Un an à peine sépare Vulture Culture de Stereotomy. La paire Woolfson/Parsons a mis un an pour donner vie à sa nouvelle mouture, puisant son inspiration dans une nouvelle d’Edgar Allan Poe, Meurtres dans la Rue Morgue. La couleur de la pochette n’est pas sans rappeler celle du premier opus Tales of Mystery and Imagination qui lui aussi s’inspirait directement de l’univers d’Allan Poe.

Le titre "Stereotomy" qui donne le feu vert se montre incisif, rugueux et direct, résolument rock. Son riff de guitare dans le couplet sonne à la manière de POLICE et son refrain est très rock. Mais Eric Woolfson ne peut s’empêcher à 5 min 12 de revenir à son style musical de prédilection avec lequel il a forgé le succès des galettes précédentes. Un titre bien gras et assez surprenant. "Beaujolais" à l'intro légère est assez syncopé dans l’ensemble. Son couplet reste moins accrocheur que son refrain enjoué et rieur.
L’instrumental "Urbania" est une des réussites de l'album avec le son typique 'Alan Parsons'. Celui-ci excelle vraiment dans les instrumentaux depuis quelques années déjà. Il en ajoute même une couche avec l’autre titre "Where's The Walrus ?" un peu dans la lignée de "Mammagamma" pour les connaisseurs.
"Limelight" est une ballade bien agréable à entendre, assez éloignée d’ailleurs du reste de l’album.
"In The Real World" sonne 'Rock-Fm' et ce n’est pas la facette du groupe à retenir de sa longue carrière. "Light Of The World" démarre avec une intro au piano très douce et la voix de Graham Dye qui flirte avec les accords de piano. Une bien jolie ballade que les Fab Four auraient très bien pu interpréter. "Chinese Whispers" et sa guitare acoustique jouée avec une consonnance espagnole est un titre assez surprenant.

L’album est clôturé par "Stereotomy II", complément idéal de l’introduction où le groupe se lâche et tire la salve finale d'un album loin d’être une surprise. ALAN PARSONS PROJECT nous a vraiment habitués à beaucoup mieux, et il est dommage de rester sur sa faim avec cet album.