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- Membre : Alva Noto + Ryuichi Sakamoto, Ryuichi Sakamoto

YELLOW MAGIC ORCHESTRA - After Service (1984)
Par WALTERSMOKE le 6 Septembre 2019          Consultée 1084 fois

Comme je le disais à la fin de la chronique de Service (1983), YELLOW MAGIC ORCHESTRA, qu'on pouvait raisonnablement considérer comme le plus grand groupe de musique japonais de la première moitié des années 80, a décidé de fermer boutique en 1984. Une séparation à l'amiable cependant, les différents membres n'étant en rien en froid et allant même jouer sur les albums solo de l'un ou l'autre. Une fin de parcours que même les Beatles n'ont pas connu, c'est dire. Ceci étant, YMO n'étant pas un groupe de vaches, il a quand même pris soin de partir avant ledit "sankai" (une forme de séparation qui n'en est pas une) avec panache et génie. Avec Service ? Non, pas du tout. Avec After Service, nuance.

Sorti début 1984 et couplé au concert filmé Propaganda, After Service est en fait le deuxième live de YELLOW MAGIC ORCHESTRA. Vu le nom du groupe, se demander s'il s'est bien vendu, c'est comme savoir si l'eau mouille ; autant dire que ça ne veut rien dire, rappelons-nous que le précédent live, Public Pressure (1980) a atteint la première place des charts en son temps, ce qui n'est pas si évident pour un album de ce type. After Service, lui, a atteint sans problème la 2eme place. Côté musiciens, le groupe est presque livré à lui-même, sans un dédoublement en soutien comme en 1980 (cf. le live au Budokan). C'est tout à fait normal, la musique électronique ayant suffisamment évolué en 3 ans pour donner plus de possibilités à un seul musicien. Ce qui n'empêche pas Hosono, Sakamoto et Takahashi d'engager le batteur anglais David Palmer, alors fraîchement remercié de ABC – mais si, le groupe produit par Trevor Horn qui a sorti en 1982 The Lexicon of Love ! D'ailleurs, en parlant de Blancs, signalons que ce n'est pas After Service qui est chroniqué ici en fait, mais son extension, Complete Service, sortie en 1992 et produite et remixée par Brian Eno, excusez du peu.

Quant à la musique, alors ? Alors, c'est pas du tout bon, mais pas loin. After Service, même dans son édition originale de 1984, s'étale sur 2 disques, ce qui est en général la base pour un live. La déception se fait cependant ressentir dans la tracklist, et elle grattouille même si elle était prévisible : si la part belle est tout logiquement réservée aux albums de 1983 (Naughty Boys et Service, dont la partie musicale est intégralement présente ici), l'année 1981 est tristement représentée par 2 morceaux sur 24 ; encore heureux que ce sont des valeurs sûres qui ont été choisies ("Ballet" et "Key"). Et pour ce qui est de l'interprétation, là, on touche à du grand art. Le reproche le plus récurrent concernant les lives, la raison majeure pour laquelle beaucoup n'y voient qu'une basse opération commerciale, se résume en une phrase : "c'est la même merde qu'en studio, mais mal joué et avec des cris en plus". Pour les cris, il y en a sur After Service, c'est sûr, mais uniquement en début et fin de morceau ; mais surtout, YMO a eu l'intelligence de revoir ses arrangements pour offrir une musique plus dynamique, plus organique aussi (si si !), et cela ne concerne pas que les « vieux » classiques de 1978-1979.

Ainsi, les morceaux de Service sont dans l'ensemble encore meilleurs qu'en studio, à n'en point douter. Même "Shadows on the Ground" ? Même lui, bien qu'à titre personnel il m'ennuie toujours autant. Et ça vaut donc pour tout le monde, y compris les grands classiques ("Behind the Mask", "Firecracker", "Rydeen"). C'est ça qu'on aime entendre en concert : des morceaux qui restent les même au fond, mais se parent de couleurs les modernisant de manière raisonnable, cohérente et surtout jouissive à entendre. Bon, après, ça ne fait pas tout le temps mouche. "La Femme Chinoise" est amputée de ses lignes en français, qui ne sont pas finalement pas si superflues que ça. Et si "Focus" gagne en finesse, la perte d'agressivité de ses percussions est dommageable.

Alors, After Service, meilleur live de YELLOW MAGIC ORCHESTRA ? C'est pas peu dire. Mais vous savez c'est quoi encore le meilleur ? C'est que contrairement à d'autres lives, parfois encore plus mythiques (koukou Made in Japan), préférer les interprétations live ne plombe en rien les albums studio, tant chacun est riche à sa manière. Une belle conclusion donc pour l'aventure des trois Japonais, qui peuvent être fiers d'avoir créé le plus grand groupe japonais de musique électronique.

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   WALTERSMOKE

 
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- Haruomi Hosono (claviers, chant, basse)
- Ryuichi Sakamoto (claviers, chant)
- Yukihiro Takahashi (batterie, chant, claviers)
- +
- David Palmer (batterie)


1. Propaganda
2. Tong Poo
3. Behind The Mask
4. Solid State Survivor
5. La Femme Chinoise
6. Ongaku
7. Focus
8. Shadows On The Ground
9. Ballet
10. Perspective
11. Wild Ambitions
12. The Madmen

1. Limbo
2. Chinese Whispers
3. Expecting Rivers
4. Kai-koh
5. See-through
6. Key
7. You've Got To Help Yourself
8. Firecracker
9. Kageki Na Shukujo
10. Kimi Mi Mune Kyun
11. Technopolis
12. Rydeen



             



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