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Johnny HORTON - The Golden Rocket (2014)
Par LE KINGBEE le 26 Février 2016          Consultée 1697 fois

Certains lecteurs pourront sourciller en voyant cette chronique. En effet, pourquoi le choix d’une telle compilation alors que Johnny HORTON dispose d’une discographie luxuriante, sans oublier les différentes publications du label allemand Bear Family consacrées au guitariste. A défaut de vous répéter ce que les médias, les journaux télévisés ne cessent de nous ressasser à longueur de journée depuis presque dix ans, c’est la crise ! Pour une première chronique d’un album du roi du Tonk Roll, le prix très attractif des productions Hoo Doo Records peut être un élément déclencheur.

Revenons brièvement sur Johnny Horton. John LeGale HORTON voit le jour en 1925 à Tyler, une bourgade perdue située au Nord de Houston (Texas). Gamin, il apprend la guitare par le biais de sa mère et devient vite un guitariste talentueux. Mais John a la bougeotte, il ne termine jamais ce qu’il entreprend. Après des études universitaires réussies, il écume une partie du territoire avant de s’installer en Alaska où il travaille dans l’industrie florissante du poisson. John est devenu pécheur professionnel. Profitant de son temps libre, il compose des chansons. Ce qui était au départ un passe temps devient une passion. Mais le guitariste va connaitre, comme beaucoup de péquenots de l’époque, des années de galère. Ce n’est qu’à partir de 1950 que le garçon commence à se faire un nom en participant à deux films de Raoul Walsh et Michael Curtiz. Le chanteur guitariste enregistre alors quelques 78 t. pour de petits labels : Cormac, Abbott. En 1952, il débute à la Louisiana Hayride et se retrouve sous contrat avec la firme Mercury. Mais les temps sont durs chez Mercury, les disques ne se vendent pas comme escompté. En 1953, le chanteur songe même à reprendre ses activités dans la pêche avant de convoler en juste noce avec Billie Jean, la veuve d’Hank Williams. En septembre 1955, Johnny participe à sa dernière session pour Mercury, la firme n’a jamais cru réellement en lui et sa meilleure vente n’a pas dépassé les 40000 Copies.

Contrairement à de nombreuses vedettes Hillbilly, Johnny HORTON représente le genre de gendre idéal : il est habillé correctement, a de l’instruction, une bonne diction, ne fume et ne boit pas. L’artiste, à l’instigation de sa femme, change alors d’équipe et collabore avec Tillman Franks. Contrebassiste dans les orchestres de Webb Pierce, The Bailes Brothers et Claude King, Franks a aussi été manager (Johnny & Jack, Carlisle Brothers), il connait parfaitement les rouages de la country music. Le bonhomme vient en outre de se faire virer de son poste de directeur artistique à la Louisiana Hayride, il est donc revanchard. Convaincu qu’Horton doit durcir son répertoire, Franks prend contact avec Don Law qui prend aussitôt l’artiste sous contrat à la Columbia. En janvier 1956, Johnny HORTON entame ses premières séances d’enregistrement pour la Columbia avec de nouveaux accompagnateurs : Grady Martin et Harold Bradley aux guitares, Bill Black à la contrebasse. Parallèlement à ses sessions, Johnny va alors multiplier ses prestations à la radio et la télé.

Sur scène, il se produit généralement en trio en compagnie de Tillman Franks et du jeune guitariste Tommy Tomlinson au jeu aérien. Durant quatre ans, HORTON va accumuler les hits avec 2 Number One et pas moins de 7 Top Ten. Il devient l’un des meilleurs vendeurs de la Columbia. Sa carrière sera hélas de courte durée, en novembre 1960, de retour d’un concert à Austin, Johnny, Tillman et Tommy sont victimes d’un accident de la route. Johnny au volant de sa Cadillac est heurté par un jeune chauffard ivre et ne peut éviter la collision frontale. Il décèdera pendant son transfert à l’hôpital. Tommy Tomlinson devra se faire amputer d’une jambe neuf mois plus tard tandis que Tillman Franks s’en sortira indemne. Capable d’intégrer à son répertoire du hillbilly classique, du honky tonk, du folkabilly, de la ballade, du rockab et même du rock pop pour teenagers, cet excellent chanteur n’aura enregistré de son vivant que deux albums pour la Columbia. De nombreux spécialistes le considèrent comme le roi du tonk roll et lui prédisaient une carrière internationale.

Cette présente compilation de 28 titres constitue le parfait éventail pour les amateurs de tonk roll et les néophytes. Le compilateur a regroupé quelques uns des plus gros succès mis en boite à partir de 56 : « Cherokee Boogie », « I’m Coming Home » un veritable rockab, « Honky Tonk Hardwood Floor », « The Electrified Donkey » (présent dans la BO du « Grand Sam »), « All Grown Up », « Ole Slew-Foot », « Got The Bull By The Horns », « Sleepy-Eyed John », « Sugar-Coated Baby », « I’m A One Woman Man », «Honky Tonk Mind», et «They Shined Up Rudolph’s Nose» une chanson de Noël. Seuls manquent à l’appel «I Got A Hole In My Pirogue» avec son intro au banjo, « The Battle Of New Orleans », « Sink The Bismark », Johnny Reb », « North To Alaska », « Comanche » et « Johnny Freedom», ces trois derniers titres figurant dans le westen «Le Grand Sam» et sortiront après la disparition d’HORTON. Hoodoo Records ne s’est pas contenté d’empiler les succès de l’artiste, le compilateur incorpore quelques titres plus rares « Mean, Mean Son Of A Gun », « Smokey Joe Barbecue », « You, You, You » et « Shake, Rattle And Roll » enregistré en trio en octobre 1960 au Prescott Hotel de New York.

Ces titres permettent d’entrevoir l’évolution du répertoire du musicien. Ajoutons que cette compilation est agrémentée d’un livret intérieur de 16 pages. On pourra juste reprocher le manque de chronologie dans les faces compilées et le titre « The Golden Rocket », titre RCA d’Hank Snow gravé en 1950, borderline à la carrière de Johnny HORTON.

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- Johnny Horton (chant,guitare rythmique)
- Tommy Tomlinson (guitare)
- Harold Bradley (guitare)
- Grady Martin (guitare)
- Reggie Young (guitare)
- Hank Garland (guitare)
- Ray Edenton (guitare)
- Bobby Stegall (steel)
- Bill Black (contrebasse)
- Floyd 'lightnin'' Chance (contrebasse)
- Joseph Zinkan (contrebasse)
- Vera Rowley (contrebasse)
- Buddy Harman Jr. (batterie)
- Floyd Cramer (piano)
- Allen Harris (piano)
- Evelyn Rowley (piano)
- Jerry Rowley (fiddle)


1. Cherokee Boogie.
2. I'm Coming Home.
3. The First Train Headin'south.
4. Honky Tonk Hardwood Floor.
5. All Grown Up.
6. Honky Tonk Man.
7. Lover's Rock.
8. The Electrified Donkey.
9. Ole Slew-foot.
10. I'm Ready If You're Willing.
11. Got The Bull By The Horns.
12. The Golden Rocket.
13. Tennessee Jive.
14. I Don't Like I Did.
15. Mean, Mean Son Of A Gun.
16. She Knows Why.
17. Tell My Baby I Love Her.
18. Sleepy-eyed John.
19. Sugar-coated Baby.
20. You, You, You.
21. They Shined Up Rudolph's Nose.
22. Smokey Joe's Barbecue.
23. I'm A One Woman Man.
24. Sal's Got A Sugarlip.
25. The Wild One.
26. Shake, Rattle And Roll.
27. Honky Tonk Mind.
28. Let's Take The Long Way Home.



             



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