Après avoir lu la kro du “legendary lovers”, vous connaissez mon opinion : Les DOGS sont le plus grand groupe de Rock français, et de loin ! On est douze à s’en souvenir ? Ce n’est même pas vrai ; faites donc un tour auprès des spécialistes de musique de la verte Normandie, où il n’y a finalement pas que des prés et autres paturages. Nope, il y a le talent et le souvenir bien vivace du grand rockeur Dominique LABOUBEE. Dieu merci, il y a aussi les œuvres qu’il a gravées sur le microsillon. Parmi celles-ci, un autre masterpiece est incontestablement ce « Too much class for the neighborhhod ». Frère ainé du skeud cité plus haut, il signale l’accession du groupe à la reconnaissance nationale. Il est aussi l’instant de l’intégration d’Antoine –le Tony TRUANT d’aujourd’hui –, bourguignon échappé en terres de pommeau… On aura tout vu.

Mais la formule est la bonne, instantanément elle va vous sauter à la gueule et s’engouffrer dans vos oreilles avec une énergie qui va vous étonner. « Shakin with Linda » et ses jolies harmonies vocales vous plongeront dans un bain Rock’n’roll de fière allure, tant le titre peut aujourd’hui revendiquer le statut de standard.
Beaucoup plus « Garage », le titre éponyme est un véritable plaisir d’agression sonique, il y traine un esprit contestataire énormissime, rien d’autre que les idées de Dominique et sa classe naturelle pour les mettre en musique. Morceau gigantesque nourri d’influences trouvant leurs racines dans les fifties les sixites et les seventies, c’est un des hymnes du Rock Frenchie.

Avec « Hesitation », nous entrons dans le domaine réservé des DOGS : une capacité mélodique rare et franchement originale, alliée à des guitares stylisées d’une efficacité redoutable et dont j’apprécie tout particulièrement la lancinante ritournelle. Le titre est difficilement classable, mais gagne incontestablement à être connu, je le rapprocherai volontiers de « Be my lover » sur l’album suivant.
Mon préféré de l’album.

Et Dom nous fait entrer dans son monde, si riche et si varié, j’en veux pour preuve le magnifique blues joué au piano « When I came home », que vous retiendrez à une vitesse fulgurante, un vrai petit bijou. Dans la même veine « Sandy sandy » achèvera de vous convaincre que notre homme est un touche à tout de génie.

Puis il y a tous ces morceaux d’obédience pop, mais toujours gavés de guitare tels « The most forgotten french boy » ou « Wanderin robin », qui mixés aux toujours judicieuses reprises comme « Train kept a rollin » donne à l’album une identité foisonnante et vraiment péchue.

Tout ceci, c’est vraiment la grande « Classe dans le voisinage ». le Rock à l’état brut, une capacité à l’éclate et un talent insolent que les générations futures feraient bien de positionner en maitre étalon du Rock Français. A titre personnel, les DOGS et leur charismatique leader occupent une incontestable position enviable dans mes tops français persos. Ce n’est franchement que justice. Groupe culte s’il en est, il ne serait aussi que justice pour le groupe Rouannais d’occuper une place de choix dans l’histoire du rock hexagonal. Dominique parti sous d’autres cieux, il faudra compter sur le bon sens des jeunes… C’est pas gagné !