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POP CELTIQUE  |  STUDIO

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- Style + Membre : Andrea Corr , Sharon Corr

The CORRS - Borrowed Heaven (2004)
Par MARCO STIVELL le 9 Avril 2012          Consultée 3455 fois

L'objectif de In Blue était, on s'en souvient, de séduire le public américain et la musique était, sans médire, pleine d'artifices. Avec Borrowed Heaven, c'est comme si le groupe avait voulu revenir à quelque chose de plus simple. Oh, bien sûr il y a toujours du gros son, en témoigne "Summer Sunshine" (vous montez le son pour mieux entendre le début, et vous vous prenez le riff du refrain en plein dans la figure). Mais par rapport à Talk on Corners par exemple, on remarque que l'intervention de programmateurs est minime (c'était déjà un détail remarquable à l'époque d'In Blue) et cette fois il n'y a qu'un seul producteur pour l'ensemble des chansons. Ce dernier critère laisse imaginer une plus grande unité dans le son, et il serait en effet injuste de dire que le sieur Olle Romo s'en est tout juste bien sorti.

Et puis il y a les chansons bien sûr. Les instrumentaux, ou plutôt l'instrumental se compte sur le doigt d'une main et est, comme sur In Blue, réservé pour la toute fin, et ce seul fait empêche de rapprocher Borrowed Heaven d'un Forgiven not Forgotten aussi bien qu'on le voudrait, mais c'est malgré tout certainement avec ce dernier qu'on peut le mieux le coupler. Pour plusieurs raisons, notamment le fait qu'en dehors de deux trois tubes, il contient son lot de chansons passées inaperçues, et évidemment qui méritent pourtant et tout à fait que l'on s'y attarde. Je parle des "Humdrum", "Baby Be Brave" et même encore moins évidente "Confidence for Quiet" qui ne sont pas tape-à-l'oreille (du moins pas comme un "Breathless" ou un "Runaway") mais qui valent le détour.

Sans parler des deux essais majeurs, le jazz et l'Afrique. Dieu, est-ce possible ? Mais oui, THE CORRS en jazz, c'est sur "Time Enough for Tears", chanson cordialement détestée par une branche des fans du groupe. Bon, il faut reconnaître que "Time Enough for Tears", c'est ni du Keith Jarrett, ni du hard-bop, ni du Magma, c'est juste du jazzouillis tout gentil et format ballade par un groupe pop (et écrit en partie par Bono, s'il vous plait) et ça NE DOIT PAS être pris autrement. Personnellement je vois un groupe qui s'essaye à autre chose, et je l'accueille à bras ouverts, même si ce n'est pas mon style à la base. Même chose pour la chanson-titre de l'album, qui concerne l'Afrique donc. C'est pas parce qu'il y a des choeurs noirs à la fin que ça doit être immédiatement jeté à la poubelle, un peu d'ouverture ne fait jamais de mal. D'autant plus que ces deux chansons sont vraiment très bien arrangées, avec des instants planants bien loin d'être désagréables.

On en vient au reste, les tubes, les tubes encore et toujours... Ben ça concerne tout simplement la première partie de l'album (mis à part "Time Enough for Tears"). "Summer Sunshine" dont j'ai déjà parlé, surprenant de par sa courte durée (moins de trois minutes) et quand même hyper-efficace, de quoi commencer le disque de manière propre et sans bavure (et j'aime bien le ton enfantin de la voix d'Andrea sur les couplets). "Angel" est encore plus convaincant et à tous les niveaux, notamment à la suite des refrains, avec un violon et un tin whistle flamboyants, c'est d'ailleurs le single numéro 1 de l'album, on comprend pourquoi. "Hideaway", légèrement moins connue, et pourtant avec un refrain des plus mémorables où Andrea va chercher un peu dans les aigues. "Long Night", un merveilleux slow, peut-être même à mes yeux le meilleur qu'ils aient composé avec "Runaway" (mais cette fois sans accélération à la fin). Et enfin une chanson idéale pour clôturer les concerts : "Goodbye", avec un arpège de piano qui n'est pas sans rappeler le "Clocks" de Coldplay, plus en clin d'oeil que plagiat, en tout cas le succès de cette chanson auprès des fans comme moi ne sera pas volé. Et puis Andrea est divine... On finit avec l'instrumental "Silver Strand" épique à souhait, tout simplement fabuleux.

Avec les réécoutes multiples j'ai trouvé mon album préféré des CORRS.

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   MARCO STIVELL

 
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- Jim Corr (guitares électriques et acoustiques, piano, clavie)
- Sharon Corr (violon, choeurs)
- Caroline Corr (batterie, bodhran, percussions, choeurs)
- Andrea Corr (chant, tin whistle)
- Olle Romo (programmations)
- Max Surla (arrangements et parties orchestrales)
- John O'brien (programmations)
- Tim Pierce (guitares additionnelles)
- Anthony Drennan (guitares additionnelles)
- Pecka Erkesjo (basse)
- John Button (contrebasse)
- Jim Mcgorman (piano)
- Jeff Babko (piano)
- Ladysmith Black Mambazo (choeurs)


1. Summer Sunshine
2. Angel
3. Hideaway
4. Long Night
5. Goodbye
6. Time Enough For Tears
7. Humdrum
8. Even If
9. Borrowed Heaven
10. Confidence For Quiet
11. Baby Be Brave
12. Silver Strand



             



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