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RHYTHM AND ROLL  |  STUDIO

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- Style : Elvis Presley , Jerry Lee Lewis , Gene Vincent , Eddie Cochran , Buddy Holly , Little Richard, Ricky Nelson
- Membre : Lemmy, Slim Jim & Danny B., Brian Setzer
 

 Brian Setzer Official Website (1840)

STRAY CATS - Gonna Ball (1982)
Par ERWIN le 12 Décembre 2009          Consultée 6461 fois

La flamboyante photo made in "Harley Davidson Hell's Angels" annonce la couleur ! Les félins péroxydés sont de retour ! Le succès international de leur premier album éponyme, symbole du "rockabilly revival" des 80's, permet aux STRAY CATS d'enregistrer dans la foulée leur second album, ce Gonna Ball qui signifie littéralement "on va s'éclater".

Le deuxième méfait de nos matous préférés démarre sur un titre assez mollasson, pour eux qui nous ont créé « Runaway Boys » ou « Rock This Town ». En effet, « Baby Blue Eyes » est beaucoup plus « entendue » que ses glorieuses aînées, sans être désagréable. Un premier contact assez troublant. Puis le gros riff d’entrée de « Little Miss Prissy » résonne, et l’on se dit que Brian Setzer a délibérément tourné le dos à ses premières amours… La guitare sonne agressive, nous sommes très loin des licks rockabilly du premier tome de leurs aventures. L’esprit est différent, la chanson est réussie mais dans un style plus hard et rhythm and blues.

La suite ne fait que confirmer les premières impressions avec « Wasn’t That Good » et l’intervention d’un big band cuivré des familles, qui sera la marque de fabrique du futur BSO, le « Brian Setzer Orchestra », ses aventures sans Slim et Lee. Avec le morceau « Gonna Ball », on retrouve les félins là ou « Wild Saxophone » nous avait laissés : à la fin du premier album. Sans toutefois atteindre les sommets de ce dernier…

« Rev It Up And Go » se veut un hommage déguisé à Chuck Berry que Brian a toujours tendance à laisser de côté quand il cite ses influences. Cette song, c’est « Johnny B Goode » (!) mise au goût du jour par les STRAY CATS, la surprise en moins, mais les talents de guitariste du blondinet en plus. D’un autre côté, rien ne ressemble plus à un rock qu’un autre rock, et « Johnny B Goode » fut tellement reprise, maltraitée, vilipendée au fil des années…

Sur « You Don’t Believe Me » on aura la surprise d’entendre Johnny « Skeleton » Winter en intro, sa célèbre slide, son toucher si particulier, son… Qu’est-ce vous dites ? Y a pas Johnny la dedans ? C’est Brian ?! Ah ouais tiens je reconnais sa voix… Sa gratte en revanche ! Incroyable, on jurerait l’albinos texan. Bon, ils sont maigrichons et bourrés de tatouages tous les deux, mais je pensais que les points communs s’arrêtaient là. Béh non ! Un grand salut à Brian Setzer pour cette splendide performance.

Les relents bluesy sont encore très présents sur « Cryin Shame » au ton fort entraînant ma foi. Et encore cette superbe guitare qui s’élève tantôt avec discrétion, tantôt avec fureur, toujours avec à-propos, judicieuse et vibrante d’émotion. Le ptit gominé devient un maître de la six-cordes. Un morceau réussi, mais qui ne plaira pas forcément à la fan base des STRAY CATS.

Un pas supplémentaire vers des sentiers inconnus est franchi avec « Wicked Whisky » qui lorgne vers une rythmique punky, même si la paternité d’un Dick Dale – comme sur « Misirlou » - n’est pas à négliger.

Y a pas à tortiller du cul - on se tortille d’ailleurs beaucoup moins que sur le premier album, on headbangue plus -, les chats de gouttière ont pris un balèze de risque en sortant un tel album après leur croustillant chef d’œuvre éponyme.

Comme il se doit, les fans vont un peu bouder ce qui deviendra pour l’histoire l’album « rhythm and blues » de la discographie des New-Yorkais déjantés. L’ensemble se tient malgré tout, mais dans un style vraiment trop différent pour provoquer l’adhésion des critiques et des fans. Signalons tout de même l’exceptionnelle performance de Brian Setzer à la guitare, en totale contradiction avec ses principales influences – écoutez donc « Crazy Mixed Up Kids », qui doit se faire retourner dans leurs tombes Chet Atkins et Eddie Cochran - mais en totale harmonie avec la libre pensée de Brian, personnage attachant et festif comme il en existe peu…Chapeau bas !

Enfin, saluons la belle introduction de Lee Rocker au chant sur « One More Day », où le contrebassiste fait montre d’un talent qu’on ne lui soupçonnait pas, pour un autre morceau bluesy, décidemment ! Je remets d’ailleurs à ce splendide morceau tout en ambiance feutrée la palme d’or du skeud !

Un sacré plan risqué ce Gonna Ball, les chats sont connus pour leurs burnes bien apparentes, ceux-ci ne dérogent pas à la règle !

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   ERWIN

 
  N/A



- Brian Setzer: Chant, Guitare
- Slim Jim Phantom: Batterie
- Lee Rocker : Contrebasse , Chant Sur 'on


1. Baby Blue Eyes
2. Little Miss Prissy
3. Wasn’t That Good
4. Cryin Shame
5. One More Day
6. You Don’t Believe Me
7. Gonna Ball
8. Wicked Whisky
9. Rev It Up And Go
10. Lonely Summer Nights
11. Crazy Mixed Up Kids



             



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