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- Style : King Crimson, Magma, Henry Cow
- Membre : Peter Hammill , The Tangent , Peter Hammill Et Gary Lucas

VAN DER GRAAF GENERATOR - A Grounding In Numbers (2011)
Par TARTE le 5 Juillet 2011          Consultée 4227 fois

Voir un groupe fleuron des années 70 sortir un album en 2011 force le respect. Mais ce respect est malheureusement souvent entaché d’une déception et d’une série de remarques désobligeantes telles que « La machine à fric tourne toujours ! », « les vieux sont sortis de leur maison de retraite pour enregistrer un nouvel album », ou « l’esprit des seventies les a quittés il y a longtemps », j’en passe. Bien que la plupart du temps ces remarques s’avèrent vraies, il y a un groupe pour lequel il est très difficile de porter préjudice : Van Der Graaf Generator. Les inconditionnels vouent à ce groupe une considération exclusive, comme un prof de math à l’égard du meilleur de la classe, on a envie de le préserver. Peut-être est-ce la principale raison pour laquelle on écoute, toujours avec la même attention, chacune de ses prises de paroles… (Cher Oncle Viande, si tu me lis, pardonne la redondance de cette intro).

De toute évidence, le groupe porte les marques du temps, il n’a plus la verve qui dynamitait jadis sa musique, mais semble tout de même garder ses fondamentaux. Rupture de rythmes, télescopage de thèmes et emballements instrumentaux sont au rendez-vous. Même si A Grounding In Numbers souffre des mêmes handicaps que son prédécesseur, il porte tout de même un petit quelque chose qui le rend attrayant, et qui le démarque des sorties actuelles. Bien que se démarquer soit un exercice aisé pour une formation de la trempe de Van Der Graaf Generator, on doit reconnaître qu’ils le font, en plus, avec une certaine classe.

Sous une production pointue et équilibrée, le Générateur quitte l’univers de la physique pour un vocabulaire mathématique formel, moins emprunt aux mystères insolubles de notre monde, davantage associé à une logique toute calculée. Son empreinte semble moins approfondie comme le témoigne la durée moyenne des titres. La longueur des morceaux, justement, pourrait être un signe inquiétant, ils oscillent entre deux et six minutes. On est bien loin de leurs illustres productions où six minutes était le minimum syndical. Ce qui m’amène à relever le principal défaut d’A Grounding In Numbers : il manque de hardiesse, on aurait aimé voir certains thème davantage développés, être surpris par des virages en épingles qui nous auraient été impossible de prévoir ou d’anticiper. Le groupe ne prend aucun risque et se contente de mettre en œuvre ses acquis. Pour les titres qui passent sans crier gare, on pourrait citer « Your Time Starts Now », qui tente malgré tout une sortie des sentiers battus, la lugubre nonchalance de « Medusa » ou encore « Smoke » et « Embarrassing Kid ». Les autres morceaux sont très délicats à situer, surprennent par leur tournure très pop (« Highly Strung »), par un déconstructivisme empruntant au funk sa guitare hachurée et au jazz expérimental sa rythmique improbable (« 5533 »), et enfin, par une ambiance très psychédélique dans « Red Baron ». Le disque, et c’est rien de le dire, prends pal mal de directions.

Des meilleurs titres, « Mr. Sand », « All Over The Place » et « Bunsho » se disputent la marche du podium, les trois plus longs morceaux d’A Grounding In Numbers sont bien construits et possèdent des ambiances parlantes. Que ce soit les changements rythmiques abrupts du premier, l’intro au clavecin du second ou la grave lourdeur émanant du troisième. Citons tout de même « Mathematics » qui est plus tranquille et mélodique, « Snake Oil » et son clin d’œil à « Man Erg » de leur album Pawn Hearts, et l’étrange « Splink ».

Pour revenir sur l’ensemble, ça sonne plutôt bien, mais l’alchimie ne prend pas suffisamment. Difficile de mettre le doigt sur ce qui cloche, alors à défaut de sombrer dans une futile analyse comparative, je dirais juste qu’A Grounding In Numbers est moyen, bien que doté de bons point non négligeables.

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- Peter Hammill (chant, piano, basse ashbory)
- Hugh Banton (orgue, basse, basse 10 cordes, clavecin, piano, gl)
- Guy Evans (batterie, percussions, guitare)


1. Your Time Starts Now
2. Mathematics
3. Highly Strung
4. Red Baron
5. Bunsho
6. Snake Oil
7. Splink
8. Embarrassing Kid
9. Medusa
10. Mr Sands
11. Smoke
12. 5533
13. All Over The Place



             



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