ans, au moins le groupe n’aura cessé de tourner. Or, qu’a fait notre Spaceman bien aimé de son côté ? » Bah pas grand chose à vrai dire. Origins Vol.1 est seulement son 6e disque depuis qu’il a quitté KISS la première fois, il y a près de 35 ans. En plus, c’est un disque de reprises, celui qu’on choisit de placer quand on ne sait pas trop quoi dire. De ce point de vue, Space Ace, c’est un peu l’anti-Prince ou l’anti-Zappa. Pourtant, Ace a réussi a marquer les esprits, au moins autant qu’eux. Ceux d’une quantité phénoménale d’aspirants six-cordistes. Sans qu’ils ne l’aient jamais renié. Oui, je vous vois venir, vous les grincheux de la technique, avec vos arguments déglutissant de tapping, de sweeping et autre mode myxolydien. Allez plutôt lui raconter ça à lui, au Spaceman. Histoire qu’il vous balance son rire incurable en pleine tronche ! Probablement qu'il se fiche de toussa comme de sa dernière course en taxi comète. Ace est un guitariste à la main droite foudroyante purement instinctif, un as du moulinet comme des attaques en piqué. Ajoutons que s’il utilise à peu près toujours les même plans, dont l’efficacité est inoxydable, il parvient souvent à être surprenant tout en conservant un jeu très physique. Percutant.

Alors, on parle tout de même d’un recueil de reprises ici, l’enjeu étant de savoir s’il s’agit d’un truc susceptible de dépasser la curiosité engendrée par l’annonce d’une série d’invités participant à un projet qui (au mieux) ne respire en rien l’originalité. On a encore en tête le souvenir tiède de l’album des Hollywood Vampires***, soit beaucoup de buzz pour principalement du beurre de peanuts. Ici, Ace fait (presque) tout pareil qu’Alice puisqu’il va jusqu’à piocher ses covers dans son propre répertoire 70’s. Mais allez savoir pourquoi, ce qui avait du mal à passer du côté des voisins Hollywoodiens, la faute à un peu tout, réussit bien mieux à l’extraterrestre. Pourtant y on retrouve le même genre de son sous (as)stéroïdes. La batterie particulièrement, où on parvient à faire en sorte que les batteurs deviennent aussi psychorigides que les machines qu’on entendait dans les 80’s. On a envie de dire : « Rendez-nous Baker, Bonham, Kirke qui sais-je ? Peter Criss ! » On va pas se battre non plus pour jauger la qualité des versions nouvelles de ces standards à l’aune de leurs modèles. Origins Vol.1, dont le concept (éculé) est contenu dans le titre, est un disque censé nous faire découvrir quelques chansons qui ont permis au guitariste de mouler son style. Le programme - pour qui connaît un peu l’oiseau - n’offre rien de surprenant. Pourtant ça fonctionne.

Peut-être parce que Ace parvient à nous prendre par les sentiments ? Aujourd’hui, il est devenu parfaitement sobre pourtant. Au fond, ce disque se tient sûrement parce qu’il réussit à rester cohérent, que l’ordre de ses titres est bien agencé, que les invités prennent soin de s’inscrire dans les pas de leur hôte, les chanteurs comme les guitaristes ! Plus que tout, cet opus irradie de la personnalité ô combien attachante du gaillard, on adore l’entendre chanter « Street Fighting Man », échanger les soli avec John 5 (qui a l’intelligence d’éviter de tomber dans les travers des shredders) sur « Spanish Castle Magic » et « Parasite » et plus encore avec Mike McCready sur « Cold Gin ». Arrive Stanley qui fait son numéro de grande folle pendant « Fire And Water » alors qu’Ace rend hommage au grand Paul Kossoff. Malgré leur exposition, ce ne sont pas « White Room » et « Fire And Water » qu’on a envie de sortir du lot, ni même « Emerald », où s’illustre pourtant Slash. Quelque part, Lita Ford, dont Erwin aurait rêvé d’être le batteur (allez savoir pourquoi ), vient nous émoustiller sur un « Wild Things » qui n'a pu que lui rappeler les années RUNAWAYS. Sympa mais pas franchement marquant. On préfèrera nettement le punch envoyé précédemment sur « Bring It On Home ». La deuxième moitié du disque s’avère davantage réjouissante, les trois reprises de KISS notamment. Passons sur « Parasite » et « Cold Gin », deux incontournables où Ace est flamboyant, pour aborder le cas « Rock And Roll Hell ». Cette chanson figure sur Creatures Of The Night, album datant de 1982 sur lequel Ace n’a fait qu’apparaître sur la pochette. Ce n’est pas la première fois qu’il joue un titre de KISS enregistré après son départ ****, et qu’il se l’approprie sans (se) forcer. J’avoue aussi un petit faible pour la relecture de « Till The End Of The Day », finalement assez pop, qu’on pourrait justement rapprocher de ce qu’on entend de mieux sur le disque des vampires de la colline la plus célèbre de L.A . Mais le sommet de l’opus est atteint par « Magic Carpet Ride », instant magique où le Spaceman rechausse ses platform boots de 7 parsecs, tant le rythme, la mélodie et l’ambiance dégoulinent des meilleurs rimmels. Qui n’a jamais rêvé de voyager en tapis volant ? Ace vous raconte ce que ça fait et ça à l’air bon. Comme quoi, une bonne chanson bien torchée, ça vaut toutes les drogues. Surtout maintenant, alors qu'on est devenu sobre.

Plus le temps passe, plus Ace ressemble à un gros nounours affichant la sagesse du bluesman authentique qui est parvenu à traverser les tempêtes, stellaires ou non, sans chercher à masquer ses cicatrices. Entre deux vacheries échangées puis réconciliations exposées avec ses ex-camarades, celui-ci paraît apaisé, affichant une foi inébranlable envers ce pourquoi tout ceci est arrivé : le rock’n’roll. En attendant un Volume 2 ?

*Ce que rien ne démontre
** Titre d'un docu à la gloire de la reformation du line-up original de KISS en 1996
*** Super groupe (essentiellement) de reprises formé autour d’Alice Cooper
**** « Hide Your Heart » album Trouble Walkin’ 1989

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   LONG JOHN SILVER

 
  N/A



- Ace Frehley (guitare,basse,chant)
- Scot Coogan (batterie, chant sur 1,6,9)
- John 5 (guitare sur 3 et 8)
- Paul Stanley (chant sur 4)
- Slash (guitare sur 5)
- Lita Ford (chant et guitare sur 7)
- Mike Mccready (guitare sur 10)
- Warren Huart (guitare sur 5)
- Chris Wyse ( basse sur 2,3,4,8,10)
- Matt Starr (batterie sur 2,4,12)
- Ray Brandis (percussions sur 2,6,9,11)


1. White Room (cream)
2. Street Fighting Man (rolling Stones)
3. Spanish Castle Magic (jimi Hendrix)
4. Fire And Water (free)
5. Emerald (thin Lizzy)
6. Bring It On Home (led Zeppelin/willie Dixon)
7. Wild Thing (troggs)
8. Parasite (kiss)
9. Magic Carpet Ride (steppenwolf)
10. Cold Gin (kiss)
11. Till The End Of The Day (kinks)
12. Rock And Roll Hell (kiss/bachman Turner Overdrive)



             



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