Disco & Co, deuxième. Je vais pas refaire la chanson : VOYAGE officieux, format de morceaux plus court… Bref, tout ce qui peut remplir l’introduction d’une chronique.

Question sonorités, Disco & Co Volume 2 fait plutôt dans le vintage, après un Volume 1 assez électronique. Le "Discomania" introductif est du pur disco à l’ancienne : acoustique, avec les pelotons des cuivres et des cordes, le tout propulsé par le piano et un trépied rythmique de tous les diables. "Let’s Go To Brasilia" et "Dollars & Francs" se placent dans la même veine, reconduisant les précités pelotons, même si de manière plus discrète et moins impétueuse. "Dollars & Francs" est basé sur un gimmick de guitare funky typique d’André Pezin. Tout cela est jouissif mais déjà un peu d’arrière-garde.

D’autres morceaux, plus modernes et répétitifs, se placent davantage dans la veine du meilleur de Disco & Co Volume 1. On apprécie l’effréné "Silver Planet", le plus calme mais non moins efficace "Phantom Rock" ainsi que "Black Cars" sans mélodie évidente mais au déploiement progressif. Riffs de guitares, basse ronde, batterie assez en retrait, nappes de clavier, solo de Georges Rodi sur "Phantom Rock". Tout ceci forme une jolie contrepartie aux morceaux kitsch évoqués plus haut.

Et il y a le vrai morceau de bravoure. Du haut de ses presque neuf minutes et demie, "Cold Coke" dispense un très bon groove mené par une section rythmique sans faille, enrichi progressivement par de multiples interventions de claviers, des nappes de synthé ou des divagations au piano électrique. En gros, "Cold Smoke" c’est "Black Cars" évolution Gigamax. Après ce déluge rythmique, la dernière minute trente est une splendide conclusion.

Au contraire de Disco & Co premier du nom déstabilisé par quelques pistes génériques sans grand intérêt, le Volume 2 tire parti de sa variété de registres et d’instrumentation. Incontestablement le volet le plus réussi de la trilogie.