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B-MOVIE - Nowhere Girl (1982)
Par WALTERSMOKE le 5 Juillet 2015          Consultée 1719 fois

Malgré la déconvenue de Marilyn Dreams, B-Movie n'est décidément pas prêt de se laisser abattre. Et pourtant, il y aurait de quoi : le groupe a déjà 4 ans d'existence au compteur en cet an de grâce 1982, et n'a alors sorti que deux EP et deux singles, dont un qui a eu un succès d'estime. Assez rude, surtout à l'époque, et surtout quand on voit des groupes qui ont déjà donné des albums franchement cultes. Et pourtant, B-Movie continue, il persévère et croit dur comme fer à une explosion de popularité grâce à « the » chanson.

Une opportunité arrive en 1982, donc, avec le troisième single, Nowhere Girl. Pas la peine de tourner autour du pot, il s'agit bien de la même chanson présente sur l'EP de 1980, à une note près au niveau de la composition. La bande à Hovington ressort sa chanson alors la plus emblématique, ce qui pourrait cependant dénoter une paresse musicale. Après tout, pourquoi ne pas avoir sorti une composition originale ? Oui, mais il faut se rappeler que la version de 1980 était enregistrée de manière limite artisanale, et que depuis, B-Movie a les moyens de réenregistrer sa musique de façon plus convenable. Il s'y plie alors, et va jusqu'à la réédition. Après tout, cela avait marché pour "Remembrance Day", alors pourquoi pas pour "Nowhere Girl" ?

Et grand bien leur en a pris, car le single est effectivement une réussite, rien que dans les charts – enfin, tout est relatif, 68e place, mais le succès a été plus ample sur le continent ainsi qu'aux États-Unis. Avec une production qui pète cette fois, "Nowhere Girl" se voit sublimée avec des claviers qui prennent de l'ampleur, et notamment un piano qui court sur les refrains. Les sons de guitare (ce ne sont pas vraiment des riffs) de Statham ajoutent également en relief, et cela fait un bien fou à la chanson. Parmi ceux qui connaissent "Nowhere Girl", d'aucuns déploreront un retrait de la guitare de manière globale et surtout le poids des claviers, mais pour être franc, les deux versions se valent.

Pour la face B, B-Movie a cette fois choisi une composition inédite. "Scare Some Life into Me" est une compo qui sort du même tonneau que "Nowhere Girl", à savoir celui de la new-wave qui cavale. Mieux, on pourrait rapprocher cette chanson de "Marilyn Dreams", du point de vue stylistique. De plus, Paul Statham se fait plaisir en débitant un solo plutôt inspiré et en tout cas très rock. Cependant, "Scare Some Life into Me" n'est pas aussi bonne, à cause de quelques menus défauts. On citera en premier lieu le chant de Hovington, qui cette fois en fait un peu trop, surtout sur le refrain. La qualité sonore n'est pas top non plus, il faut bien l'avouer. Mais en tant que face B, c'est quand même déjà une belle performance.

B-Movie continue tant bien que mal, et on aurait tant aimé que le groupe finisse par pouvoir décrocher l'opportunité de sortir un LP. Nowhere Girl prouve une fois de plus qu’il le méritait, s'il en était besoin. Mais hélas, Some Bizzare Records ne semble pas convaincu, et le groupe connaît pour la première fois des dissensions qui vont mener à un changement profond de line-up.

Note réelle : 3,5/5

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   WALTERSMOKE

 
  N/A



- Steve Hovington (chant, basse)
- Paul Statham (guitare)
- Rick Holliday (claviers)
- Graham Boffay (batterie)


1. Nowhere Girl
2. Scare Some Life Into Me



             



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