Alors qu'il me semblait important de défendre Night Time, il ne sera pas possible d'être aussi indulgent que la chronique principale au sujet de Brigher than a thousand suns. Les deux disques ont des points communs, bien sûr, mais le mauvais choix est à mon avis ici et pas avant. La chose semble simple même si elle est étonnante de la part de gens aussi contestataires et a priori allergiques à la musique commerciale que les membres de Killing Joke... Faire un tube, ça change toujours tout, c'est inévitable. La chose ne leur a pas totalement monté à la tête, sans doute pas, mais elle a quand même infléchi leurs choix de composition pour quelque temps. On peut aussi imaginer que Coleman aura été très intéressé par les synthés à cette époque, pourquoi pas ?

Quoi qu'il en soit, Brighter sonne plus commercial que n'importe quel autre album du groupe (oui, Outside the gates compris). Qui aurait imaginé KJ sortir un titre comme « A southern sky » cinq ans auparavant ? Oui, ça pose question. Ensuite, je suis plutôt partisan de laisser la liberté aux artistes de faire ce qu'ils veulent quand ils veulent, ce n'est même pas le problème. Le problème, c'est que, primo, en 1987, la new wave était terminée et que ce disque est sacrément en retard sur son époque ; et secundo, on ne s'improvise pas compositeur de new wave comme ça, c'était pas leur truc... les mélodies ne sont pas mauvaises mauvaises, et pour le coup, le chant de Coleman est plus en accord avec le style musical que sur un Revelations, mais quelque chose cloche, on sent qu'ils ne se marrent pas, et ça n'a certainement pas l'énergie des vrais spécialistes du genre comme ULTRAVOX. Donc ben voilà, je m'ennuie à l'écoute de Brighter, tout simplement. Je n'en retiens vraiment pas grand chose. Peut-être le riff de « Chessboards » mais c'est maigre.