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HARPE CELTE CONTEMPORAINE  |  LIVE

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- Style : An Triskell , Bernard Benoit
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MYRDHIN - Itinerari Celtici (2004)
Par MARCO STIVELL le 17 Janvier 2014          Consultée 1691 fois

On retient essentiellement de MYRDHIN son travail de studio, des disques dont le fil conducteur est la harpe celtique et qui se révèlent tous enrichissants, autant que différents. Une carrière longue de trente années et jalonnée de publications régulières, à laquelle il manquait néanmoins un enregistrement en concert. Pour les jeunes générations comme la mienne, ceux qui sont passés loin derrière le succès des années 70, qui ont tout juste frôlé celui des années 90, et qui accessoirement n'habitent pas en Bretagne, cette facette de l'artiste était beaucoup moins accessible, surtout eu égard d'un travail de création aussi important. Il suffit pourtant d'imaginer un mur : les briques seraient les disques originaux, et les longs itinéraires de tournées en constituerait le ciment. Itinéraires celtiques...

Fin 2004, Fairylands Records, un label italien établi à Rome et qui soutient également Vincenzo Zitello, autre virtuose de la harpe celtique, publie finalement un premier enregistrement live de MYRDHIN, prélevé sur la date du 8 mai de cette année au Complexe de San Michele. Un cadre bien différent de Brocéliande ou des théâtres de Bretagne, même si parmi les points communs, on peut citer la proximité de l'eau (le Tibre passe près de l'énorme bâtiment) et, en parlant de Rome globalement, un lieu chargé d'histoire. Sur l'enregistrement en lui-même, de nombreux exemples peuvent venir en tête, mais je pense personnellement à celui de Steve Hackett, There Are Many Sides to the Night, concert de guitare classique donné dans un théâtre de Sicile dix ans plus tôt, et le son ici se révèle tout autant ample -par opposition à l'intimisme de la formule- et chaleureux.

MYRDHIN arrive ainsi à captiver le public grâce à sa formule la plus naturelle : sa harpe (bardique) et lui seul, prêtant parfois sa voix, en chant ou en sifflements. Le dialogue avec le public, dans une certaine réserve, se contente de la musique et d'applaudissements. Vers la fin du concert, l'artiste ne peut résister au plaisir d'enchanter un peu plus l'auditoire en faisant valoir ses talents de conteur. La harpe elle-même, grâce aux doigts experts, peut passer d'une sonorité fortement aquatique (comme sur le merveilleux disque Harp in Aquarius) a des aspirations plus éoliennes, en particulier dans les clusters, ces fameux glissés rapides sur les cordes, spécialité de l'instrument. Toutes les possibilités demeurent exploitées en une douzaine de morceaux, des arpèges traditionnels aux harmoniques pures, sans oublier quelques grincements typiquement contemporains.

L'artiste revisite une bonne partie de son répertoire, en mettant l'accent sur les morceaux qui lui ont apporté le succès, de « An Cailin Rua » à la « Suite Gaélique » pour les instrumentaux, de « Brocéliande, Que Veux-Tu ? » à « Graal » pour les chansons. Autant de morceaux qui, dans une telle formule et les deux ou trois chansons de l'ensemble mises à part, pourront être complexes à discerner pour le néophyte assistant au concert, mais qui en tant que passionné de MYRDHIN, renforceront l'enthousiasme du fait de les entendre autrement. L'artiste, en présence de son public, se libère, improvise, sembler s'amuser, et enchaîne à loisir jigs et gwerz, offrant encore de savoureux medleys, comme cette reprise swinguante de « The Foggy Dew » (qui change ainsi beaucoup des célèbres interprétations sur rythme martial de ce standard irlandais) où il cite « Balafenn ».

Tous les disques solo de l'artiste sont représentés, y compris les récents Harp in Aquarius ou À Cordes et à Cris, ce dernier par le biais d'un superbe « Merzhin en e Gavell » qui se voit dépouillé d'effets studio mais sans perdre sa profondeur, tout comme « Fluences ». MYRDHIN est enfin très attaché à ses disques les plus ambitieux, ce qui se ressent avec « Hématite Rivale », extrait d'Harpèges présent sur Harp in Aquarius sous le nom « Hématite Rivale ». Sans oublier Emersion dont un cocktail de la première partie originelle constitue à lui tout seul un point culminant de fête et d'élégance au milieu du concert.

Un concert bien entendu destiné aux amateurs de l'artiste, une réunion d'oeuvres classiques dans un geste « vivant », à écouter par une belle soirée feutrée.

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   MARCO STIVELL

 
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- Myrdhin (harpe bardique, voix)


1. Ar Goasdoue
2. The May Morning Dew
3. Citrine Du Rituel
4. An Cailin Rua
5. The Foggy Dew
6. Graal
7. Suite Gaélique
8. Kerdylan
9. Emersion
10. Merzhin En E Gavell
11. Hématite Rivale
12. Fluences
13. Brocéliande, Que Veux-tu ?



             



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