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COCK ROBIN - After Here Through Midland (1987)
Par MARCO STIVELL le 13 Juillet 2015          Consultée 3552 fois

Dans le domaine musical et particulièrement dans le genre pop, on demande souvent à des groupes ou artistes solistes de se concentrer sur l'essentiel, ce qui est bon, ce qui est fait pour marcher. Alors on élague les morceaux, on opère dans le but de créer des changements... Quel que soit le contexte, cela concerne COCK ROBIN mieux que quiconque en cette année 1987, mais pour une double raison étrange : ce qui a été fait, et ce qui ne l'a pas été !

D'abord, d'un point de vue effectif, le groupe a déjà perdu la moitié de son entité avec le départ du batteur Louis Molino III et du guitariste Clive Wright. Ces musiciens, dont ni le talent ni la bonne volonté ne sont en cause, constituaient en effet la part aisément interchangeable d'une formation dont les chanteurs, également compositeurs et instrumentistes dans le cas de Peter Kingsbery, demeurent les principaux atouts.

Anna LaCazio et son compagnon ont pour responsabilité de gérer la suite de leur carrière, en faisant appel à des collaborateurs extérieurs et à partir du second effort, After Here through Midland. En dehors d'une mention des crédits qui suggère l'emploi développé des synthétiseurs, on peut déjà remarquer un goût pour les images ensoleillées de sable et de désert, encore présents sur les albums récents. Ce n'est pas pour nous déplaire : la belle Anna, cheveux au vent, quelle élégance !

Ce qui n'a pas été fait, donc... Le premier album était marqué par des tubes en puissance, sans être passionnant sur toute la longueur. On dira qu'After Here through Midland creuse davantage un écart auquel de nombreux fans n'hésitent pas à attribuer la baisse de popularité du combo. C'est en effet à cette époque que, malgré un ou deux titres à succès, COCK ROBIN se voient (déjà !) relégués aux stars éphémères des années 80, eux qui méritaient tellement mieux...

À l'écoute du deuxième opus, l'enthousiasme se trouve quelque peu refroidi. Les trois premiers morceaux, tous parus en single, s'inscrivent dans les meilleurs tubes de l'époque, même si "Just Around the Corner" (chanté par Peter Kingsbery) est seul à connaître le succès. Comme sur "El Norte" (chanté par Anna LaCazio), on remarque le choix d'un son pop-rock doux et aérien, baignant dans la réverbération et augmenté de fortes nappes de synthétiseurs, de percussions programmées au synclavier.

Jusque là tout va bien, les paroles et les mélodies sont jolies, l'esprit romantique et distingué du tandem vocal est magnifiquement représenté par "Just Around the Corner" et surtout le merveilleux "The Biggest Fool of All", où les chants se complètent parfaitement (le point culminant de l'album, à mon sens). On perd néanmoins le goût par la suite, malgré un "I'll Send Them Your Way" inhabituel pour COCK ROBIN, car lancé sur un rythme ternaire.

Rien de grave, bien entendu, c'est juste que la plupart des chansons ont du mal à se démarquer ou semblent bâclées. En tête pour ce dernier constat, on citera "Precious Dreams", son intro quelque peu creuse et sa coda rapidement suivie d'un fondu, alors que la basse mène la danse et que le musicien de session Tim Pierce se fend d'un solo de guitare. Le genre de titres où Kingsbery en fait beaucoup alors qu'à l'origine, il manque quelque chose. De la consistance, de l'évidence, c'est ce qui fait défaut aux chansons "écoutables" d'un album qui n'est pourtant pas si long (39 minutes).

Le rythme chaloupé et africain de "Biggest Fool of All" est repris un peu plus loin sur "Coward's Courage" sans réellement convaincre, ce qui réussit mieux sur le morceau-titre, quatrième réussite après "El Norte". En écoutant "Every Moment", on pense que des versions instrumentales auraient pu être préférables, en face B ou non. C'est vraiment le type d'œuvres où l'arrangement (très beau avec les claviers, ainsi que les rythmiques et les guitares) échoue à masquer un léger creux laissé par les compositions. Agréable, mais moyen. Ou l'inverse.

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   MARCO STIVELL

 
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- Anna Lacazio (chant)
- Peter Kingsbery (chant, claviers, basse, programmations)
- + Tim Pierce (guitares)
- Denny Fongheiser (batterie, percussions)
- Tod Yvega (programmations synthétiseurs et synclavier)
- Mark Binder (programmations synthétiseurs et synclavier)
- Richard Gibbs (programmations synthétiseurs)
- Dennis Herring (guitare acoustique sur 2)
- Brian Kilgore (congas sur 8)


1. Just Around The Corner
2. The Biggest Fool Of All
3. El Norte
4. I'll Send Them Your Way
5. Another Story
6. Coward's Courage
7. Every Moment
8. Precious Dreams
9. After Here Through Midland



             



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