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ROCK PROGRESSIF  |  STUDIO

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- Style : King Crimson, Magma, Henry Cow
- Membre : Peter Hammill , The Tangent , Peter Hammill Et Gary Lucas

VAN DER GRAAF GENERATOR - Trisector (2008)
Par ONCLE VIANDE le 7 Mai 2008          Consultée 4867 fois

VAN DER GRAAF GENERATOR est de retour. S’il était un dinosaure comme les autres, l'événement ne susciterait au mieux que la curiosité, mais le spécimen est à part, et un nouvel album fait l'objet d'une attention particulière, mêlée d'exigence et d'indulgence.

« Trisector » plus encore que « Present », sonne comme un retour à un passé lointain. A l’instar de MAGMA, la musique de VdGG ne ressemble à aucune autre. Leur singularité leur garantit une sorte d’originalité à vie et excuse en partie le passéisme de leurs dernières productions. La nouveauté n’est certes ni nécessaire ni suffisante à la qualité d’un disque, mais refuser à ce point de vivre avec son temps pose question. MAGMA fait de sa musique une quête de perfection, mais que pèse « K.A. » face à « Köhntarkösz » ou « Üdü Wüdü » ? De même, en puisant dans sa période 1975/1976, VdGG revient à une musique qu'il a lui même verrouillée. Qui prétendra que « Trisector » est le prolongement de « Godbluff » ou « Still life », alors qu’il n’en n’a ni le niveau d’écriture ni la cohérence ? Ce qui pourrait ressembler à une critique n’est qu’un constat. VdGG se contente de gérer un patrimoine, reste à voir de quelle manière et à quelles fins.

Sa musique s'est toujours voulue vibrante et force est de constater qu'ici, elle vibre, pas à chaque fois, pas aussi intensément qu’on le souhaiterait, mais le cœur bat encore et cette réalité suffit à donner à « Trisector » sa légitimité. Les titres portent pour la première fois une signature collective. DAVID JACKSON a tiré sa révérence et n’a pas été remplacé. C’est l’absence d’un soliste autant que d’un membre historique qu'on pouvait craindre, et l’instrumental « The Hurlyburly » nous donne raison ; composition faible que ni la guitare ni l’orgue ne parviendront à sauver. « Drop Dead » sonne faux. VdGG essaie d’être rock’n roll alors que c’est dans les terreaux jazz et punk qu’il a puisé l’essentiel de son vocabulaire. Les sept autres plages sont solides, allant du correct à l'excellent. « Over the hill » se tient, mais reste un recyclage de « Meurglys III » et « Pioneer over C », et sa durée ne suffit pas à en faire une pièce maîtresse. Les réussites de l’album sont courtes (« Interference Pattern », l’authentique perle prog de la galette), souvent intimistes (The final reel », « « Lifetime »), et pour ma part, c’est le très beau « Only in a whisper » qui reste le sommet du recueil.

Plus romantique que rageur, « Trisector » balance entre un album de VdGG et un disque solo de PETER HAMMILL. Le son lui, est Van der Graafien jusqu’au bout des orgues et peut être tenu pour principal responsable du manque de renouvellement décrit plus haut. Mêmes instruments, mêmes arrangements, mêmes climats. Avec l’âge, EVANS et BANTON emmènent toutefois le disque vers des ambiances plus classes et plus jazzy. « Trisector » prolonge l’option prise sur « Present » avec une production sommaire, privilégiant la prise directe aux liftings numériques, choix qui lui aussi pose question : comment, à l’âge informatique, peut-on tolérer une interprétation aussi maladroite d'« Over the Hill » ?

Le second volume de « Present » – bien que d’un intérêt limité – semblait ouvrir des perspectives nouvelles. Ceux qui attendaient un coup de poker seront déçus. Le groupe est trop vieux pour retrouver la rage d’autrefois et trop conservateur pour intégrer les éléments de musiques actuelles. Restent la sincérité, la profondeur, cette voix dont le temps a changé la puissance en maturité, et les textes, valeur constante dans l’œuvre du générateur. La bande n’a pas vendu son âme au diable (qui aurait pu l’imaginer ?) et revient avec un matériel qui méritait publication. N’empêche, il fut un temps où ce groupe faisait de chacun de ses disques un geste vital, un acte justicier. « Trisector », pas plus que « Present », n’est un disque crucial, juste une offrande sincère.

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   ONCLE VIANDE

 
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- Hugh Banton (claviers, basse)
- Guy Evans (batterie, percussion)
- Peter Hammill (chant, guitare, piano)


1. The Hurlyburly
2. Interference Patterns
3. The Final Reel
4. Lifetime
5. Drop Dead
6. Only In A Whisper
7. All That Before
8. Over The Hill
9. (we Are) Not Here



             



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