En cette année 1991, le trio GENESIS nous concocte une super recette, bien aux couleurs du groupe, à savoir un sens de la mélodie, des refrains accrocheurs, une instrumentation maîtrisée, bref, tous les ingrédients nécessaires pour qu’une recette ne soit pas indigeste. Voilà en détail la recette des trois Anglais, que nous vous conseillons de savourer sans modération.

"No Son of Mine" démarre l’album du trio avec une rythmique basse-batterie implacable. Le son 'Genesis' est là. Ou plutôt le son 'Phil Collins', devrions-nous dire. Un titre qui traite de la relation père-fils parfois difficile. L'entrée en matière remarquée d’un trio qui annonce la couleur d’entrée de jeu.
"Jesus He Knows Me", sous son côté rock, dénonce le scandale des prêcheurs de la télé américaine qui disent : "Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais". Un bon titre malgré tout.
"Driving the Last Spike" est un titre assez long où le coté musical l’emporte assez facilement. Une musicalité et une maîtrise exemplaire sur ce titre où la rythmique de Rutherford accomplit des merveilles. Un titre incroyable ! "I Can't Dance" est un sketch à lui tout seul. Une "satire musicale" dira-t-on.

Ensuite, on remarque trois ballades bien dans l’esprit du groupe, où Phil Collins et sa voix spéciale apaisent les sens ("Hold On My Heart", "Never a Time", "Since I Lost You"). "Dreaming While You Sleep" s'avère angoissant et prenant. Phil Collins l’interprète comme une sorte de monologue. Le refrain est fantastiquement enlevé et le son des drums sidérant. Un titre d’un excellent cru.
La suite de l’album ajoute une composition assez bien enlevée, au riff de guitare très 'leitmotiv', ("Tell Me Why") mais qui en fait quand même un tube potentiel.
Suit un "Living Forever" avec les riffs et le son de guitare de Rutherford qui sont assez incroyables !
Viennent pour terminer "Way of the World", très 'mode' et très 'dance', et le sublime "Fading Lights" avec sa montée en puissance qui décoiffe l’auditeur, et où les drums de Mister Collins font là encore des merveilles. Un titre tout en nuance et en puissance.

Pour clôturer ma prose, je dirai que We Can’t Dance a des hauts et des bas, mais que c’est quand même un sacré album du trio anglais. En tout cas, il est à mettre entre toutes les mains.