Ah, chers camarades, comme le temps passe ! Notre titounette brunette ricaine a désormais 39 printemps ! Ahurissant, non ? La photo de couv' est toutefois probablement stéroïdée au photoshoph, même si Katy fait beaucoup d’effort pour toujours avoir l’air jeunette, elle est désormais une maman. Nous en sommes à sa septième livraison, les dernières n’ayant pas été phénoménales, à peine honnêtes. Notre Katy semble vouloir camper un personnage irréel, quasi divin mais, pour moi, 143 n’est rien de plus que le nombre de millions d’albums écoulés par l’ex-Lolita de la musique ! Allez, on y croit, cette cuvée 2024 pourrait être celle de la maturité.

Et ça débute plutôt bien par le premier single "Woman’s World" accompagné d'une vidéo où seules comptent les nanas ! C’est chose évidente au final n’est-il, pas chers confrères mâles ? Il est clair que nous ne servons pas à grand-chose dans ce pauvre monde ! Katy est belle, sa plastique bien mise en valeur et sa voix ne faiblit aucunement malgré les années. Voilà un titre de dance bien ficelé. Hélas, "Lifetime" nous plonge ensuite dans le grand bain des dancefloor. J’ai du mal à y reconnaître ma chère Katy. Le propos me semble un brin trop putaclick, l’humour et la fraîcheur en moins, à rapidement oublier. Quelques malheureuses réminiscences de la dance des nineties apparaissent sur "I’m His, He’s Mine", le featuring de DOECHI n’apporte rien à la pauvreté de la mélodie.

Et des Featurings dans tous les sens : 21 SAVAGE sur "Gimme Gimme" pour une ambiance molle du genou. La vibration froide de "Artificial" avec JID se laisse écouter, mais à nouveau, la performance n’est pas du côté de la compo', qui propose quelques notes de babasse bien appuyée "épicétou", dirait mon ami Long John Silver. Les effets de voix de "Gorgeous" avec Kim PETRAS, en sus des aspects électro de cette compo", ne nous font guère bander, l’ensemble malgré un nom agressif ayant bien du mal à passer le cap de la première écoute.

"Crush" reste abominablement médiocre : absence de mélodie et de passion. De l’autotune sur "Truth" ? Mais c’est un cauchemar ! Trop de dance finit par tuer la dance, surtout lorsque les compositions sont d’une platitude affligeante. C’est le cas de "Nirvana". On entend sa fille Daisy sur l’intro de "Wonder", mais la critique reste la même, de l’eurodance sans prétention. Si le nom n’était pas celui de Kary PERRY, personne ne s’y intéresserait, même si le refrain n’est pas désagréable mais trop répétitif. Et enfin, le refrain de "All The Love" se laisse bien écouter, la voix de Katy y est bien aimable.

Bon, c’est la cata' ! Si on excepte le premier single qui tire vaguement les marrons du feu, le reste est proche de la correctionnelle et nous n’avons pas un seul classique pour rattraper la sauce. Je pense qu’il s’agit du moins bon album de Katy en date. Rien à retenir, de la musique de production, même pas fun, ni même chouette pour danser. C’est donc un zéro pointé pour notre ex-égérie brunette, et en matière de maturité, c’est raté !