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- Membre : Gandalf & Galadriel

GANDALF - Symphonic Landscapes (1990)
Par MARCO STIVELL le 5 Janvier 2015          Consultée 1313 fois

Toujours en quête d'idées pour ses tableaux musicaux, et faisant suite à la bande originale du film Labyrinth, plutôt orientée vers un style contemporain, le deuxième album de GANDALF en cette année 1990 est une oeuvre symphonique. Bien entendu, le compositeur n'a pas basiquement transmis ses partitions à un chef-d'orchestre qui dirige un ensemble instrumental dans un lieu fermé.

Pour commencer, à part peut-être sur ladite BO sortie précédemment -à cause de sa musique autant que ses contraintes-, le mot « fermé » ne convient guère à l'oeuvre de GANDALF, pas même sur un disque comme Magic Theatre (1984), où le thème de l'enceinte prenait différentes proportions. Symphonic Landscapes est justement l'une des oeuvres les plus « ouvertes » de l'autrichien, une grande vue sur un monde autant réaliste pour ses éléments naturels qu'invitant à développer l'imaginaire de l'auditeur.

Quant à GANDALF, il n'est guère absent de cette réalisation, ni limité à un rôle de supervision. Il se fond dans l'orchestre et se distingue lorsqu'il le désire, au clavier ou à la guitare, de préférence électrique. Encore une fois, et bien qu'enregistré en salle, l'orchestre offre une sensation de grand large, ouverture imprenable sur des tableaux impressionnistes grandeur nature, la richesse des compositions étant sans nulle doute la raison principale de cet état de fait.

Comme une caméra de film-documentaire en direct, GANDALF et le Orchestrer der Vereinigten Buhnen Wien nous révèlent pour chaque mouvement des paysages océaniques, des vallées forestières, des montagnes hautes et des déserts chauds. Toujours cet amour pour les éléments changeants et les lignes de fuite les plus lointaines possibles...

Dans l'ensemble, c'est une réussite. Il suffit d'imaginer la musique pratiquée habituellement par GANDALF, sans les errements contemporains ni les grooves « boitàrythmiques » de la fin des années 80. Dès le premier mouvement, consacré à l'océan, nous plongeons dans des vagues majestueuses de violons, survolées par une flûte dont les mélodies empruntent aux gammes traditionnelles, et des soli de synthétiseur modulaire dont GANDALF à le secret.

Ce premier mouvement, plutôt court, est une merveille, et l'on pourrait en dire autant du troisième, qui nous offre une vue plus ou moins choisie du haut des montagnes himalayennes, sans faire abus de clichés en termes d'arrangements (peu de percussions orientales). On reste toutefois légèrement plus dubitatif à l'écoute de la deuxième partie de ce mouvement où, remplaçant les violons, les cuivres ne peuvent retenir une certaine lourdeur de propos, contrairement à ailleurs.

Du côté de la jungle amazonienne (second mouvement), on se laisse guider avec plaisir d'abord du haut d'un promontoire, en contemplant les vallées et, au loin, une cascade. On se met alors à courir dans les hautes herbes et les fourrés, l'haleine forte, le tout illustré par des violons cavaliers et un rythme tribal, avant de déboucher sur cette fameuse cascade où tout n'est qu'enchantement.

Le quatrième mouvement, consacré au désert, propose quand à lui encore davantage de dynamisme, des airs cristallins (le quatrième, avec les cordes et les vents tout en retenue) comme des moments plus élancés (le second), vraiment bien réalisés et cette fois propices à des éléments musicaux orientaux. La guitare électrique présente dans cet ensemble orchestral évoque naturellement ce que fait Yngwie Malmsteen mais seulement dans l'idée, car ici toujours avec modestie.

De même, si GANDALF est autrichien, sa couleur musicale symphonique va nettement plus chercher du côté de Grieg et de Sibélius que de Mozart. Si l'on ne peut certes pas parler de chef-d'oeuvre, l'expérience apparaît nettement concluante. C'est l'un des meilleurs disques de cette décennie très fournie pour l'artiste, avant que celui-ci ne prenne une petite pause bien méritée.

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   MARCO STIVELL

 
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- Gandalf (guitares, claviers)
- Wolfgang Krsek (grand piano)
- Gernot Ursin (gongs, percussions)
- The Orchestrer Der Vereinigten Buhnen Wi


- 1st Movement: The Song Of The Ocean Waves
1. Part I
2. Part Ii
- 2nd Movement: Green Valley Beyond The Valley
3. Part I
4. Part Ii
5. Part Iii
- 3rd Movement: Where The Mountains Meet The Sky
6. Part I
7. Part Ii
8. Part Iii
9. Part Iv
10. Part V
- 4th Movement: Mirages Upon A Desert Of Sand
11. Part I
12. Part Ii
13. Part Iii
14. Part Iv



             



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