Non mais quelle mandale, cet album ! Aucune des multitudes écoutes que je lui ai réservées n’a pu l’épuiser totalement, j’y trouve toujours quelque chose à découvrir; et surtout chaque écoute sur ma platine suscite l'enthousiasme d'une première fois, comme si je plongeais dans un bain de jouvence sans cesse régénéré et inépuisable.
La recette est maintenant connue : un mélange stoner/psyché/métal totalement original et maîtrisé, une douce folie au détour de chaque sillon, les guitares compressées, répétitives et entraînantes, la frappe virtuose de Dave Grohl notamment (mais pas que), le chant éthéré de Josh Home, celui plus maléfique de Mark Lanegan ou carrément furieux de Nick Oliveri et cette touche pop qui vient tout enrober et faire de chaque titre un tube en puissance.
Le coup de génie de l’album, ce sont ces intermèdes avec les DJ qui autorisent au groupe toutes les aventures et les ruptures puisque, après tout, c’est ce qui arrive quand on zappe sur de (bonnes) radios. Le voyage est barré, chaotique, plein de rebondissements mais tellement gorgé de surprises géniales, de passages dantesques, de titres imparables qu’il se fond en un parfait moment de Rock’n’roll, festif et imprévisible, comme on aimerait que la musique le soit toujours.
Alors, depuis "You think I ain’t worth a dollar, but I feel like" au délicieux et doucereux dernier titre caché "Mosquito Song", c’est baffe sur baffe que nous prenons, ça cogne mais c’est tellement bon ! Un très grand album, à introniser au panthéon du 21ème siècle.