Robbie continue son « petit » bonhomme de chemin. Avec une certaine malice, le voila qui nous refait le coup de « Swing when you’re winning », son premier disque de swing sorti en 2001. Cette livraison était fort bien achalandée et en concurrence directe avec le Georges MICHAEL de cette même année, « Songs from the last century ». Robbie est sympa, sa voix passe, même si elle n’a rien d’extraordinaire, notre boy semble aussi sain que Jane FONDA, et il faut admettre qu’il parvient la plupart du temps à se renouveler. Alors, un deuxième hommage aux vieilles et folles années de nos grands-parents ? Pourquoi pas ? Chez n’importe quel artiste, la démarche passerait mal, mais chez Rob, cela coule de source. Allez comprendre, le disque fait déjà un flambard chez nos voisins rosbifs en tout cas !

Nous avons ici cinq reprises, l’une sort en single le 15 décembre, il s’agit de l’inusable « I wanna be like you », la chanson des orangs outans dans « Le livre de la jungle » de Walt DISNEY… Louis PRIMA était alors aux commandes, la comparaison est certes inconfortable, mais le beau Robbie s’en sort avec les honneurs. Ah nous avons du standard avec « Dream a little dream of me », popularisée par les MAMAS & PAPAS, qui de la même manière est fort joliment interprétée. Avec « Puttin on the ritz », Bob s’attaque à un grand classique de Broadway moult fois repris, Clark GABLE et Fred ASTAIRE – Robbie ressemble à un acteur d’antan sur la pochette - l’avaient interprété, les cuivres omniprésents créent une ambiance très sympa, on se croirait en 35. On retrouve Kelly CLARKSON sur « Little green apples », un des classiques du Nashville sound écrit par Bobby RUSSEL, ou l’esprit countrysant traditionnel est à l’honneur. On continue dans le giga standard et les « Aidi aidi aidi ai » de « Minnie the Moocher » de cab CALLOWAY, ça déménage toujours autant, et depuis le temps que Robbie la jouait en Live il était temps de la fixer sur le microsillon. « If I only had a brain » sort de la BO de « Over the rainbow », Robbie y fait le job à la place du scarecrow.

Le reste des titres sort du piano de Rob… En tout cas c’est ce qu’on tente de nous faire croire. « Go gentle » est le premier single sorti en Novembre, petit beat de piano, joli slow mid tempo dans la droite lignée des compos de Rob, écrit pour sa petite fille. « Shine my shoes » se présente comme un rythme à la « Fever » en plus rapide, et c’est très efficace, la compo est diablement réussie, sans doute la meilleure de l’album. Nous avons aussi droit à une nouvelle version de « Supreme » plus swing que la première ou il copie colle quelques lignes du « I will survive » de Miss GAYNOR. L’éponyme « Swing both ways » est toute aussi sympa. Sur « Soda pop » on croirait presque entendre les STRAY CATS. Enfin, le skeud s’achève sur « No one like a fat pop star » jolie comptine sur le quotidien studieux et raisonnable des stars qui souhaitent rester en haut de l’affiche… Nous sommes en plein délire !

Et finalement… Soyons justes… Cette livraison 2013 est au moins aussi agréable que celle de la décennie précédente. Robbie choisit avec circonspection les titres, sait s’entourer de songwriters efficaces et lui-même assure avec constance le service après vente. C’est tout à fait méritoire. Je dois me montrer pragmatique et donner à cet opus la note qu’il mérite, même si la plupart des collègues insiste sur la « facilité » choisie par Robbie… Tout est relatif, et les bonus sont de belle qualité surtout le « Kiss my ass » sur « Where’s my muck » !

Vive le mainstream ! A dans 12 ans pour le troisième tome !