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The STANFIELDS - For King And Country (2013)
Par GEGERS le 20 Janvier 2014          Consultée 2712 fois

Découvrir un album, c'est un véritable jeu de hasard. Même si son auteur nous est familier, même si les critiques sont dithyrambiques, même si vous êtes amateur convaincu du style pratiqué, il y a à peu près au temps de chance que l'album vous déçoive qu'il vous séduise. En matière de musique, le coup de foudre immédiat se fait donc aussi rare qu'il est précieux. Car lorsque vous vous surprenez à écouter un album en boucle, à penser à sa future écoute lorsque vous faites autre chose, à lui trouver une place de choix dans votre discothèque (vers les rangées centrales, plus accessibles, sans pour autant perturber le classement par genres !), c'est que vous êtes tombé raide dingue de l'objet du délit.

Au moment de rédiger la chronique, il faut ainsi savoir raison garder. Recouper ses sources, multiplier les écoutes, être certain que l'emballement est justifié et durable, qu'il ne s'agit pas d'une simple passade amoureuse. Pour le cas des STANFIELDS, il faut reconnaître qu'il y avait déjà un terrain favorable : leur deuxième album, Death & Taxes, très grande réussite punk-rock celtique de l'année 2012, avait déjà largement convaincu votre serviteur. Un an plus tard débarque donc ce « For King and Country » qui, bien que doté d'une pochette marquée comme celle de son prédécesseur par des touches marron-pastel, tranche radicalement avec ce que le groupe avait pu nous proposer jusqu'à présent. En effet, ce troisième opus se veut enregistré intégralement de manière acoustique : quelques guitares sèches, une mandoline, un bouzouki, un harmonica, quelques percussions discrètes et un chanteur toujours aussi convaincant avec sa voix à la fois puissante et éraillé. C'est peu, mais c'est beaucoup à la fois, suffisant pour faire de cet album un petit chef-d'oeuvre de folk rugueux.

Car THE STANFIELDS n'ont pas perdu de leur puissance en débranchant les amplis. Au contraire, livrés à leur seules capacités d'instrumentistes et de compositeurs, les cinq membres du groupe parviennent à proposer un album sur lequel les émotions se déchaînent. L'ensemble sonne, naturellement, bien plus folk que punk, mais il y a cette esprit rebelle et contestataire que l'on peut percevoir sur les 10 morceaux de l'album. La durée de l'album est idéale : 40 minutes, suffisamment long pour ne pas se sentir frustré, suffisamment court pour éviter toute velléité de remplissage. Et puis, quels maîtrise instrumentale ! Les longs solo de mandoline qui agrémentent l'opus se font systématiquement superbes et inspirés (« The bloody dotted line »). Rarement cet instrument aura autant été mis à l'honneur sur un album de folk contemporain.

L'album, donc, regorge de moments forts et riches en émotions. C'est le cas du morceau précité, qui ouvre l'opus de fort belle manière sur des sonorités folk énergiques. Les instruments viennent s'ajouter, un à un, pour former un tout audacieux, qui s'envole dans sa deuxième moitié sur les épaules de la mandoline aventureuse. Comment ne pas succomber ? Impossible, bien entendu. Et ce n'est que le début : « Mariner's Grave », le groupe se fait brut de décoffrage, à prendre ou à laisser. Il livre toutes ses forces dans la bataille, et propose de très agréables sonorités à la Bardic. Chacun des 10 morceaux mériterait d’être cité, tant les Canadiens se font impeccables sur l'intégralité de l'album : à « Vermilion River » et ses sonorités country, façon Bruce Springsteen ou Chuck Ragan, succède la délicate ballade folk « A free country », au splendide refrain doucereux. Le groupe a particulièrement travaillé la fin de l'album, proposant « Up the mountain », mid-tempo fédérateur (carton assuré en live) et le plus complexe « The Battle of Nowhere », véritable montagnes russes d'émotions. Ce titre à tiroirs alterne les ambiances et les tempi pour se doter un coté épique des plus surprenants et des plus séduisants.

Sans distorsion, THE STANFIELDS parviennent à ne pas dénaturer leur propos, et même à le renforcer, à le rendre plus authentique. Si la facette punk est légèrement enfouie sous un couche folk prédominante, elle se retrouve dans les paroles et dans la construction des morceaux. L'ensemble est proche, très proche, du chef-d'oeuvre, malgré un recul encore assez frais. La beauté, l'énergie, tout est là pour confirmer l'ascension fulgurante des Canadiens qui, tout comme SIR REG ou BODH'AKTAN, constitue l'avenir d'un genre qui a besoin de sang frais. En voilà du bon, à consommer les yeux fermés !

Bloody Dotted Line en Live : http://www.youtube.com/watch?v=5vYCx_l7KZs

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- Jon Landry (chant, guitare)
- Jason Macisaac (guitare)
- Jason Wright (bouzouki)
- Craig Eugene Harris (basse)
- Mark Murphy (batterie)


1. The Bloody Dotted Line
2. Whistle And A Grin
3. Mariner's Grave
4. Hard Miles
5. For Empire And Flag - Instrumentals
- the Drunken Bridesmaids
- megeney's Wake
- last Of The Red Tories
6. Vermilion River
7. A Free Country
8. Son Of A Landless Man
9. Up The Mountain
10. The Battle Of Nowhere



             



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