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- Style : The J. Geils Band , Dr Feelgood, The Inmates
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 Nine Below Zero Online (2241)

NINE BELOW ZERO - Live At The Marquee (1980)
Par LE KINGBEE le 10 Avril 2016          Consultée 3418 fois

NINE BELOW ZERO, nom tiré d’un titre de Sonny Boy Williamson II, voit le jour en 1979. Constitué du guitariste Dennis Greaves, du bassiste Peter Clark, de l’harmoniciste chanteur Mark Feltham et du batteur Mickey « Stix » Burkey, le quatuor managé est par le producteur musicien Mickey Modern. Avec un tel nom, il est évident que les influences majeures de la formation proviennent du Blues.

NINE BELOW ZERO va se faire les dents dans les pubs de la scène anglaise. L’énergie et le charisme de Greaves et de Feltham conjugué à un répertoire se singularisant de la production britannique de l’époque permet au groupe de gagner les faveurs de plusieurs publics. NBZ va ainsi prendre la relève de DR FEELGOOD, des DUCKS DELUXE et des américains du J GEILS BAND alors qu’on est dans une époque charnière. Après l’avènement du Punk Rock, suivis de la New Wave, du Post Punk, du Rock Alternatif British et du Rogue Folk, NBZ va connaitre un énorme impact grâce à des prestations scéniques durant lesquelles les quatre musiciens mouillent le maillot et proposent un répertoire à contre courant des tendances du moment. En 1979, NBZ enregistre son premier EP quatre titres pour le modeste label M&L. Le microsillon ne dévoile aucune composition, le groupe reprend « Rocket 88 » (Jackie Brenston), « Last Night » (Little Walter), « Tore Down » (Freddie King) et « Pack Fait & Square » titre mis en boite en 1956 par Big Walter (Walter Price) & His Thunderbirds. Ce titre gorgé d’énergie et interprété sur un tempo speedé incite le label A&M à suivre le groupe. Un contrat est signé grâce à l’insistance d’Herb Alpert, patron d’A&M. Devant la vitalité et l’énergie déployée par le groupe, A&M décide d’enregistrer la formation en public pour son premier album.

Capté en juillet 80 au Marquee (j’y étais !), ce Live dévoile un NBZ en pleine forme. Le groupe est rompu à la scène londonienne, les quatre compères ne cessent de se produire depuis près de deux ans (parfois deux concerts par jours), le répertoire est donc rôdé, la mise en place automatique et l’ensemble remarquablement soudé. Ce soir là, le groupe a envie d’en découdre et de donner de la joie à un public regroupant plusieurs tendances (de mémoire la salle regroupe des fans de Blues, de Rock, quelques punks, des mods, des bikers scandinaves et une poignée de français et de belges). Ce Live retranscrit les meilleurs moments de la soirée avec 14 titres interprétés avec acharnement, joie et vitalité (de mémoire le concert avait atteint les deux heures de musique non stop, juste une pause pour s’enfiler une pinte).

Le groupe va à l’essentiel et n’est pas là pour faire de la figuration ou se complaire dans divers artifices et encore moins pour s’emmerder ou lasser un public de connaisseurs. Les influences Blues de Greaves remplissent une bonne partie de la set-list de cette soirée : « Tore Down », standard de Freddie KING, est joué en surmultiplié avec un harmoniciste dévastateur. Une bonne pièce pour ouvrir les hostilités. Autre pièce Blues « Homework », l’un des rares grands succès d’Otis RUSH, est le parfait compromis entre les versions de DR FEELGOOD et du J.GEILS BAND, avec un Feltham intenable à l’harmonica. Quelle pêche ! Autres morceaux ancrés dans le Chicago Blues: « Watch Yourself » (LITTLE WALTER), le dansant « Hootchie Cootchie Coo » d’Hank BALLARD & His Midnighters, l’impayable «Got My Mojo Working», une compo de l’acteur Preston Foster écrite pour Ann Cole et popularisée par Muddy WATERS.

Greaves et ses potes sont également très à l’aise sur des reprises Soul ou R&B. « I Can’t Help Myself » popularisé par les SUPREMES de Diana ROSS prend une claque en pleine face. Le chant déclamatoire est sans cesse relancé par l’harmonica et le groove est superbe. Avec NINE BELOW ZERO, on est dans une autre galaxie. Chez nous, l’honorable Sylvie VARTAN en fera une adaptation sous le titre de « Garde-Moi Dans Ta Poche » … … autant dire que la Nation n’en ressortira pas grandie. Restons mesurés, mais l’impression est presque identique avec « Can I Get A Witness » immortalisé par Marvin GAYE pour la Motown. Leur version plus rythmée relègue à des années lumière celles des STONES ou de Stevie Wonder. Pasde parti pris mais on est ici dans un autre monde. Dennis Greave nous gratifie d’un gros solo de Gibson et martèle au micro le chorus à la manière de Burdon sur « Talkin’ Bout You », que reprend inlassablement la salle. Je ne voudrais pas remettre le couteau dans la plaie, mais c’est assurément autre chose que l’adaptation de Monty (celui là qui même qui fera un carton avec « Allez Les Verts », une ode à la gloire de l’équipe de Saint Etienne) avec « Un Verre De Whisky » Oui … … je sais … … ça fait mal !

Les amateurs d’harmonica pourront se délecter sur « Ridin’ On The L&N », un vieux Rag Jazzy de Lionel HAMPTON repris entre autre par tout un tas de groupes british comme John MAYALL. L& N, une petite ligne de train reliant Louisville à Nashville nous laisse un Mark Feltham époustouflant avec un phrasé d’harmonica inspiré, proche de Magic Dick ou Charlie McCoy. Autre bon moment avec le festif « Wooly Bully », hit de SAM THE SHAM And The PHARAOHS. Chez nous, SALVADOR arrangera la chanson en «Bouli-Bouli », tandis qu’AU BONHEUR DES DAMES le transforme en « Roulez Bourrés ». Au rayon des originaux, NBZ se lâche sur « Straighten Her Out », « Swing Job » et l’excellent Rockin’ « Stop Your Naggin’ ». NBZ est également capable d’apporter une touche de tendresse, histoire de faire reposer les accus ; l’interprétation de « I Can’t Quit You Baby » popularisée par Otis RUSH, puis par LED ZEP et Willie DIXON s’avère intense, l’harmonica plaintif vient en contrepoint de la Gibson ES335 d’un guitariste flamboyant. Six minutes de pur bonheur. Avec ce premier Live, NINE BELOW ZERO posait son nom sur la carte du British Pub Rock tendance Bluesy. On notera, bien que les sonorités diffèrent, une accointance certaine avec J GEILS BAND, les deux groupes intégrant à leur répertoire une dizaine de titres similaires.

PS : Cette chronique résulte des écoutes du vinyle édité par A&M en 1980 et de sa réédition CD. En 2012, Universal Music Group (le catalogue A&M ayant été racheté par le groupe) a édité un coffret comprenant 7 titres bonus et un DVD de 8 titres regroupant les concerts des 16 et 17 juillet 1980.

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   LE KINGBEE

 
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- Dennis Greaves (chant, guitare)
- Mark Feltham (harmonica, chant)
- Peter Clark (basse)
- Mickey 'stix' Burkey (batterie)


1. Tore Down.
2. Straighten Her Out.
3. Homework.
4. I Can't Help Myself.
5. Can I Get A Witness.
6. Ridin' On The L&n.
7. I Can't Quit You Baby.
8. Stop Your Naggin'.
9. Hootchie Cootchie Man.
10. Wooly Bully.
11. I Got My Mojo Working.
12. Pack Fair & Square.
13. Watch Yourself.
14. Swing Job.



             



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