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Bryan ADAMS - 18 Till I Die (1996)
Par ERWIN le 2 Juin 2010          Consultée 3231 fois

Voila le 7ème opus de Bryan le joli coeur, à la vilaine pochette rougeâtre – On est photographe professionnel ou on ne l’est pas ! Ca sonne confusément Mexicain non ? Cette période est l’occasion pour lui d’investir de nouveaux espaces, c’est ainsi que la France et la Jamaïque seront les lieux d’enregistrement et de création du skeud. Une situation stable, l’artiste est « solvable » après avoir écoulé plus de 15 millions de « Neighborhood » à travers le monde, il est toujours célibataire et « sans enfants déclarés », toujours concerné par les problèmes écolos de la planète bleue, en deux mots toujours le gendre idéal. Bryan a donc du temps, est toujours passionné par la musique, et ce septième album s’annonce sous les meilleurs auspices. Nul besoin de consécration, notre chevalier des temps modernes veut se faire plaisir.

Mais inexplicablement, le succès peine à être au rendez-vous. La recette employée par le canadien est pourtant exactement la même : incontestable talent pour les ritournelles calibrées, assaisonnées de riffs saignants. Mais les fans ne suivent pas comme avant. Le temps qui passe ? Les modes qui changent ? Allez savoir ! En tout cas, 18 Till I Die ne sera vendu qu’à plus d’un million d’exemplaire aux USA, 3 millions d'unités dans le monde. Un sacré camouflet pour notre héros en culottes courtes. Mais le fidèle vieux continent lui permet de garder ses galons de superstar, il atteint en effet immédiatement la place de numéro 1 au billboard anglais. A l’instar du précédent album, c’est Robert « Mutt » Lange qui se charge de tout avec le blondinet. Et le résultat est à la hauteur, incontestablement.

Le hit « The Only Thing That Looks Good On Me Is You” ouvre le bal des « 18 ans à jamais » de Bryan, et c’est un excellent morceau accrocheur que nous avons là. Rien de révolutionnaire mais diablement efficace. Il est aujourd’hui un standard indémodable parmi les classiques de Bryan Adams. Le sympa « 18 Till I Die » est une véritable profession de foi. On se doutait un peu déjà que Bryan le joli ne chassait pas que sur des terrains interdits aux plus de 18 ans. Alors il nous l’assène avec un riff tranchant, il aura 18 ans jusqu’à sa mort !! « C’est moi Bryan et c’est comme ça ! ». On n’en doute pas ! Il faudrait vérifier son casier judiciaire, je ne serai pas étonné qu’il traîne par ci par là quelques casseroles ! Cochon de Bryan ! L’entêtant « We’re Gonna Win » le voit chasser sur un autre terrain tout aussi propice aux ados, mais plus dans le trip Green Day ou Offspring ce coup-ci, c’est surprenant et rafraîchissant. « It Ain’t a Party » est beaucoup plus festive. Un traitement assez hard rock lui donne une identité carrément pêchue. Une des bonnes surprises de l’album agrémentée d’un joli solo de slide guitare. La très roots « Black Pearl » mixe les influences les plus Bluesy/southern rock du canadien. C’est du rock burné comme Bryan seul sait le faire. La super classe... Impossible de ne pas taper du pied là-dessus, assurément le meilleur morceau du skeud.

En revanche les slows « I Think About You » et « Let’s Make a Night to Remember” sont très très poussifs et ne mériteront qu’une écoute de pure forme. On nage –ou plutôt on se noie- dans la guimauve. « I’ll Always be Right There » ou « You’re Still Beautiful to Me » sont plus réussies mais ne marqueront guère plus les mémoires avec leurs violons d’opérette et leur refrain acidulé. Et bien sûr, comment l’oublier ? Nous avons là un autre numéro 1 du billboard « Have You Ever Really Loved a Woman », un peu comme pour la BO de Robin des bois, tout le monde connaît cette fredaine. Je la trouve pire que sa sœur aînée, mais il faut admettre qu’elle a eu une belle carrière. Je dois être jaloux, sûrement ! Cette petite gratte hispanisante, c’est du meilleur goût non ?

Nous avons donc de tout sur cet album. Mais vu le nombre de slows, on peut dire que Bryan commence à baisser la culotte. Ou est-ce l’âge de raison qui approche ? Cela dit, il est temps de stopper tout persiflage car notre blondinet préféré est bientôt sur le point de ne plus être milliardaire ! Si si, j’en vois rire au fond ! Honte sur vous, et lorsque vous verrez Bryan dans les files d’attente de l’ANPE locale de Vancouver, vous ferez moins les gros bras ! Comment ça j’exagère ? C’est pas joli joli de se moquer des quinquagénaires sans travail ni revenu ! Qu’est-ce vous dites ? Le prochain skeud ? Bah c’est le Live unplugged et alors ? Ah ouais quand même ! Plus de 4 millions d’albums écoulés. Bon je vous l’accorde, Bryan doit pouvoir éviter les files d’attente des Assedics locales, mais il doit aussi avoir moins de succès avec les filles, pauvre diable, entre son âge et ses soucis d’argent !

La suite au prochain numéro, mais Bryan ne se porte pas si mal après tout, pour un mec de 18 ans !

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   ERWIN

 
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1. The Only Thing That Looks Good On Me Is You
2. Do To You
3. Let’s Make A Night To Remember
4. 18 Till I Die
5. Star
6. Your Underwear
7. We’re Gonna Win
8. I Think About You
9. I’ll Always Be Right There
10. It Ain’t A Party
11. Black Pearl
12. You’re Still Beautiful To Me
13. Have You Ever Really Loved A Woman



             



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