Si vous vous demandez d’où vient la si grande productivité de Neal Morse, pas la peine d’aller chercher trop loin, son esprit créatif est toujours en éveil et il compose sans relâche depuis des années. Alors forcément quand vient l’opportunité et surtout le temps d’enregistrer un album supplémentaire, il n’a qu’a ouvrir un tiroir et y ressortir de vieilles compostions écrites des années auparavant (trois d’entres-elles dates du début des années 80) et à en peaufiner deux ou trois autres pour compléter le disque.

Sorti deux ans après son premier effort solo, It's not Too Late contient en effet bon nombre d’anciennes compostions qui se singularisent par une plus grande profondeur émotionnelle, là où les plus récentes se montrent plus joyeuses et entraînantes dans le pur style pop dans lequel se trouvait Neal et son groupe de l’époque.
It's not Too Late est donc la suite logique de son premier album solo éponyme, à savoir une musique calme et envoûtante jouant sur les émotions à grands coups de mélodies simples, ultra convenus et limite cucul.
Cependant, force est de constater qu’une fois de plus, Neal Morse parvient à tirer son épingle du jeu est que d’un album à première vue quelconque se dégage finalement une œuvre qui parvient à nous toucher plus profondément, porté par la voix chaude et les refrains ultra efficaces du multi instrumentaliste et vocaliste de Spock’s Beard.

De la positive "It's not Too Late" à la touchante "I am your Father" en passant par la dédramatisante "All The Young Girl Cry" puis positive "The Change", Neal Morse accouche d’une troisième réalisation solide, dépourvu toutefois de référence Progressive et là où l’album « Neal Morse » etait un bon compromis entre son penchant pour la pop et sa passion pour le Rock Progressif, It's not Too Late s’en démarque totalement et laisse son auteur totalement libre de toute influence « Beardienne »

Dans un genre Pop Intimiste, cet album est une récréation où les guitares saturées n’ont pas leurs places et où la mélancolie est de mise.
Accompagné d’un simple piano ou épaulé de violons, cuivres et autres percussions, Neal Morse nous invite à faire un break et avec cette œuvre faussement naïves nous fait réfléchir sur notre propre existence avec des textes qui parlent de choses courantes et banales… qui parlent de la vie tout simplement.