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1974 Bad Company
1975 Straight Shooter
 

- Style : Led Zeppelin, Ted Nugent
- Membre : Free, Queen, King Crimson, Mott The Hoople, David Bowie
- Style + Membre : The Firm

BAD COMPANY - Bad Company (1974)
Par WALTERSMOKE le 2 Juillet 2014          Consultée 5212 fois

Il est facile de fonder un groupe sur les cendres d'un autre. Il est facile de récupérer des débris, et surtout des pièces qui ont échappé à la destruction. Ceci, n'importe quel musicien peut le faire, seul ou à plusieurs. Mais combien savent en tirer quelque chose d'au moins bon ? Les exemples ne sont pas faciles à trouver, et encore, ils peuvent diviser par rapport à leur légitimité, sans compter la qualité de leur musique bien sûr.

Parmi ces groupes nés de la mort d'autres, un exemple concret se pose en BAD COMPANY. Techniquement, il s'agit ni plus ni moins d'un supergroupe rassemblant quatre musiciens qui allaient ensemble participer à l'écriture de la grande histoire du Rock, même si leur empreinte n'est pas énorme. Encore que pour deux d'entre eux, c'est déjà fait. BAD COMPANY accueille en effet le chanteur Paul Rodgers et le batteur Simon Kirke, rescapés du navire de guerre Free, qui a coulé corps et bien. A ces deux musiciens connus et reconnus s'ajoutent le guitariste Mick Ralphs, issu de Mott the Hoople, et le bassite Boz Burrell, qui a fait ses armes chez King Crimson, excusez du peu – et notons également la présence de l'invité Mel Collins aux saxophones sur cet album. Voilà donc un quatuor prompt à attirer l'attention, notamment de ceux qui pleurent encore la disparition de l'auteur de All Right Now.

Le 26 juin 1974 sort le premier album de BAD COMPANY, reconnaissable grâce à sa pochette arborant ostensiblement son diminutif, le fameux Bad Co. L'album sera un joli succès, notamment grâce à sa célèbre ouverture. Je parle bien sûr de "Can't Get Enough", soit LA chanson à laquelle on pense quand il s'agit d'évoquer Bad Co. Jouant sur la carte d'un blues-rock basique mais efficace (je paie un verre pour qui me prouve que c'est du hard rock), cette chanson n'a pas démérité son statut, et présente également la formule du groupe : un chanteur au charisme vocal explosif, un guitariste redoutable, et une section rythmique efficace à défaut d'être au sommet de sa catégorie. Autrement dit, "Can't Get Enough" est un numéro rock comme on les aime.

Le souci, pour cette chanson, c'est que le reste la surpasse aisément. Le duo Rodgers/Ralphs enchaine des compositions toutes plus réussies les unes que les autres, en dehors de "Can't Get Enough" et "Don't Let Me Down" (à l'origine une chanson de Mott the Hoople), que Ralphs a composé seul, et la chanson-titre, écrite par Rodgers et Kirke (seul Burrell ne compose pas, donc). En parlant de compositions, les détracteurs et certains esprits chagrins sembleront noter un taux élevé de ballades sur le premier Bad Co. Il est vrai que sur les 8 chansons de l'album, ces dernières en représentent la moitié. Mais primo, elles ne sont pas regroupées en un noyau central (ce détail a de l'importance), et secundo, trois d'entre elles sont excellentes : Ready for Love possède une ambiance nocturne forte, tandis que les choeurs et le solo de Ralphs de "Don't Let Me Down" apportent une émotion impossible à nier. Quant à "The Way I Choose", assurément la meilleure chanson de l'album, elle n'a tout bonnement aucun défaut d'un point de vue objectif. Enfin si, à la rigueur, la guitare se fait un peu moins entendre que les autres instruments, mais ne serait-ce pas chipoter par rapport au feeling monstrueux de Rodgers, à l'orgue en arrière-plan ou encore la basse de Burrell ?
Quand il s'agit de hausser le tempo, Bad Co répond également présent. Outre "Can't Get Enough", la supertroupe sort des compositions totalement rock, jusque dans le titre ("Rock Steady"), dotés entre autres de refrains terribles. En particulier, "Bad Company", la chanson, introduit au piano de Rodgers, qui se fait dramatiquement puissant, tout comme au chant. Dommage que le groupe se loupe vers la fin : "Movin' On", logiquement choisi comme second single, déçoit un peu par rapport aux autres chansons « rapides », et "Seagull" est un voyage acoustique à la limite du country un peu niais, un peu joli, certes, mais pas très fin comme conclusion.

Avec son premier album, Bad Co a réussi à atteindre le sommet du Billboard, et à se pointer en troisième place des charts anglais (foutus Bowie et Carpenters). Opération séduction réussie donc, pour le quatuor, qui n'allait pas tarder à frapper de nouveau dans les charts, sans compter les concerts à venir.

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- Paul Rodgers (chant, guitare, piano)
- Mick Ralphs (guitare, claviers)
- Simon Kirke (batterie)
- Boz Burrell (basse)
- +
- Mel Collins (saxophone)
- Sue Glover (choeurs)
- Sunny Leslie (choeurs)


1. Can't Get Enough
2. Rock Steady
3. Ready For Love
4. Don't Let Me Down
5. Bad Company
6. The Way I Choose
7. Movin' On
8. Seagull



             



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