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Kendrick LAMAR - Good Kid, M.a.a.d City (2012)
Par GLADIUS le 24 Juin 2013          Consultée 5917 fois

Kendrick LAMAR. Un jeune rappeur de plus qui attire l'attention sur lui petit à petit avec ses productions de qualité. Ayant jusqu'ici étoffé sa discographie à l'aide de mixtapes, 5 depuis 2003 pour être exact, le rappeur sort son second album Good Kid, M.A.A.D City qui va lui permettre de sortir des frontières américaines pour être révélé à l'international avec sa chanson « Swimming Pool ».

Chez Kendrick, on trouve une ambiance unique et propre à son style. Sa voix qui pourrait être assez agaçante au départ, nous rappelant un Lil WAYNE ou un DRAKE qui ne seraient pas auto-tunés (non non, n'arrêtez pas de lire maintenant, ne balancez pas votre CD par la fenêtre, ce n'est qu'une mauvaise impression qui s'enfuit immédiatement à la première écoute), se révèle être originale et encore peu vue dans le genre. Le petit est un protégé de plus à rajouter à la longue liste du papa DR.DRE, mais il n'évolue pas au même niveau qu'EMINEM ou 50 CENT. Non, le rappeur natif de Californie est différent sur un point des autres chouchous du padre du hip-hop : il n'est pas contrôlé par celui-ci. Il a la liberté de choisir ses propres instrus – merci le rôle de simple producteur exécutif de DRE – ce qui va rendre l'album encore plus intimiste et personnel que possible. Mais le deuxième point intéressant de cette non-intrusion du doc dans l'album d'un de ses protégés, c'est que le rappeur est tout seul, livré à lui même, sans titres formatés qui seront écrit pour le simple bonheur de Skyrock et autres radios devenues obsolètes. Non, là c'est le rappeur, devant son micro, devant ses instrus.

C'est plutôt bon signe, tout ça. Parce que des albums où il n'y a que le rappeur qui est maître de ce qu'il fait (eh oui, même la maison de disque fait profil-bas avec Kendrick!), ça se compte sur le bout des doigts. Et fichtre, quelle claque cette galette. Dès les premières notes d'un « Sherane a.k.a Master Splinter's Daughter », on trouve une ambiance unique qui va être respectée tout au long de l'album, Kendrick va raconter sa vie, de la plus insignifiante anecdote de son adolescence à sa relation avec l'alcool sur un « Swimming Pool » qui est un vrai tube malgré lui. L'atmosphère unique d'un « Bitch Don't Kill My Vibe » suffit à classer directement cet album parmi les plus grands de cette décennie. Encore une claque, oui monsieur ! Quoi ? Bien sur que non, l'histoire ne s'arrête pas là. D'autres titres bluffants sont à prévoir dans l'aventure GKMC, je vous préviens. C'est pas le titre « Backseat Freestyle » qui renoue avec un hip hop contemporain et d'actualité qui va me contredire. Encore une fois, même si cette piste 3 n'est pas celle qui bluffe le plus, elle arrive à point nommé pour foutre une pêche considérable à tout l'album.
A aucun moment l'album souffre de longueurs, tout passe comme une lettre à la poste, et une belle lettre hein, bien enveloppée. « The Art of Peer Pressure » reçoit une prestation énorme du rappeur, qui donne l'impression de se balader quand il rap, comme qu'il avait toujours eu la vocation dans son sang. « Poetic Justice » avec, ah tiens, justement, DRAKE, que j'osais critiquer plus haut pour ses apparitions douteuses dans des featurings avec les rappeurs/artistes (?) peu fréquentables des USA. Même s'il est loin d'effacer Kendrick sur ce titre, sa prestation reste sympatoche et nous livre un titre qui n'est certes, pas le plus bluffant de l'album, mais tiens la route. La participation du docteur sur le morceau final dépouille – vous l'auriez bien deviné, il peut pas se retenir de poser sa voix le boss –, « Compton » est une façon admirable de terminer un album, ayant un goût de « vous inquiétez pas, je reviens vite » qui nous rassure autant qu'il nous plait.
Malheureusement les autorités supérieures restreignent la taille d'une chroniques à plus ou moins 1 page word, il paraît donc insensé de prendre l'album titre par titre pour vous compter tout mon amour pour chacun d'entre eux.

Edition Deluxe :
Quand on est fan, on ne s'arrête pas à l'achat de l'album simple. Non, il nous faut plus. Il nous faut la magnifique édition deluxe dans laquelle est renfermée 3 titres supplémentaires qui nous réserveront eux aussi leur lot de surprises. Ouverture du bal avec « The Recipe », où notre docteur vient une fois de plus poser sa douce voix pour nous séduire avec un morceau qui aurait parfaitement eu sa place dans la version normale, étant dans la totale continuité de l'ambiance. « Black Boy Flat » est un poil plus quelconque et dispensable, tandis que Mary J Blidge vient poser son chant sur « Now or Never », mené par une instru décontractante et à l'ambiance sobre, qui termine avec classe et joie le contenu de cette édition deluxe qui rajoute un petit plus non négligeable à l'ensemble.

Parler de Good Kid, M.A.A.D City est un vrai bonheur. Cet album me fou des frissons à chaque écoute, Kendrick LAMAR a pris une énorme place dans mon cœur, nul doute que cette galette va très rapidement se classer parmis les plus hauts du genre, révélant un vrai prodige du rap actuel. Très loin de toutes ces productions prévisibles et formatées pour séduire le public moyen, notre Californien se situe très haut, et cet album est probablement la révélation de 2012. Je mets une bonne centaine de billets qu'on entendra encore parler de lui pendant un petit bout de temps... Histoire à suivre.
En espérant vous avoir convaincu de jeter un œil à cette pépite, je me retire tout en réécoutant une énième fois les perles que sont « Bitch Don't Kill My Vibe » ou encore « Swimming Pool » pour ne citer qu'eux.

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   GLADIUS

 
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- Kendrick Lamar (rap, chant)
- Dr.dre (rap, producteur exécutif)
- Drake (rap)
- Mary J Blidge (chant)
- Anna Wise (chant)
- Mary Keating (violon)
- Marlon Williams (guitare, basse)
- Gabriel Stevenson (piano)


1. Sherane A.k.a Master Splinter's Daughter
2. Bitch, Don't Kill My Vibe
3. Backseat Freestyle
4. The Art Of Peer Pressure
5. Money Trees
6. Poetic Justice (feat Drake)
7. Good Kid
8. M.a.a.d City
9. Swimming Pools (drank)
10. Sing About Me, I'm Dying Of Thirst
11. Real
12. Compton (feat Dr.dre)

1. The Recipe (feat Dr.dre)
2. Black Boy Fly
3. Now Or Never (feat Mary J Blidge)



             



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