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Frédéric CHOPIN - Bourrées Et Rondos (1825)
Par EMMA le 11 Mai 2025          Consultée 144 fois

Les Rondos, parmi les premières œuvres de CHOPIN, représentent un porte d’entrée dans son univers pianistique. Le "Rondo En Do Majeur Op.1" marque le début de son œuvre publiée. Pour un jeune virtuose, le rondo devient presque un passage obligé, un exercice nécessaire pour s’imposer dans les salons aristocratiques et démontrer sa maîtrise technique. Il les exécute sous formes classiques retrouvant ainsi des influences HUMMEL, WEBER, MOZART, et y ajoute une écriture plus audacieuse, annonçant son propre style.

Avant de plonger dans l’univers des Rondos de CHOPIN, il est intéressant de jeter un œil à deux petites pièces tout aussi éclatantes de fraîcheur et de vivacité : les Bourrées. Il en compose deux, d’une durée très brève, quelques secondes à peine. Loin d’être majeures, elles sont des instants lumineux dans une atmosphère où la rythmique et l’élan domine.

Modeste mais déjà gracieux, le "Rondo En Do Mineur Op.1" n’est pas la pièce la plus inventive de son répertoire mais elle témoigne d’une tempête de notes et d’émotions que seul un jeune compositeur audacieux pouvait insuffler dans une forme classique. Il possède un caractère impétueux, presque héroïque, en forme classique à la manière de HUMMEL ou WEBER par exemple. La partie centrale est moins classique, elle introduit elle introduit une turbulence qui préfigure les prémices du CHOPIN romantique. Si la forme rondo n’est pas des plus innovante et que l’on n’y découvre pas encore les traits stylistiques propres au compositeur, il montre une grande maîtrise du clavier, ose, tente et explore : enchaînements d’accords puissants, mains indépendantes, arpèges tourbillonnants, octaves puissantes, contrastes saisissants. Œuvre juvénile, qu’il écrit à 15 ans seulement, elle évoque le cri romantique d’un adolescent.

Un an après, en 1826, il compose le "Rondo À La Mazur En Fa Majeur Op.5" représente une évolution dans l’écriture. Il l’écrit au conservatoire de Varsovie et apporte un charme folklorique de la Pologne. Il s’éloigne un peu de la forme classique, l’écrit en 2/4, ce qui est assez innovant, et choisit de donner à son rondo un rythme de mazurka. Ce choix permet de de mélanger la vitalité du rythme polonais avec une expression lyrique. Après une ouverture en mazurka où le piano s’élance, léger, brillant, virevoltant, le deuxième thème est calme chargé d’élans lyriques. Le retour au thème initial se charge de la vivacité et de l’énergie de cette danse. Un feu d’artifice pianistique, parfois espiègle presque improvisé bien que savamment construit et une fraicheur juvénile qui nous offre une première déclaration d’amour à sa Pologne natale. Un petit bijou, déjà un peu inventif, annonçant les prémices du style bien à lui de CHOPIN.

Le "Rondo En Mi Bémol Majeur Op.16" est plus raffiné mais conserve la légèreté des œuvres précédentes. La forme sert l’expression. Le thème est vif, dansant, expansif presque une valse énergique. Les arpèges en cascades et la légèreté rythmique créent une texture aérienne qui fait vibrer le clavier tandis que les lignes mélodiques gracieuses se dessinent dans une finesse infinie. La partie centrale est plus introspective et lyrique. Cette partie semble improvisée, un moment où le piano se fait voix intérieure. Le retour au thème principal est enrichi d’ornements avant une coda expressive, des montées et descentes flamboyantes et des octaves puissantes qui concluent la pièce d’une manière éclatante et virtuose.

Composé en 1828 le "Rondo En Do Majeur Op.73" ne sera publié que posthume. Il ne fait donc pas partie officiellement du catalogue des œuvres de CHOPIN. Il l’écrit pour piano solo mais aussi pour deux pianos. Tant dans la forme, pour quatre mains que dans l’écriture, cette œuvre représente le parfait exemple de la musique de salon de l’époque avec son ton lumineux et son dialogue gracieux. L’influence des compositeurs classique est évidente bien que CHOPIN apporte une touche de vivacité rythmique qui la distingue. Sautillant, enjoué avec des doubles croches rapides et fluides, des gammes ascendantes créant un effet de légèreté et d’élan, la première partie laisse place à une seconde apaisée et charmeuse. Une œuvre délicate sans prétention.

Avant les grands drames des ballades, les révoltes des polonaises les soupirs nocturnes, il y eu les rondos, dans lesquels, le jeune compositeur explore la virtuosité, le charme insouciant en jouant avec les codes classiques tour à tour capricieux, élégants et étourdissant. Ces œuvres, pages peu fréquentées, nous offrent une fenêtre sur l’émergence d’un génie en quête de beauté et de sens avant la virtuosité poignante et les trésors poétiques et romantiques de ses compositions futures.

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1. Rondo En Do Mineur Op.1
2. Rondo ? La Mazur En Fa Majeur Op.5
3. Rondo En Mi B?mol Majeur Op.16
4. Rondo En Do Majeur Op.73
5. Bourr?e N?1 En Sol Mineur
6. Bourr?e N?2 En La Majeur



             



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