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COLDPLAY - Viva La Vida Or Death And All His Friends (2008)
Par VIVI le 10 Octobre 2008          Consultée 9883 fois

COLPLAY reste pour moi l’un des groupes phares de mon adolescence. Découvert alors que je n’étais qu’une jeune ado timide (merde, je le suis encore), faussement rebelle (merde, je le suis toujours), et fagotée comme un épouvantail (je vous laisse deviner ce qu’il y a dans cette parenthèse), ils furent mon remède à mes chagrins amoureux pourris, à mes mauvaises notes à l’école (trop dur !!!), à tous ces tracas et complexes de filles de mon âge. C’était vraiment la meilleure pommade musicale que j’ai connue pendant cette période. Et c’est peut être bien pour cela que je continue de les écouter aujourd’hui, de garder ce sourire charmé dès que j’aperçois la bouille si mignonne de Chris Martin. Ouais vous pouvez le dire, aimer COLPLDAY, c’est un peu la lose. Ce n’est pas original et ça fait passer pour un bobo de première qui se pense mélomane.

Mais rien à foutre des chiffres de vente, de leur succès colossal, des polémiques qui ont entouré la sortie du disque... Aux premières écoutes, je me suis dit « ça sent le 2/5, voire le 1/5 ». Deux-trois écoutes m’avaient suffit pour me faire une fausse impression. J’admets avoir eu « envie » d’être déçue, histoire de me conforter dans cette idée que « c’était mieux avant », de pouvoir les massacrer dans ma chro... Merde, voila que j’aime bien ce disque. Bye bye vilaine chronique, je te réserve pour un autre groupe (mais qui donc ? suspens !!!).
Je l’aime bien sans le trouver exceptionnel. C’est COLDPLAY en même temps, on ne va pas crier au chef-d’œuvre non plus. Et ce ne sera jamais le cas. Ces anglais vivent avec leur temps. Viva La Vida est solaire. Viva La Vida respire le bonheur printanier. Viva La Vida est juste... gai. Merde, je n’aime pas ce qui est joyeux pourtant. Et après une écoute plus attentive, j’ai vu toutes ces petites qualités ressortir. La palette sonore s’est élargie avec des touches de world music (« Cemeteries Of London »), d’électro aérienne (« Life In Technicolor »), des violons en pagailles (« Viva la Vida ») et autres « lalalas », cymbales, « youhouuuu » et tutti quanti dispersés à droite à gauche. Moins froid que « X&Y », les anglais ont abordé ce 4ème opus comme un album pop dans toute sa splendeur : une musique simple capable de réunir tous les amateurs du genre depuis les années 80 à aujourd’hui. Pas pour rien qu’on les identifie tant à U2. Il faut aussi compter sur la présence de BRIAN ENO qui tient une partie des rênes de la production, et le résultat laisse indubitablement sa marque. Arrangements luxueux, expérimentations en tout genre, tout est bon pour densifier le son du groupe. Et ainsi lui faire gagner une part de modernité au détriment de la mélancolie qui l’habitait auparavant.
Dans un tel melting-pot, l’inégalité tient une bonne place. « 42 » en dupera plus d’un avec son début piano/voix mélancolique qui se transforme en cavalcade enthousiasmante ; la seconde partie de « Yes » (le meilleur moment !) charmera tous les amoureux de trip rock aériens volubiles et « Viva La Vida » comblera tous les sentimentaux avec sa dose de cordes bien appuyées. Ce qui va les couler, c’est cette surabondance d’influences qui rend le tout un peu vide. On va vite oublier la mièvrerie de « Reign In Love », « Cemeteries Of London » que j’aurais plutôt intitulé « We Are The World » by COLPLDAY ou le faux tube rock « Violet Hill », trop poussif à mon goût. Si l’hommage à la pop est là, il y a toujours ce petit regain de niaiserie qui se mêle à un son creux. Les compositions gardent toute leur simplicité, mais le son est trop lisse pour donner ce supplément d’âme qui les élèverait un cran au dessus.

Si je n’étais pas convaincue d’avance par cette offrande, je dois admettre qu’ils sont à nouveau dans mes petits papiers. On peut critiquer chez eux : c’est de la soupe, c’est cul-cul, chiant, mièvre... On peut également les haïr pour leur succès surdimensionné : c’est un groupe surestimé. Et justement, comment peuvent-ils en avoir autant ? Peut être leur simplicité et modestie par rapport à tout cette déferlante. Alors oui, on peut tout leur reprocher, mais on ne pourra jamais enlever la sincérité qui émane de leur musique et ce malgré leur triomphe. Et Viva La Vida malgré tous ses défauts est un joli moment de bonheur à partager. Je ne sais pas pour vous, mais moi je m’y joins.

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   (2 chroniques)



- Chris Martin (chant, piano, guitare)
- Guy Berryman (basse)
- Jon Buckland (guitare)
- Will Champion (batterie, percussions)


1. Life In Technicolor
2. Cemeteries Of London
3. Lost!
4. 42
5. Lovers In Japan/reign Of Love
6. Yes
7. Viva La Vida
8. Violet Hill
9. Strawberry Swing
10. Death And All His Friends



             



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