Recherche avancée       Liste groupes



      
MUSIQUE ROMANTIQUE   |  OEUVRE

Commentaires (1)
L' auteur
Acheter Cet Album
 



Frédéric CHOPIN - Concerto Pour Piano Et Orchestre N°1 Et N°2 (1830)
Par EMMA le 25 Février 2025          Consultée 350 fois

De CHOPIN, l’image la plus courante est celle de ses œuvres pour piano seul d’une beauté solitaire et profonde. Il compose toutefois deux concertos pour piano et orchestre à 20 ans à peine. Sa muse est une étudiante en chant au Conservatoire de Varsovie. Ces deux œuvres naissent entre 1829 et 1830, une période où la Pologne se trouve dans un climat de révolte tendu. À l’automne de l’année 1830, CHOPIN présente le concerto n2 au Théâtre National de Varsovie, qui est remarquablement reçu. Il quitte ensuite son pays natal et n'y reviendra plus.

Le Concerto Pour Piano Et Orchestre n°1 En Mi Mineur, Opus 11, composé en 1830, se déploie avec grâce. L’orchestre est plus abouti et plus riche que celui du second concerto. Il tisse un accompagnement raffiné, prenant une part engagé dans un dialogue qui s’exprime par de longues phrases mélodiques et expressives imposantes et puissantes avec le piano.

Le premier mouvement "Allegro Maestoso", s’ouvre sur une introduction orchestrale d’environ trois minutes qui prélude l’entrée théâtrale et narrative du piano. Tous deux s’engagent dans un échange avec des cors particulièrement présents du côté de l’orchestre et un piano dense et fougueux. Les longues phrases pianistiques élégantes et pleines de force dominent largement oscillant entre douceur et puissance dans un tourbillon d’émotion entre agitation flamboyante et calme contemplatif. Une sensation de grandeur s’y déploie.

"Romance : Larghetto" est douce et mélancolique, un songe délicat. L’orchestre discret crée une ambiance intime et introspective avant que le piano, lentement, ne prenne davantage de place, le ton monte, les cordes se font plus fières avant que le thème principal n’éclate à nouveau vivant et tendre. Le piano brille, sensible, comme un chant, joue avec le rythme dans une romance presque céleste.

Le dernier mouvement "Rondo : Vivace" est animée d’une énergie gaie, légère et dansante. Il pulse de vitalité dans un dialogue marqué et gracieux entre l’orchestre et le piano. Celui-ci, virtuose, s’exprime par des trilles brillantes, des passages rapides, de véritables démonstrations techniques. La mélodie enjouée se heurte à des passages plus graves avant de revenir triomphante sur une coda exubérante, un éclat final qui clôt l’œuvre sur une note d’apothéose.

Le Concerto Pour Piano Et Orchestre n°2 En Fa Mineur, Opus 21 est en réalité composé en premier, en 1929, mais étant publié plus tard, il obtient le numéro 2. Il se déploie en trois mouvements plus intimes, où l’orchestre discret, reste dans l’ombre de l’instrument soliste.

C’est le "Maestoso" qui ouvre la pièce sur une longue introduction orchestrale dramatique avant que le piano ne prenne le relais, vibrant d’introspection et de sentiments profonds. D’abord calme, les trilles, suites de notes, arpèges finissent par s’enchaîner, aigües, tourmentées et tumultueuses. Chaque note semble être un déversement de l’âme formant une conversation passionnée.

"Larghetto" est le seul mouvement à changer de tonalité passant à une tonalité en majeur. Le piano, dans un souffle, domine et prend un air de nocturne, expressif et chantant, fluide, ponctué d’ornements infinis. Les cordes lient le tout formant de belles phrases lyriques et intimes. Un chant amoureux dédié à la muse de CHOPIN ondulant comme une mélodie d’opéra italien.

"Allegro Vivace" est un rondo à trois temps, un hommage aux mazurkas, des danses polonaises brillantes. Entre élégance et danses folkloriques, une danse qui chante sous les doigts du pianiste qui domine encore et se livre, virtuose et séducteur dans une avalanche de notes sublimes.

Deux concertos, originaux, comme deux cris d’une même âme. Le premier, tout en virtuosité explose, de la passion et de l’énergie brute, la fougue d’un jeune artiste que l’orchestre et le piano emportent sur leur passage. Le second, indéniablement introspectif, cristallin, presque fragile par moment est un chant intime tout droit sorti du cœur. L’on remarque que si l’orchestre est toujours juste il ne domine jamais la dialogue avec le piano, et apparaît davantage comme un accompagnement. Deux tableaux romantiques qui se rejoignent et nous emmène dans un voyage riche où la musique passe par la beauté et la délicatesse.

A lire aussi en MUSIQUE CONTEMPORAINE par EMMA :


Sofiane PAMART
Planet (2019)
Tour du monde sur un clavier




Claude DEBUSSY
Suite Bergamasque - L 82 (1905)
Porte vers la musique contemporaine


Marquez et partagez





 
   EMMA

 
  N/A



Non disponible


1. Concerto Pour Piano N°1 En Mi Mineur Opus 11
2. Allegro Maestoso
3. Romance : Larghetto
4. Rondo : Vivace

1. Concerto Pour Piano N°2 En Fa Mineur Opus 21
2. Maestoso
3. Larghetto En La Bémol Majeur
4. Allegro Vivace



             



1999 - 2025 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod