J'avais terminé ma dernière kro de Stevie en l'encourageant à enregistrer plus souvent et voyez donc ce que les sorcières gypsys ont déposé dans les bacs en cette fin d'année ! Rien moins que le huitième opus de leur princesse ! Ah, c'est la classe, et rien que cette nouvelle me met en joie. Bien sur, tout n'est pas tout neuf sur cette galette, mais encore rien n'avait franchi les studios jusqu'à présent. Nous avons donc entre nos mains fébriles une superbe collection d'inédits créés entre 69 - ouais ça ne date pas d'hier! - et la fin des nineties ! Tout ceci, conjugué à l'attirance de toujours que je ressens pour ce petit bout de femme est une aubaine ! On va plonger dans la culture du fond des US avec cet album en compagnie de la mystérieuse. L'équipe habituelle sous la direction de Waddy Watchel est en place autour d'elle, Dave STEWART aux manettes, on est prêt pour le filtre d'amour !

C'est "The dealer" qui sort en préambule de l'album durant l'été 14. Morceau typique de Stevie - comme d'hab, l'album quasi entier est de sa main - , mais qui manque quelque peu du relief escompté. "Lady" poursuit la quête du billboard, petit slow doucereux au piano quasi liturgique. Étonnant choix pour un single, même si le drapeau étoilé flotte sans conteste sur ce genre de composition. En Europe, cela ne pourrait fonctionner, mais la chanson se laisse apprivoiser après quelques écoutes... Et on l'aime... Le talent ! Puis avec"Starshine" qui ouvre l'album, on plonge dans l'esprit de la blondinette avec passion. Construit comme un standard : rythme catchy, guitare acérée, Stevie très en verve. Ce titre se retient immédiatement et sera un des classiques de cette livraison. Le dernier single est l'éponyme "24 karat gold", que je trouve moins original tout en étant bien fichu.

La voix unique de Stevie est superbe de bout en bout. Plusieurs titres sont remarquables : il en est de "Mabel normand" et de la super chouette "Twisted". Il faut dire que la prod de Mr EURYTHMICS est impeccable de bout en bout en met terriblement bien en valeur le grain si identifiable de Stevie. On atteint presque le Hard rock sur la compo du guitariste des HEARTBREAKER Mike Campbell, et toujours cet esprit des grands espaces qui dépote superbement. La reprise de Vanessa CARLTON "Carousel" - pour sa maman - est en bonne place, sonne pas mal et passe presque pour une chanson de l'artiste. On pourra cependant reprocher un manque de fond à certaines de ces compos laissées de coté au fil des ans, ainsi "Blue water", "Watch chain" ou "If you were my love" ou même la "She loves him still" cocomposée avec Mark KNOPFLER.

Ainsi va la carrière de Stevie NICKS, égérie de FLEETWOOD MAC et l'une des plus grandes icônes de la musique encore en activité. Alors ce n'est certes pas son meilleur album, mais nous trouvons ici retracé un pan non négligeable de son activité. C'est donc en priorité à réserver aux fans, mais pour ceux qui ne connaîtraient pas encore la voix de Stevie, je leur recommande chaudement l'écoute de "Starshine".