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- Membre : Gandalf & Galadriel

GANDALF - Invisible Power : A Symphonic Prayer (1989)
Par MARCO STIVELL le 18 Juin 2012          Consultée 2581 fois

GANDALF ne change pas et ne changera pour ainsi dire jamais. Que lui importe que sa musique, en pas loin de trente albums, se ressemble sans se copier-coller. Il fait ce qui lui plait et ne cherche pas forcément à innover. Avec Invisible Power (sous-titré A Symphonic Prayer), le peintre de paysages musicaux tente une approche plus classisante encore et pose la base d'un travail étalé sur un couple d'années. Le maître opère toujours tout seul ou presque, et propose à l'image des albums précédents de longues plages instrumentales, cette fois dans un souci de conceptualisation.

"Seeds of Seeds" démarre avec des gazouillis d'oiseaux, avant d'installer les fameux synthés qui font l'essence première de la musique de GANDALF. Le thème est présenté de manière symphonique et mystique, à l'image du concept. Puis se sont des boucles à la From Source to Sea qui rentrent, pour un résultat on ne peut plus élégant. On croirait par moments retrouver le Mike Oldfield d'Incantations. Les guitares acoustiques prennent finalement le relais et proposent une ambiance pas si éloignée d'un Tale From a Long Forgotten Kingdom. Le dernier thème fait jouer des percussions massives, toujours dans un esprit orchestral. Long d'à peine sept minutes trente, ce premier mouvement peut paraître un peu décousu et surtout ne s'attarde pas sur les bons moments qui le constituent, ce qui demeure regrettable.

Le deuxième mouvement, "The River of Permanent Changes", est long de 17 minutes, un détail déjà plus rassurant de ce point de vue-là. La première partie emploie un son à mi-chemin entre le basson et le hautbois, ce qui renforce l'effet symphonique et doucereux pour un superbe début. La suite se veut plus folk/new-age, prenant cette fois le temps de développer cet alliage de manière idéale. Plus surprenante, la troisième partie joue sur un rythme assez fort et tente d'évoquer une danse médiévale. Sans aller jusqu'à cet effet, on a déjà connu le maître plus inspiré. Le piano ramène ensuite à quelque chose de plus doux, le dialogue avec la guitare acoustique est assez convaincant. A près de dix minutes, c'est la guitare électrique absente jusque-là qui se réserve une belle échappée. Cela dure un bon moment, en comprenant celui où les percussions reviennent à la charge. Jouant avec les gammes pentatoniques, cette dernière partie n'est hélas pas des plus remarquables.

"Light of the Eternal Spirit" s'ouvre sur une touche aquatique, rappelant si besoin était le rapport à la nature de la musique de GANDALF. Le début est plutôt mignon avec ces fausses flûtes et ce joli phrasé de piano. Lorsque cela se densifie, le résultat est encore probant, preuve que cette musique n'a pas besoin de trop de changements pour être intéressante. Des sons plus convenus viennent parfois un peu rompre la magie de cette pièce, mais la guitare acoustique arrive à rattraper le tout.

Pour "The Final Day" qui est lui aussi assez long (dix minutes), la progression se fait lentement, avec forte présence de percussions, une qualité supplémentaire pour l'opus. Ce début assez sombre (en raison des timbales) change de manière limpide pour proposer quelque chose de plus léger à quatre minutes. Cette linéarité permet à ce quatrième mouvement de figurer comme le plus abouti de l'opus, et sans doute le plus appréciable. La portée mythique de la dernière partie joue également beaucoup en sa faveur.

"Invisible Power" enfin, conclue l'opus avec des éléments nuancés. Débutant par un très beau phrasé de piano, la pièce change rapidement pour un rythme plus marqué. Le résultat en est assez hypnotique, heureusement les autres instruments maintiennent la composition dans un état rêveur. La guitare électrique assez rare dans le disque revient pour un dernier solo, plutôt commun par rapport à GANDALF. Et le titre se conclue comme il a commencé.

A part les moments avec percussions, il est difficile de voir en quoi ce disque sonne plus symphonique que les précédents. En tout cas, s'il est plutôt agréable, il n'est hélas pas le plus recommandable des oeuvres de GANDALF de cette époque, voire de sa carrière tout court.

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   MARCO STIVELL

 
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- Gandalf (guitares, claviers, basse, percussions, programmat)
- + Gernot Ursin (percussions additionnelles)


1. 1st Movement : Seed Of Seeds
2. 2nd Movement : The River Of Permanent Changes
3. 3rd Movement : Light Of The Eternal Spirit
4. 4th Movement : The Final Day
5. 5th Movement : Invisible Power



             



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