Addendum: cette chronique ne concerne pas l’intégralité de la bande originale du film Thank God It‘s Friday, sortie sous forme de triple ambul et contenant des compositions inédites de Pattie BROOKS, Donna SUMMER, Diana ROSS, SANTA ESMERALDA (le groupe français avec Leroy Gomez et Jean-Claude PETIT), parmi de nombreux autres groupes et artistes. Les deux morceaux de LOVE & KISSES composés à cette occasion ont été publiées séparément en maxi-45-tours, et c’est bien de cela dont il est ici question.

"You’re The Most Precious Thing In My Life" et "Thank God It’s Friday" sont deux chansons Disco de plus de sept minutes dans leur version maxi, la seconde ayant été raccourcie de trois minutes pour la version en album. Et qui dit LOVE & KISSES en 1978 dit How Much, How Much I Love You, dont le nom résonne comme une sirène d’alerte catastrophe. Heureusement, il n’en est rien avec ces deux autres chansons qui, si elles portent les défauts récurrents chez Alec R. COSTANDINOS (des refrains faciles aux arrangements convenus), sont très réussies, un cran au-dessus de Romeo And Juliet. "Thank God It’s Friday" joue habilement du contraste entre les percussions et de puissants cuivres, sans que les cordes ni la harpe n’aient l’air de pièces rapportées. C’est une composition rondement menée où le couplet récitant le titre (avec une jolie voix de baryton rocailleuse répondant aux chœurs) et le refrain de rigueur s’imbriquent parfaitement avec le thème cuivré instrumental. L’autre chanson, "You’re The Most Precious Thing In My Life" est de structure semblable : des couplets et un refrain consensuels en opposition à des développements orchestraux alambiqués. La principale différence réside dans la prédominance des cordes au lieu des cuivres. Ainsi que sur Trocadero Bleu Citron, les synthétiseurs sont très discrets.

Un EP réussi, donc. C’est bien composé et on n’a pas le temps de s’agacer des quelques grosses ficelles d’écriture qui subsistent et dont il est de toute façon difficile de se défaire compte tenu du style pratiqué. Un disque d’autant plus précieux que la suite ne sera pas forcément glorieuse.