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ROCK PROGRESSIF  |  STUDIO

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- Style : King Crimson, Magma, Henry Cow
- Membre : Peter Hammill , The Tangent , Peter Hammill Et Gary Lucas

VAN DER GRAAF GENERATOR - World Record (1976)
Par TARTE le 13 Août 2011          Consultée 5339 fois

L’instant est délicat, mes doigts ne courent pas sur le clavier, ils hésitent, écrivent quelques mots puis s’arrêtent à nouveau. Et d’un coup, tapent la chose suivante : World Record est l’album qui a le malheur de succéder à trois monstres. En effet, après s’être farcis Pawn Hearts, Godbluff et Still Life, le chroniqueur attend forcément le groupe au tournant. Pas mal de choses ont déjà été dites à propos de la musique du Générateur. Musique qui s’exagère sans se caricaturer, musique mégalomane, électrique, délaissant l’esthétique au profit d’une pulsation atteignant directement le lobe frontal de l’auditeur pour y résonner, encore et encore…

Cependant, World Record s’apparente davantage à un cachet d’efferalgan qu’à une opération trans-orbitale. Chaque fois que l’on aborde un album de VDGG, on s’attend à ce que ça parte dans tous les sens ; comme si on mettait les pieds dans un univers inconnu, dangereux, peut-être. Inhospitalier, assurément… World Record, lui, est inoffensif. Il montre ses crocs, mais ne mord jamais. Pour en finir avec mes métaphores pourries, l’album, relativement faible, ne possède pas de thème aussi prenant que ses prédécesseurs ("La Rossa", "Scorched Earth" ou l’épique "A Plague of Lighthouse Keepers", pour ne pas tous les citer), et s’avère même timide dans son développement.

World Record est un album étrange : la production est très bonne, le son du groupe bien là, mais l’ensemble paraît laborieux et maladroit. Les compositions comme "Wondering", "A Place to Survive" ou "When She Comes", même si cette dernière s’emballe vers la fin, s’essoufflent assez vite par un caractère bancal ou trop ‘classique’ face au potentiel du groupe. "Masks", par sa construction et ses éclairs de synthés (qui n’ont d'ailleurs pas trop vieilli), est déjà plus intéressante. Quant à "Meurglys III", pièce maîtresse du disque, elle illustre bien la tendance : thèmes très prenants, dissonances fantômes, ruptures, montée en puissance et, à deux tiers du titre, tout s’arrête pour laisser place à une rythmique type reggae accompagné d’un solo de guitare jusqu’à un fondu sonore. Tout ceci manque d’ambition.

World Record marque donc une baisse de régime dans la discographie de VDGG, principalement due aux relations difficiles entre les membres du groupe (David Jackson et Hugh Banton ont quitté le Générateur peu après). Certains peuvent trouver mes doigts bien sévères, mais mes oreilles sont formelles.

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   (3 chroniques)



- Guy Evans (batterie, percussions)
- Hugh Banton (orgue, claviers)
- David Jackson (saxophone, flute)
- Peter Hammill (chant, guitare)


1. When She Comes
2. A Place To Survive
3. Masks
4. Meurglys Iii (the Songwriter’s Guild
5. Wondering



             



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