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MUSE - Black Holes And Revelations (2006)
Par SOPHIE le 10 Juillet 2006          Consultée 18581 fois

Trois ans après le superbe « Absolution », suivi d’un non moins fantastique DVD, voici venir le nouvel opus du groupe anglais mené par Mattew Bellamy.

"Take a bow", dont le final pourrait s’enchaîner parfaitement avec l’intro de « Plugg in Baby » (sur Origin of Symetry) donne le ton. C'est une mélodie lancinante, presque monotone, mais qui prend en ampleur au fil de la chanson, avec parfois de longues séquences électroniques.
"Starlight" est sans doute la chanson la plus légère de l'album, et aurait pu être choisi pour être le premier tube radiophonique d'autant que le refrain en reprend le titre, mais il n'en fut rien.
Le premier single européen « Supermassive black hole » s'ouvre sur une intro très rock, mais la partie chant l’est moins. La voix de Matt est placée très haut, certains ressentent l'influence de Prince, personnellement j'y retrouverais aussi du Jagger sur des tubes comme "Miss you", beaucoup d’effets sur la voix, c’est là une marque de fabrique de Muse.

Un des bijoux de l’album, « Map of the Problematique » est un morceau très New Wave, des gimmick guitare façon «The Cure », puis une rythmique à la « Depeche mode », une ligne de basse très présente, enfin une mélodie splendide pleine d’arabesques sur laquelle s’exprime enfin la voix de Matt à l’état naturel.
Un moment de calme avec « Soldier’s Poem », une douce ballade nostalgique qui emmène l’imagination vers certains films de la guerre, ceux qui s'appuient sur l'émotion plus que sur l'action. Musique tranquille, une partie de la chanson me fait penser à un « Ave Maria », mais le texte est clairement antimilitariste ; et la suite est logique ou plutôt contradictoire car l’intro de la piste suivante ressemble à une marche militaire, « Invincible » est bâtie comme beaucoup de chansons de Muse, une lente progression, qui finit par laisser tomber le côté martial pour devenir un peu plus «musien».
Avec « Assassin », on retrouve la grosse artillerie façon Bellamy, mélodie traînante haut perchée, sur rythme infernal. Une phrase avait attiré mon attention, j’avais cru comprendre : Destroy democracy ! Ouf, c’était DEMONocracy.

« Exo politics » est du Muse pur jus également avec cependant une intro vaguement stoniennne. Un rythme effréné pour une bonne mélodie, un bon solo de guitare, pas si courant chez Muse.
« City of Desilusion » démarre sur guitare sèche façon flamenco qui finit par s’électrifier, on entend également quelques sonorités de violon. Le refrain est franchement splendide ! Retour à la guitare sèche pour un pont musical sur lequel on profite d’un solo de trompette de toute beauté, on verrait presque défiler les images d'un western "spaghetti" sous-tendu par la musique de Morricone. On ressent différentes influences dans ce morceau, notamment mauresques ou moyen-orientales.
La guitare sèche revient sur « Hoodoo », très dynamique. Mais la chanson tourne en une ballade à la Chris Isaac, en plus aérien, c’est Matthew Bellamy quand même! Enfin, viennent piano et roulements de batterie pour réveiller le tout, un peu dans la veine de « Butterfly and hurricane », pour finir comme elle a commencé, en ballade soporifique.

Le final est un peu particulier. Une entrée en matière lancée par le bruit d’un troupeau de chevaux au galop qui nous ramène aux influences western, et un long instrumental d'environ 2 minutes qui ressemble à une musique de manga (style Goldorak). Je ne sais pas si le titre « Knights of Cydonia » est inspiré de l’astronomie, Cydonia est en effet la région de Mars qui a inspiré le film de Brian de Palma « Mission to Mars », car une photo de cette zone laissait imaginer un visage à la surface de la planète. Cela a peut-être inspiré Muse également. Heureusement, le côté un peu trop synthétique de la musique de Manga laisse la place à une véritable orchestration « musienne » avec guitares sursaturées.

Dans l'ensemble, au niveau des textes, on peut dire que c'est un peu léger, pour la dernière notamment, le schéma est un couplet suivi de trois refrains identiques. Cependant certains des textes sont quelques peu subversifs, critiques sur l'histoire, la politique, la guerre et la façon dont on peut se comporter envers la planète. Le groupe semble s'engager d'avantage, et ils vont droit au but, sans s'encombrer de longs discours.
Cet album me rend perplexe, je l’aime beaucoup car j’aime le style Muse, ils marchent dans leurs pas, en appliquant les recettes déjà cuisinées jusque là, mais ont clairement voulu innover. Il recèle de nombreux petits bijoux, tant en terme de recherches sonores que de beauté mélodique, c'est pourquoi je leur garde ma confiance.
Je pense que les inconditionnels de Muse ne seront pas déçus, car ils restent dans la lignée des albums précédents, fidèles à leur style, qui, il faut bien l’avouer émerge du rock actuel presque comme une exception. Leur son reste le même, mais il est très différent des autres groupes que l’on peut entendre sur les ondes depuis quelques années. En moins de 10 ans et quatre albums (si l'on exclu Hullabaloo), ils font montre d’une personnalité forte, digne des meilleurs, et s’affirment comme un groupe capable de marquer les esprits et l’histoire de la musique. On souhaite une belle carrière à ce nouvel album.

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   (2 chroniques)



- Dominic Howard (batterie)
- Chris Wolstenholme (basse)
- Matthew Bellamy (chant, clavier, guitare)


1. Take A Bow
2. Starlight
3. Supermassive Black Hole
4. Map Of The Problematique
5. Soldier’s Poem
6. Invincible
7. Assassin
8. Exo-politics
9. City Of Delusion
10. Hoodoo
11. Knights Of Cydonia



             



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