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B-MOVIE - Take Three (1980)
Par WALTERSMOKE le 4 Avril 2014          Consultée 1339 fois

Dans la catégorie « j'aurais pu devenir un grand de la new-wave », voici venir B-Movie. Comme bien des groupes de new-wave, il n'a pas vraiment marqué son temps, et malgré un retour dans les années 2010, on ne peut vraiment pas dire qu'il soit à classer parmi les premiers du genre. Et pourtant, le potentiel de B-Movie était bien présent pour prétendre à une bonne place, en se plaçant pas loin derrière certaines pointures de l'époque. Terrible injustice, mais assez « normale » dans le sens où il n'est ni le premier ni le dernier groupe à en souffrir.

Fondé en 1978, B-Movie se fond alors dans le schéma classique du groupe de new-wave au sens punk du terme, et qui a muté au fil du temps. Formé à l'origine par le chanteur-bassiste Steve Hovington, le guitariste Paul Statham et le batteur Graham Boffey, le groupe sera enrichi par l'arrivée de Rick Holliday aux claviers, ce qui achèvera par ailleurs la mutation. Et alors que le groupe est bien rôdé en ce qui concerne les concerts, c'est en 1980 qu'il lance son aventure discographique.

En juillet 1980, B-Movie sort donc son premier EP, intitulé Take Three. Rien qu'à la pochette, on sent déjà l'intelligence du propos qui se dessine derrière. En effet, elle se présente comme un pastiche des affiches de films des années 50, ce qui va de pair avec le nom du groupe.
Au niveau musical, l'attention portée est la même, sur les 3 chansons qui forment Take Three. Il est à noter que c'est le côté le plus rock de la new-wave qui est présent ici, avec la guitare de Statham bien mise en avant, du moins sur les deux premières chansons, et surtout sur The Soldier Stood Alone. Cette dernière est d'ailleurs un petit bijou, avec des riffs ciselés comme il faut, et un synthé assez discret pour le coup mais qui frappe juste quand il est sollicité. Le chant de Hovington est assez mesuré pour ne pas en faire trop, bien qu'un peu plus de justesse n'aurait pas été de trop.

Les deux chansons qui accompagnent cette fière ébauche de tube ne sont toutefois pas aussi réussies. Drowning Man n'est pas inintéressant au niveau des paroles, mais il lui manque le côté catchy qu'apporte entre autres le refrain. Ceci étant, la chanson a le bon goût de ne pas s'éterniser, au contraire de Soundtrack. Le plus gros point faible ici n'est rien d'autre que les claviers datés et terriblement horripilants. Mais le pire est qu'il faut attendre la fin du premier tiers de la chanson pour enfin entendre Hovington... et encore, les claviers sont à deux doigts de le couvrir. D'ailleurs, de manière plus globale, la production de Take Three est assez moyenne, suffisante pour ne pas totalement salir le travail de B-Movie, mais assez peu travaillée pour relativiser la qualité de l'ensemble.

Au final, que manque-t-il à Take Three ? En premier lieu, un meilleur effort d'écriture est à fournir, afin d'exploiter au mieux les qualités des musiciens. Ensuite, la production est bien évidemment à pointer : plutôt que d'atténuer les défauts déjà présents, elle les amplifie, ce qui est tout sauf agréable. Ceci étant, le talent des membres de B-Movie arrive à se manifester suffisamment pour attirer l'attention, et ce de manière bien méritée. Affaire à suivre, donc.

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   WALTERSMOKE

 
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- Steve Hovington (basse, chant)
- Paul Statham (guitare)
- Rick Holliday (claviers)
- Graham Boffey (batterie)


1. The Soldier Stood Alone
2. Drowning Man
3. Soundtrack



             



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