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ROCK N'ROLL  |  STUDIO

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- Style : Elvis Presley , Jerry Lee Lewis , Gene Vincent , Eddie Cochran , Buddy Holly , Little Richard, Ricky Nelson
- Membre : Lemmy, Slim Jim & Danny B., Brian Setzer
 

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STRAY CATS - Rant'n'rave With The Stray Cats (1983)
Par ERWIN le 19 Novembre 2009          Consultée 5180 fois

Nous sommes en Aout 1983, votre serviteur a l’heureuse chance de passer un séjour linguistique aux USA, à Boston. Pas mémorable le séjour, entre trois hamburgers et deux shows télévisés, je m’emmerde sec. Mais le bonheur m’attend, pas si loin. Les jeunes mecs de la famille chez qui je crèche insistent pour aller en ville assister à une émission de télé… Toute la troupe se met en branle, on fait la queue pour finalement trouver un siège dans le studio de télé. L’émission est sublimement naze, et au moment ou je m’affale sur mon siège, le speaker annonce dans un anglais que je comprend encore fort mal « Ladies and gentlemen, let me introduce The Stray Cats ». Et je suis là au beau milieu de quelques centaines de ricains plus ahuris que réellement passionnés par le spectacle. Le trio envahit la scène et balance un morceau rock’n’roll de derrière les fagots : c’est « rebel rules », une pépite… Un joyau, la gratte est démente, le blondinet court dans tous les sens, le batteur fait un barouf d’enfer avec une caisse claire et deux cymbales, et le contrebassiste viole littéralement son instrument… Ca tabasse, ça fracasse, je viens de découvrir les Stray Cats en live. Ils joueront ensuite « Something wrong with my radio », un autre morceau qui arrache les tympans.

Je connaissais déjà quelques morceaux des Stray Cats, dont le classique « Rock this town ». Quel pied de les voir sur scène ! A l’époque je ne sais pas que, suite à la sortie de « Gonna Ball », les matous ont été sabrés par la critique, et boudés par une bonne partie de leur fan base. Les deux morceaux précités sont issus des sessions de « Rant’n’ rave », leur troisième album studio. Le moins que l’on puisse dire est qu’ils ont décidé de revenir à la recette magique de leur premier album. C’est le grand retour du Rock’n’roll ! Le skeud à la jolie pochette ornée d’un hot rod contient un tube infernal « Sexy and seventeen », une merveille de rockabilly comme Brian Setzer sait les pondre. Un rythme pour danser le rock comme seuls mes parents savent le faire, un refrain jouissif, si bon qu’il en devient inoubliable dès la première écoute.

« How long you wanna live anyway » renoue cependant avec une veine proche de celle de « Little miss Prissy » sur le « Gonna ball » tant décrié. Le résultat est surprenant, et mixe les influences du petit léopard qu’est Brian, il y a du punk, du blues, du rock et même un poil de country la dessous… Quelle étonnante synthèse ! Country que l’on retrouve sous la plume des Cats avec « 18 Miles from memphis » très roots, très raw, dans un esprit pionnier que ne renieraient pas les grands anciens comme Cochran et Presley. Nous nageons dans le bonheur. C’est insouciant, gai, tout en restant novateur et original.

« Look at that Cadillac » montre des félins plus sûrs d’eux-mêmes et de leurs capacités à créer des morceaux moins raw. Une certaine facilité, de la classe même se dégagent de cette chanson, qui narre les aventures d’une bagnole. Brian a compris avec l’expérience « Storm the embassy » sur le premier album qu’attaquer des chansons à thème politique n’était pas pour lui, et ne convenait pas au style des Stray Cats… Du coup, on redescend sur terre, intellectuellement, aucun sommet ne sera atteint, plutôt les abysses insondables d’une certaine superficialité : femmes, bagnoles, guitares… Cela n’ira pas beaucoup plus loin.

Cela dit le slow sirupeux « I wont stand in your way » me les brise sévère, et quelques morceaux sont seulement moyens tels « Hot rod gang », « Too hip gotta go » ou « Dig dirty doggy », des rocks proches dans l’esprit des compositions de Gene Vincent , 25 ans plus tard… Ce virage à 360 degrés a cependant le goût de me plaire, et de remettre les pionniers du « Rockabilly revival » dans les clous. Et puis il y a « Sexy and seventeen »… pour l’éternité.

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   ERWIN

 
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- Brian Setzer: Chant, Guitare
- Slim Jim Phantom: Batterie
- Lee Rocker: Contrebasse


1. Rebels Rule
2. Too Hip, Gotta Go
3. Look At That Cadillac
4. Something's Wrong With My Radio
5. 18 Miles To Memphis
6. Lookin' Better Every Beer
7. (she's) Sexy + 17
8. Dig Dirty Doggy
9. I Won't Stand In Your Way
10. Hotrod Gang
11. How Long You Wanna Live, Anyway?
12. Lucky Charm



             



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