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ROCK PROGRESSIF  |  STUDIO

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- Style : King Crimson, Magma, Henry Cow
- Membre : Peter Hammill , The Tangent , Peter Hammill Et Gary Lucas

VAN DER GRAAF GENERATOR - The Least We Can Do Is Wave To Each Other (1970)
Par ONCLE VIANDE le 31 Mai 2007          Consultée 8433 fois

Pour beaucoup, l’oeuvre de Van der Graaf Generator commence seulement avec « The least we can do is wave to each other ». Le groupe y met au point une grammaire qui restera inchangée jusqu’en 1976, mais qui fera l’objet d’un perfectionnement constant.
L’arrivée de David Jackson aux vents sera décisive. Le groupe s’enrichit non seulement d’un musicien à la personnalité forte et au jeu caractéristique, mais trouve en lui un soliste et un atout scénique. Jackson s’illustrera par l’emploi simultané de deux saxophones, pratique initiée par Roland Kirk, puis par l’utilisation d’appareils de distorsion destinés à modifier le timbre de ses instruments.
Le son acquiert densité et épaisseur, solidement charpenté autour des vents, des orgues et de la voix protéiforme de Peter Hammill. Il est évident que le groupe accède ici à une stature nouvelle ; la presse le compare déjà à King Crimson, comparaison inopportune à mon humble avis, mais qui témoigne bien de la reconnaissance critique dont jouit alors le groupe, pas encore étouffé par des formations plus visibles (Yes, Genesis).
« The least » marque aussi l’arrivée de VdGG chez Charisma, petit label spécialisé qui accueillera également Genesis et Lindisfarne, et avec lesquels il tournera en Europe pendant deux ans.

Ce deuxième disque installe un décor qui perdurera jusqu’à « Pawn Hearts » ; un monde inquiétant confrontant passé et avenir de façon troublante, affirmant un goût prononcé pour la science fiction (« After the flood »), l'obscure moyen-âge (l’inquisition de « White Hammer » ou les rites anciens de « Darkness ») et les références scientifiques, avec des citations d’Albert Einstein et de Robert Van der Graaf, physicien américain auquel la pochette doit son thème, et le groupe son nom.
« The least » sera le premier et le dernier disque intégralement enregistré à cinq, avec Nic Potter à la basse et à la guitare électrique, ce qui lui confère une importance symbolique, presque sentimentale, une sorte d'album de famille.
Le disque propose six titres qui, à l’exception de « Out of my book », gentille bluette échappée de la première face d'« Aerosol grey machine », s’inscrivent sans équivoque dans le courant progressif popularisé par le premier King Crimson.
La musique prend le temps de se développer, d’étirer les structures couplet/refrain ou de les ignorer tout simplement, mais conserve des formats raisonnables, entre six et douze minutes.
« Whatever would Robert have said ? » se montre le plus immédiat, énergique et incisif. « Darkness » et « Refugees » constituent les deux premiers classiques du groupe ; ils seront joués jusqu’à sa dissolution et font toujours partie de son répertoire actuel comme en témoigne le double live « Real Time », paru cette année.
Mais les deux morceaux de bravoure sont à chercher en fin de face : « After the flood », plus ambitieuse réalisation du recueil et première pièce montée dont le rock progressif se montrera si friand, et « White Hammer », aux relents médiévaux et au final destructeur, plus belle pièce du disque à mon avis.
On peut regretter une production approximative et une maîtrise instrumentale pas encore à la hauteur des ambitions affichées, malgré une progression constante qu’il faut souligner. On peut également regretter que le très bel inédit « Boats of millions of years », sorti en 45tr avec « Refugees » ne fut pas intégré à l’album ; manquement réparé depuis puisqu’il figure sur les éditions remasterisées.
Au-delà de sa réelle qualité, « The least » reste une étape instructive sur l’évolution d’un groupe qui est passé d’« Aerosol Grey Machine » à « Pawn Hearts » en seulement trois ans. Un classique pour tout fan qui se respecte.

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   (3 chroniques)



- Hugh Banton (orgue, piano, voix)
- Peter Hammill (guitare acoustique, chant)
- Nic Potter (basse, guitare électrique)
- Guy Evans (batterie, percussion)
- David Jackson (saxo ténor et alto, flûte, voix)


1. Darkness (11/11)
2. Refugees
3. White Hammer
4. Whatever Would Robert Have Said ?
5. Out Of My Book
6. After The Flood



             



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