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NURSE WITH WOUND - Funeral Music For Perez Prado (2001)
Par CORNELIUS le 10 Mars 2025          Consultée 62 fois

Pérez Prado était un musicien cubain, unanimement reconnu comme le "roi du mambo". C’est également une figure qui exerce une certaine fascination sur notre ami Stapleton, jamais à court d’associations d’idées bien baroques, de subliminales rencontres.

Mais je me trouve ici comme embarrassé : le moreau titre, cette espèce de boucle ultimement sensuelle et lumineusement sombre, représente peut-être le sommet de ce que l’on peut nommer, d’une manière générale, ambient, et d’une manière encore plus sûre et précise, un des inatteignables sommets de NURSE WITH WOUND – je pèse mes mots. Et voilà ce qu’il y a de frustrant : que votre boucle favorite, au lieu de s’étendre au maximum des capacités d’un cd (c’est-à-dire 80 min), ne soit qu’un interlude, certes long, au milieu de titres déjà entendu – titres de très bonne qualité, là n’est pas la question.

Il m’arrive de refaire le monde en pensée ; assez souvent en fait. Et dans mon monde retapé par les soins des meilleurs architectes dotés de compétences défiant toutes lois spatio-temporelles, Funeral Music For Perez Prado serait une boucle inextinguible accompagnant la chute des corps dans le néant. Concrètement, un disque qui ne s’arrête jamais – un rêve de croché de la musique, pour dire basiquement les choses. Certes, on me rétorquera qu’il suffit d’acquérir "Audacity" et de copier/coller mille fois cette boucle et basta. (Mais je n’ai pas acquis "Audacity" dans le but de sampler la musique des autres, si géniale soit-elle, mais la mienne, qui me plaît aujourd’hui suffisamment pour ne pas ressentir le besoin d’aller pomper ailleurs.) On peut rétorquer à l’infini aussi – mais le besoin surnaturel, quasi divin d’être transporté dans une forme d’immanence supérieure reste chez certains d’entre nous comme une priorité jamais totalement accomplie. D’où l’éternel retour, toujours dans le même ordre comme l’enseignait le promeneur solitaire de Sils-Maria.

Ah ! je divague, j’improvise et par conséquent, j’allais oublier : il y a également quatre autres titres présents et qui, comme je le regrette n’est-ce pas, font quelque peu dépareillé face au morceau titre. Mais ne faisons pas inutilement la fine bouche, ceci est une compilation après tout. Les deux percutantes versions de "Yagga Blues" (dont celle présente sur Who Can I Turn To Stereo, sorti en 96), avec ce beat tribal devenu marque de fabrique stapletonienne, remplissent parfaitement leur office ; l’indus et insidieuse "I Am The Poison" et l’encore plus indus mais cette fois à la manière d’un mystique poivrot déambulant dans un étang de nénuphar électrique, "Journey Through Cheese", donnent du fil à retordre à notre pauvre cerveau reptilien.

3/5 pour la cohérence de l’ensemble.
5/5 pour l’optimale beauté du tire éponyme.

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   CORNELIUS

 
  N/A



- Steven Stapleton (boucles)
- Sarah Fuller (chant)
- Tony Wakeford (chant, basse)
- Peat Bog (guitare)


1. Yagga Blues
2. Yagga Blues (instrumental)
3. Funeral Music For Perez Prado
4. I Am The Poison
5. Journey Through Chees



             



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